Correspondance de Voltaire/1765/Lettre 6035

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Correspondance de Voltaire/1765
Correspondance : année 1765GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 43 (p. 572).

6035. — À M. LEKAIN[1].
Mai.

Mon cher Roscius, vous ne doutez pas du vif intérêt que j’ai pris à votre aventure ; vous savez combien j’aime les grands talents et combien je vous aime. J’imagine que vos communs intérêts vous ont uni avec Mlle Clairon. Si vous la voyez, dites-lui, je vous prie, que nous avons pensé, dans notre petit coin des Alpes, comme tous les honnêtes gens de Paris.

Je suis trop malade et trop dérouté pour faire actuellement ce que vous me proposez ; je vous demande en grâce d’attendre. Vous avez un grand intérêt à ne pas vous presser ; les circonstances ne sont point du tout favorables. Attendons, mon cher ami ; je vous en conjure instamment.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François. — C’est à tort, croyons-nous, que les éditeurs avaient mis ce billet au mois de mars.