Correspondance de Voltaire/1767/Lettre 6840
Acte Ier, scène i (édition des Cramer) :
L’olivier à la main devant nous se présente…
corrigez :
Sur un coursier superbe à nos yeux se présente…
N. B. L’olivier n’est point symbole en Perse ; et s’il l’est, on ne doit pas dire : Viens-tu nous insulter…[3].
Même scène, mettez :
Son adorable fille… [7 vers.]
Acte II, scène i, corrigez ainsi :
Après mon infortune… [9 vers.]
Hélas ! veux-tu m’ôter, en croyant m’éblouir,
Ce malheureux repos dont je cherche à jouir.
Au parti que je prends je me suis condamnée.
Va, si j’aime en secret les lieux où je suis née,
Mon cœur doit s’en punir : il se doit imposer
Un frein qui le retienne, et qu’il n’ose briser.
N’en demande pas plus. Mon père veut un gendre ;
Il ne l’ordonne point, mais je sais trop l’entendre.
Le fils de son ami doit être préféré…
Acte III, scène i :
Commencez cette scène ainsi :
Quoi ! c’était Obéide… [4 vers.]
Même scène :
Elle aura rassemblé… [4 vers.]
Croyez-moi, les sanglots sont la voix des douleurs,
Et les yeux irrités… [5 vers.]
Hélas ! s’il était vrai ! Tu me flattes peut-être.
Ami, tu prends pitié… [3 vers].
Cette même scène doit finir ainsi :
Marche vers la cabane où son père réside.
Je l’aperçois.
Ce père malheureux… [Fin conforme au texte.]
Acte III, scène ii :
Sa vertu s’est connue… [12 vers.]
J’obéis. Dieux puissants qui voyez mon outrage,
Secondez mon amour, secondez mon courage.
Scène III.
Eh quoi ! cet ennemi nous poursuivra toujours !
Il vient flétrir ici les derniers de mes jours !
Même scène :
J’ai fait depuis quatre ans… [3 vers 1/2.]
Acte IV, scène v.
D’affliger ta vieillesse… [5 vers.]
(On a déjà envoyé toutes les corrections du cinquième acte.)
Si M. de Belmont veut que la pièce lui produise quelque chose, il faut qu’Obéide soit touchante et sache pleurer ; qu’Athamare soit jeune, brillant, passionné, emporté ; que les vieillards soient naturels ; qu’Indatire soit naïf, vif et tendre avec Obéide, simple et fier avec son rival. Il faut que les confidents prennent part à l’action. La pièce est très-difficile à jouer. Si M. de Belmont veut faire une nouvelle édition de la pièce, voici l’épître dédicatoire suivant l’édition de Paris. C’est un vieux Scythe qui lui écrit et qui lui fait ses compliments.
- ↑ Publié dans les Annales de la Faculté des lettres de Bordeaux, n° 3 (1880) par M. Barkhausen, d’après l’original, qui appartient à M. J. -E. Péry, notaire honoraire à Bordeaux.
- ↑ Nous nous bornerons à indiquer, sans les transcrire, les variantes qui sont dans notre texte, tome VI, page 332.
- ↑ Cette note est en marge de l’original, où elle est suivie d’une seconde, écrite d’une main différente : « Pourquoi avoir rétabli dans l’édition de Genève l’olivier à la main, etc. » ?