Correspondance de Voltaire/1767/Lettre 6984

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Correspondance : année 1767GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 45 (p. 352).
6984. — À M. RIBOTTE[1].
14 auguste 1767.

Il est triste, monsieur, qu’un homme tel que La Beaumelle soit devenu le gendre de M. de Lavaysse, et le beau-frère de M. de Lavaysse de Vidou. C’est un monstre qui s’est introduit dans une famille d’honnêtes gens. Vous me feriez plaisir de me dire quels sont les magistrats de Carlat et de Mazères, et les autres personnes, soit protestantes, soit catholiques, auxquelles il conviendrait d’envoyer le mémoire adressé aux ministres. M. de Gudane a déjà parlé à ce malheureux par ordre du roi, et l’a menacé du cachot s’il continuait ses insolences calomnieuses.

Vous me ferez plaisir, monsieur, de vouloir bien m’instruire des suites de l’affaire de Sainte-Foy : je ne doute pas que la protection et le crédit de M. le maréchal de Richelieu ne fassent rendre justice à l’innocence persécutée.

Voudriez-vous bien aussi m’apprendre s’il y a dans le Carlat, dans Mazères, et dans les environs, quelques personnes à qui l’on peut envoyer le mémoire.

J’ai l’honneur d’être bien véritablement, monsieur, votre très-humble obéissant serviteur. V.

  1. Bulletin de la Société de l’histoire du Protestantisme français ; Paris, 1856, page 246.