Correspondance de Voltaire/1767/Lettre 7018

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Correspondance : année 1767GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 45 (p. 378-379).
7018. — À M. DAMILAVILLE.
21 septembre.

Le malade demande comment se porte le malade. Il le supplie de faire coller sur la pièce cette dernière leçon, qui est la meilleure. Il demande à Merlin exactitude et diligence. Le Huron du sieur du Laurens est défendu à Paris ; mais on espère que la Comtesse de Givry aura permission de paraître.

Dernière leçon du commencement de la dernière scène du troisième acte[1].

MADAME AUBONNE.

J’ai mérité la mort…

LA COMTESSE.

Je dois tout pardonnC’est assez, levez-vous.
Je dois tout pardonner, puisque je suis heureuse :
Tu m’as rendu mon sang.

CHARLOT, dans l’enfoncement.

Tu m’as rendu mon sang. Ô destinée affreuse !
Où me conduisez-vous ?

LA COMTESSE, courant à lui.

Où me conduisez-vous ?Dans mes bras, mon cher fils.

CHARLOT.

Vous, ma mère !

LE DUC.

Vous, ma mère ! Oui, sans doute.

JULIE.

Vous, ma mère ! Oui sans douteÔ destins inouïs[2] !

LA COMTESSE, l’embrassant.

Oui, reconnais ta mère ; oui, c’est toi que j’embrasse, etc.

  1. Voyez tome VI, page 387.
  2. L’auteur a mis : « Ô ciel ! je te bénis. » Voyez tome VI, page 388.