Correspondance de Voltaire/1768/Lettre 7396

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Correspondance : année 1768GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 46 (p. 172).
7396. — À M. BORDES[1].
18 novembre.

Il y a mille ans que je ne vous ai écrit, mon cher ami ; voici un petit livre qui m’est tombé entre les mains[2] ; je vous prie de m’en dire votre avis[3]. Vous avez reçu sans doute le Lion et les Trois Empereurs. On dit que les Français ont encore été frottés en Corse le 2 du mois. Que diable allaient-ils faire dans cette galère !

La révolution s’opère sensiblement dans les esprits, malgré les cris du fanatisme. La lumière vient par cent trous qu’il sera impossible de boucher. Je vous embrasse mille fois.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François. — Ce billet, presque entier, faisait jusqu’alors partie de la lettre à Bordes du 17 décembre. (G. A.)
  2. L’A, B, C.
  3. Dans la lettre du 17, on lisait ici : « Je ne vous ai point envoyé les Siècles parce qu’ils sont pleins de fautes typographiques : mon sort est d’être ridiculement imprimé. »