Correspondance de Voltaire/1769/Lettre 7470

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1769GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 46 (p. 250-251).
7470. — À M. TABAREAU[1].
À Ferney, 3 février 1769.

M. Vasselier est un grand théologien ; mais il est encore meilleur conteur. On peut consulter également les Petites-Maisons et la Sorbonne sur le cas dont il est question : mais la Sorbonne doit avoir la préférence.

Béni soit M. le duc de Choiseul, à qui j’aurai l’obligation de voir encore une fois M. Tabareau ! C’est la nouvelle la plus agréable que je pouvais recevoir. Il me trouvera bien faible et bien languissant : c’est depuis longtemps ma destinée ; mais j’oublierai mes maux en l’embrassant.

Je remercie M. Vasselier de la bonté qu’il a de faire parvenir le paquet à M. l’abbé Audra.

Il est plaisant de fêter à la fois la Purification et la Présentation. La France serait un bien joli pays sans les impôts et les pédants. À l’égard du peuple, il sera toujours sot et barbare, témoin ce qui est arrivé à Lyon. Ce sont des bœufs auxquels il faut un joug, un aiguillon et du foin.

Je vous embrasse de tout mon cœur, et M. Vasselier, sans compliments s’il vous plaît.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.