Correspondance de Voltaire/1769/Lettre 7509

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Correspondance : année 1769GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 46 (p. 290).
7509. — DE M. HENNIN[1].
À Genève, le 10 mars 1769.

Je n’aurai pas, monsieur, le plaisir de voir les Scythes auprès de vous. On s’imagine au dehors que tout est ici dans la confusion, et s’il arrivait la moindre chose tandis que je m’amuserais à Ferney, vous jugez des reproches que je m’attirerais.

M. Dupuits vous remettra, monsieur, la lettre de l’abbé de Rancé que j’avais depuis deux ou trois jours sur ma table.

Il paraît que l’orage de la-bas commence à se calmer.

On dit que vous êtes content de nos acteurs. Nous dirons beaucoup à la prima donna de ne pas faire la petite bouche, et il faut espérer qu’elle nous écoutera, parce que nous en imposons moins que vous. Je suis très-aise de vous savoir occupé de choses qui vous amusent. J’en fais de même quand je le puis : mais les occasions sont rares.

Salut, santé et gaieté.

  1. Correspondance inédite de Voltaire arec P.-M. Hennin : Paris 1825.