Aller au contenu

Correspondance de Voltaire/1769/Lettre 7582

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1769GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 46 (p. 366).
7582. — DE M. HENNIN[1].
Lundi, 3 juillet 1769.

J’étais fort impatient d’aller visiter le laborieux ermite, et il n’était besoin ni d’antiquités, ni d’antiquaires, pour me faire courir à Ferney, si de petites affaires multipliées ne m’avaient retenu ici. J’irai avec grand plaisir demain manger le poulet et boire le vin du plus joyeux de tous les vieillards. Je lui conterai toutes les folies que j’ai ramassées depuis notre dernière promenade.

La Corse est heureuse et contente. M. de Vaux me mande qu’il n’en a pas coûté trois cents hommes tant tués que blessés, et que la discipline a été telle qu’on n’a pas été obligé de faire une seule exécution militaire. Paoli est à Pise. Il se loue beaucoup de M. de Vaux, et cite des actions des Français qui font honneur à nos troupes.

Respect, amitié, et dévouement à celui qui cultive son champ, sa lyre d’or à la main.

  1. Correspondance inédite de Voltaire avec P.-M. Hennin, Paris, 1825.