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Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 8029

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Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 202-203).
8029. — À M. BERTRAND.
De Ferney, 25 septembre.

Monsieur, en vous remerciant de Scélératesse[1]. Ce titre pourrait contenir les archives du monde en deux lignes.

Nous avons du gypse dans notre petit canton ; mais on ne s’est jamais avisé de s’en servir pour fertiliser nos terres, qui seront toujours infertilisables. Nous avons de très-belles vues et de très-chétives moissons ; c’est notre partage, on ne change point la nature.

Des personnes qui vous sont chères, et auxquelles par conséquent je m’intéresse, m’ont compromis d’une manière désagréable. Je ne les en servirai pas moins dans l’affaire que vous m’avez recommandée. Je souhaite, autant que vous, que messieurs vos parents gagnent ce procès ; je l’ai sollicité autant que je l’ai pu, et je continuerai.

On ne peut, monsieur, vous être plus sincèrement dévoué que j’ai l’honneur de vous l’être. V.

  1. Cet écrit de Bertrand m’est inconnu. (B.)