Aller au contenu

Correspondance de Voltaire/1770/Lettre 8144

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1770GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 303).
8144. — À M. HENNIN.
Le saint Noël.

Mon charmant résident, j’ignore si Mme Denis voudra présenter requête pour savoir si le magnifique conseil s’est désisté ou non d’un prétendu droit de mainmorte.


Comme ti veux dormirPrésente ta requête
Comme tu veux dormir[1].


C’est une chose à savoir dans la conversation, et quand on la sait, on agit en conséquence à Gex ; on arguë un Choudens de mensonge, on instrumente.

J’attendrai le retour de Joseph Turretin, qui donne du blé à sa chère patrie.

Point de guerre qu’avec le parlement ; c’est toujours le ministre de la guerre qui nous donne la paix.

Quoi, le grand Covelle[2] est dans la geôle ! Ô tempora ! ô mores !

Mille respects.

Agathe accouche d’un gros garçon. Nous ne savons plus où mettre notre marmaille. Dieu nous bénit.

  1. Les Plaideurs, acte I, scène ii.
  2. Voyez tome XXV, pages 406 et 491. C’est le héros du poëme de la Guerre civile de Genève ; voyez tome IX, page 508.