Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8212
J’ai cherché, monsieur, depuis deux jours à me procurer la liste que vous désirez ; elle n’est point venue à Genève, du moins personne de ma connaissance ne l’a reçue.
Avez-vous vu la prose de messieurs de Rouen[2] ? Pour celle-là nous l’avons lue, et nous avons trouvé que l’on pourrait s’en fâcher. Personne n’écrit ; et sans quelques voyageurs, on ne saurait rien des dispositions du public.
Quelqu’un me mande, sur Versoy, des choses qu’il désire que je vous communique. Cette affaire est si mal commencée, si mal suivie, que vous ne serez pas surpris de la voir continuer de même. Au premier jour, je compte avoir l’honneur de vous voir et de vous entretenir sur cet objet et sur l’état de notre France, bien digne d’un philosophe.
Ma famille et moi présentons nos respects à l’oncle et à la nièce, et leur souhaitons toutes sortes de satisfactions.