Aller au contenu

Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8324

La bibliothèque libre.
Correspondance : année 1771GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 470).
8324. — À M. LE PRÉSIDENT DE RUFFEY[1].
À Ferney, 8 juillet 1771.

Je ne savais pas, mon cher président, que M. Le Monier[2] fût un jeune homme à marier ; je lui en fais mon compliment, et je le trouve très-heureux d’épouser mademoiselle votre fille[3]. Je leur souhaite à tous deux toute la prospérité possible. Messieurs de la chambre des comptes doivent à présent trouver plus aisément des filles que messieurs du parlement, qui ne trouvent que des lettres de cachet.

Heureux en tout temps ceux qui cultivent les lettres en ne se mêlant point des affaires du monde, et surtout dans ce temps-ci Soyez heureux, mon cher président, par tous vos entours, et surtout par vous-même. Personne ne s’intéresse plus à votre félicité que votre très-humble et très-obéissant serviteur.

Le vieil Ermite de Ferney.
  1. Éditeur, Th. Foisset.
  2. Ancien premier président de la chambre des comptes de Dôle, alors plus que sexagénaire.
  3. Sophie Richard de Ruffey, connue par la passion qu’elle inspira à Mirabeau.