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Correspondance de Voltaire/1771/Lettre 8356

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Correspondance : année 1771GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 47 (p. 500-501).
8356. — À M. DELISLE DE SALES[1].

Monsieur, il y a deux ans que je ne sors point de ma chambre, et que la vieillesse et les maladies qui accablent mon corps très-faible me retiennent presque toujours dans mon lit. Je ne prendrai point contre vous le parti de ceux qui vont en carrosse : tout ce que je puis vous dire, c’est qu’un homme qui écrit aussi bien que vous mérite au moins un carrosse à six chevaux. Vous voulez qu’on soit porté par des hommes ; j’irai bientôt ainsi dans ma paroisse, supposé qu’on veuille bien m’y recevoir. En attendant, j’ai l’honneur d’être avec la plus profonde estime et la plus vive reconnaissance, etc.

  1. Cette lettre, imprimée dans le Mercure de 1775, avril, tome Ier, page 92, est relative aux Lettres de Brutus sur les chars anciens et modernes, ouvrage qui parut en juillet 1771. La lettre de Voltaire doit être du mois d’août ; dans les éditions précédentes on l’a datée du 18 avril 1772.