Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8453
8453. — À M. HENNIN.
À Ferney, le 1er de 1772.
Pacatumque nitet diffuso lumine cœlum[1].
Nous n’aurons donc point la peste comme le bonhomme David ; Dieu soit loué ! Je m’imagine que ce sont les marchands italiens qui ont fait courir ce vilain bruit pour vendre plus cher leurs aromates, comme les stoks-jobbers[2] débitent de mauvaises nouvelles sur la Compagnie des Indes pour faire tomber les actions.
Toute la petite peuplade de Ferney souhaite à M. Hennin une année 1772 toute pleine de plaisirs, pendant trois cent soixante-cinq jours de suite sans interruption.
Le pauvre vieux malade est bien étonné de voir commencer cette année 1772 ; il ne s’y attendait pas.