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Correspondance de Voltaire/1772/Lettre 8692

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Correspondance : année 1772GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 48 (p. 228-229).
8692. — À M. MARIN[1].
À Ferney, 25 novembre.

Je ne puis trouver, mon cher ami, la lettre d’Helvétius sur le Bonheur. À l’égard du sujet de la lettre, je sais qu’il ne se trouve nulle part, et je ne vous le demande pas. Mais pour la lettre, je vous supplie de vouloir bien me la communiquer si vous l’avez. Il est bon de savoir ce qu’on dit de cet être fantastique après lequel tout le monde court.

Savez-vous ce que c’est qu’un Sylla du jésuite La Rue, qu’on attribue à Pierre Corneille[2] ? Je l’ai lu autrefois. S’il était de Corneille, ce n’était pas de son bon temps.

On ne jugera, je crois, le procès Minos que dans dix ou douze jours.

Voulez-vous bien avoir la bonté de faire rendre cette lettre à M. d’Argental ? Vale.

P. S. Je viens d’avoir le Bonheur, d’Helvétius ; c’est un livre. Je croyais que c’était un petit poëme à la main. Je vous demande pardon.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Ce Sylla est de Mallet de Bresme, mort en 1750.