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Correspondance de Voltaire/1773/Lettre 8836

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Correspondance : année 1773GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 48 (p. 370).
8836. — À M. LE KAIN.
À Ferney, 7 mai.

Je croyais, mon cher ami, que vous étiez à Marseille, que vous faisiez les délices de la Provence ; et j’avais même espéré que ma malheureuse santé me permettrait de vous rencontrer à Lyon à votre retour. M. d’Argental m’a détrompé ; mais je ne perds point cette espérance qui est toujours dans le fond de ma boite de Pandore. On dit que vous pourriez, vers le mois d’août, revenir faire un tour à Chateleine : qui sait si je n’aurais pas la force d’aller à Lyon ! j’ai juré de ne voir jamais aucun spectacle que ceux qui sont embellis par vous.

Le vieux malade vous embrasse de tout son cœur. V.