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Correspondance littéraire, philosophique et critique, éd. Garnier/15/1789/Juin

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Texte établi par Maurice Tourneux, Garnier frères (Volume 15p. 473-481).
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JUIN.

BILLET DE M. DE LAPLACE[1].
À M. LE MARQUIS DE XIMÉNÈS.

AujComme tout change, et surtout à Paris !
AujLes vers jadis étaient vers de marquis.
Aujourd’hui, sans rougir d’une illustre origine,
Hélas ! ils sont bourgeois comme ceux de Racine.

— Le 30 mai, on a donné sur le Théâtre-Italien la première représentation des Savoyards, comédie en un acte, mêlée d’ariettes, paroles de M. de Piis, musique de M. Propiac, déjà connu par celle des Trois Déesses rivales.

Comme le titre de cette pièce semblait promettre une suite, ou du moins un pendant du joli tableau des Deux Petits Savoyards, M. de Piis a eu l’attention de nous faire annoncer par le Journal de Paris que c’était tout autre chose, que le véritable sujet de son drame était la continence du chevalier Bayard, qu’il s’était seulement permis de changer le lieu de la scène, et de la transporter de Bresse en Savoie.

Cette pièce offre de jolis tableaux, quelques traits même d’une gaieté assez originale ; elle n’a cependant obtenu qu’un très faible succès, parce qu’elle a paru trop dépourvue de l’intérêt que le choix du sujet semblait promettre. La manière dont M. de Piis a présenté Bayard, et la conduite qu’il lui fait tenir dans ce drame, est si loin du caractère et des mœurs connues de ce héros, qu’elle paraît ridicule et puérile. L’amour de Maurice pour Jeannette ne douvait guère intéresser davantage ; sa coquetterie est trop niaise ou trop sérieuse. Quant à la musique, quoiqu’elle ne soit pas d’un meilleur style, on l’a trouvée du moins mieux adaptée au genre et au ton du poëme que celle des Trois Déesses rivales du même auteur.

De l’Autorité de Montesquieu dans la révolution présente. Brochure in-8, avec cette épigraphe tirée de la Vie d’Agricola par Tacite : Vir magnus quantum licebat. (Par M. Grouvelle, secrétaire des commandements de Monseigneur le prince de Condé, l’auteur de l’Épreuve délicate, comédie en trois actes, d’une Ode sur la mort du prince Léopold de Brunswick, etc.)

L’objet de cet ouvrage est de discuter le système de Montesquieu sur la constitution française. L’auteur commence par rendre à ce grand homme l’hommage dû à son génie. « Montesquieu, dit-il, trouva l’étude des lois au même point où Descartes avait trouvé toute la philosophie ; il osa comme lui oublier tous ses maîtres, et percer de nouvelles avenues vers la vérité… Son influence sur l’esprit humain sera aussi durable que son influence sur l’esprit de son siècle fut rapide ; sa méthode fit l’éducation de tous ses successeurs… Il est donc vrai, et c’est sa plus grande gloire, que Montesquieu est la cause première des changements heureux qui sont promis à la France ; mais, par une contradiction singulière, son génie lutte aujourd’hui contre lui-même, et paraît suspendre la révolution qu’il a préparée… »

Pour développer ces idées, l’auteur compare d’abord Montesquieu avec l’esprit dominant à l’époque à laquelle il écrivit, ensuite avec les philosophes qui l’avaient précédé dans la même carrière. Après ce parallèle tracé fort rapidement, M. Grouvelle se permet de discuter avec beaucoup de liberté les premières bases du système de l’Esprit des lois ; il trouve fausse la distinction de la monarchie et du despotisme, il observe très-bien que, sous le nom de monarchie, Montesquieu n’eut presque jamais que la France en vue, qu’en conséquence il s’attache à charger les nuances qui distinguent la monarchie du despotisme ; mais il ne saurait concevoir comment, après avoir montré dans la France le modèle des monarchies, il peut placer le gouvernement d’Angleterre au nombre des gouvernements monarchiques… « Tel est, ajoute-t-il, l’esprit général de ce grand ouvrage : il présente des résultats divers, suivant les différents points de vue d’où il est observé. Une prudence craintive, en éteignant l’éclat des vérités, altère leurs véritables traits. Une modération scrupuleuse, en voulant corriger, adoucir, ébranle, atténue. Une sorte de scepticisme politique y favorise tous les intérêts, et laisse dans les nuages les abus, les droits, les biens et les maux. » En général l’opinion de Montesquieu lui paraît trop favorable au pouvoir absolu.

L’examen que fait ensuite l’auteur et des lois fondamentales qui existent en France, et des pouvoirs intermédiaires destinés à les maintenir, ne tend qu’à prouver l’insuffisance de toutes ces barrières politiques. « L’instruction générale et le crédit public rétrécissent de jour en jour le cercle de l’autorité arbitraire. L’énergie morale de ces principes est l’instinct conservateur des peuples : répandus et multipliés sous mille formes diverses, ils sont pour ainsi dire un aliment impalpable qui sans cesse fortifiait nos âmes languissantes sous l’atmosphère du despotisme ; ils nous ont seuls soutenus, ils vont nous régénérer. Voilà les uniques, les vraies puissances intermédiaires dont la répulsion universelle supplée à la constitution quand elle manque, et la maintient quand elle existe. »

Après avoir rassemblé dans un seul chapitre, avec beaucoup de précision, ce qu’on trouve, ce qui manque et ce qu’on reproche à l’Esprit des lois, l’auteur ne craint pas de décider que ce grand ouvrage, tout admirable qu’il est, fait trop sentir l’absence d’une double inspiration nécessaire au vrai législateur, l’amour du peuple et le sentiment de l’égalité. Il peint lui-même ce dernier sentiment avec l’éloquence la plus touchante ; c’est assurément le morceau le mieux écrit de tout le livre ; je doute cependant qu’on veuille en conclure que le génie de M. Grouvelle est plus législateur que celui de Montesquieu.

Le principe qui domine dans ce petit ouvrage, où nous avons trouvé d’ailleurs une foule de réflexions également justes et profondes, est celui de tous nos grands hommes du jour ; s’il est encore permis de le révoquer en doute, ce n’est qu’avec une extrême réserve. M. Grouvelle et tous ces messieurs pensent que la liberté est la fin nécessaire de tous les gouvernements. Cette idée ne serait-elle pas susceptible de plusieurs modifications essentielles ? Point de bonheur sans une liberté raisonnable sans doute ; mais si les hommes n’avaient eu pour premier but que la liberté, n’eussent-ils pas fait le plus sot calcul du monde en se soumettant aux conditions de quelque pacte que ce puisse être ? Ce n’est donc pas là le principal objet du système social. Ce qu’on a dû se proposer d’abord en se réunissant avec ses semblables, c’est d’assurer son repos et sa propriété, en sacrifiant au besoin de la réunion de toutes les forces en commun pour garantir ce repos et cette propriété le moins possible de sa liberté personnelle. De cette première idée, ainsi déterminée, je vois dériver, ce me semble, tous les principes d’une constitution heureuse et durable, je ne vois dans tout le reste que désordre et instabilité. Si M. Grouvelle s’était placé sous ce point de vue, après avoir médité davantage l’ensemble de l’Esprit des lois, il n’eût pas, je crois, prononcé si durement que Montesquieu éclaira les nations, mais qu’il aveugla les Français.

Sans être toujours de son avis, sa brochure nous a fait un grand plaisir. Le style en est inégal, un peu néologique, un peu maniéré, mais souvent plein d’esprit, et quelquefois, même d’une énergie très ingénieuse.

— Avant que le roi eût écrit à la noblesse pour l’engager à se réunir à l’Assemblée nationale, plusieurs députés de cet ordre, et M. le duc d’Orléans à leur tête, s’y étaient déjà réunis. Ce sont là, disent nos faiseurs de calembours, des nobles avant la lettre.

Le mot d’aristocrate a paru trop général pour désigner les différents députés attachés à ce système ; ainsi l’on dit que M. d’Éprémesnil est aristocrâne ; M. d’Entragues, qui s’est montré tantôt blanc, tantôt noir, aristopie ; M. de Crussol, qui ne peut parler sans cracher, aristocrache.

Lorsqu’un honorable membre parle trop mal ou trop longtemps, le président est dans l’usage de sonner pour le rappeler à l’ordre. L’autre jour, M. de Montboissier, qui présidait l’Assemblée, ayant parlé lui-même avec beaucoup d’abondance, s’avisa, par une distraction sans doute machinale, de remuer assez fortement cette malheureuse sonnette. On osa présumer que M. le président s’ennuyait apparemment lui-même ; cette idée fit sur toute l’Assemblée une impression telle qu’il ne fut jamais possible à l’orateur de retrouver le fil de son discours.

Ces jours derniers, au milieu de l’effervescence qui agitait tout Paris et qui s’est manifestée si vivement au Palais-Royal, quelques personnes inconnues proposèrent d’aller incendier la maison de M. d’Éprémesnil. Un orateur, effrayé des suites que pouvait avoir une pareille harangue, se lève au milieu de la foule, monte sur une chaise et dit : « Messieurs, vous voulez brûler la maison de M. d’Éprémesnil, mais en le faisant, vous commettez tout à la fois une folie et une injustice. Vous voulez brûler sa maison, elle n’est point à lui ; ses meubles, il les doit au tapissier ; ses enfants, ce n’est pas lui qui les a faits, ils ne lui appartiennent pas ; sa femme, elle est au public[2] ; il n’y a pas de femme plus nationale… » Quelque détestable que fût cette plaisanterie elle a cependant apaisé le tumulte et tout l’auditoire s’est dispersé bientôt en éclatant de rire.

Organt, poëme en vingt chants[3]. Deux petits volumes in-18, avec cette épigraphe :

Vous, jeune homme, au bon sens avez-vous dit adieu ?

(Gilbert.)

On ne reprochera point à la préface d’être trop prolixe ; la voici : J’ai vingt ans ; j’ai mal fait ; je pourrai faire mieux. Mais toute laconique qu’elle est, on y verrait bien des mensonges si l’ouvrage était, comme quelques personnes l’ont prétendu, de M. de La Dixmerie, l’ami du fameux chevalier d’Arc, l’auteur du Lutin, de la Sibylle gauloise, de Tony et Clairette, de quelques autres romans oubliés depuis longtemps, de plusieurs Dialogues des morts imprimés dans le Mercure, etc.

Organt paraît en effet l’ouvrage d’un jeune homme qui a beaucoup trop lu la Pucelle et qui ne l’a pas lue assez : beaucoup trop, car on y trouve à chaque instant des réminiscences ou des imitations maladroites de quelques morceaux de l’Arioste français ; pas assez, parce qu’il n’en a saisi que rarement l’esprit, la grâce et le génie. Toute la fable d’Organt, si tant est qu’il y en ait une, est fondée sur le seul épisode de la Pucelle que les gens de goût en auraient voulu effacer, l’aventure de l’âne ; les héros qu’il célèbre d’ailleurs sont du temps de Charlemagne.

Ce poëme fourmille de peintures lubriques, et l’expression en est quelquefois plus licencieuse encore que l’idée ; mais on y rencontre de temps en temps des tirades entières d’une grande facilité, des images riantes et des vers heureux. On pourra prendre une idée de sa manière et de ses défauts dans le morceau suivant sur l’état actuel du Théâtre-Français.


Il voit Thalie en cotillon mesquin,
Pour des sabots laissant le brodequin,
Froidement gaie et grotesquement tendre,
Dédaigner l’art et le sel de Ménandre ;
Organt vit là Molé, dont le talent
Est d’écorcher Molière impunément ;
Et Desessarts, le Sancho de l’école,
Qui croit l’Olympe assis sur son épaule ;
La glaciale et brûlante Raucourt
De qui les feux ont fait rougir l’Amour,
Et dont le cœur, digne de Messaline,
Parodia la Trinité divine
Avec trois culs l’un par l’autre pressés,
Et se heurtant unis et divisés ;
Fleury, suivant et mignon du héros,
Lequel jamais ne dormit sur le dos ;
Cette Contat[4], nouvelle Cythérée
Qui sur le sable apporta la marée ;
Et Dorival dont le palais branlant
Mâche les vers de sa dernière dent ;
Cette Chassaigne, ânesse de Cythère,
Divinité dont Cybèle est la mère ;
Florence enfin, sot avec dignité,
Thersite en scène, Achille au comité…

Reposons les yeux de nos lecteurs sur des images moins impures : c’est le début du cinquième chant.

Vous avez vu la fraîche jardinière,
Quittant les bras de son joufflu Colin,
En jupon blanc sortir de la chaumière
Et vers Paris trotter de grand matin.
De même l’aube, aimable avant-courrière,
De l’univers entr’ouvrait la barrière.

L’aube naquit, dit un grave Romain,
D’Endymion et Diane la Lune :
Elle apportait au ciel chaque matin
Le lait nouveau des troupeaux de Neptune.
Or, un beau jour Jupiter l’attendit
Vers l’orient. En chantant elle arrive ;

Jupin courut l’adroite fugitive
Fit un faux pas, son urne répandit,
Et la blancheur est toujours demeurée
En cet endroit de la voûte azurée…

Lettres de la comtesse de*** au chevalier de ***. Brochure in-8o.

« On présume, dit-on dans un petit avertissement, que ces Lettres ont été écrites pendant les élections de Paris ; il paraît qu’il en manque plusieurs, c’est véritablement une perte. »

Ces Lettres, que l’on a attribuées à M. le comte de Lameth, ensuite à M. de Vaines[5], peignent avec autant de malice que de légèreté la nouvelle espèce de ridicules que l’effervescence actuelle des esprits vient de mettre à la mode. Il y a dans ce petit écrit de la gaieté, de la grâce et surtout un excellent ton. Ce n’est que par des citations qu’on peut donner quelque idée d’un ouvrage de ce genre.

« Savez-vous que depuis que vous êtes dans le parti du tiers, je ne gronde plus mes gens ? »

« Mme de*** arrive chez moi ce matin, et de la porte elle me crie : « Je n’ai qu’un instant pour vous faire mon compliment. C’est un héros. Il a déclaré formellement qu’il renonçait à tout privilège pécuniaire. Il a été applaudi avec transport ; il a entraîné l’Assemblée… » et elle s’enfuit. Que signifie ce discours ? Il m’a jetée dans une inquiétude mortelle. Quels sont donc ces privilèges auxquels vous avez renoncé ? Je ne vous en connais d’autre que d’emprunter et de ne pas payer. J’avoue qu’il est grand, mais c’est par cette raison qu’il faut le garder. Vous ne recevez de votre famille qu’une pension fort modique ; votre frère aîné aura tout, et il n’y a que vos créanciers qui puissent vous donner. Prenez-y garde, chevalier, vous avez dans l’âme une noblesse que vous poussez quelquefois trop loin. La générosité est très-louable, mais il ne faut pas se ruiner, et c’est une bienfaisance exagérée que de se priver de tout pour soulager le peuple. »

Voici un portrait dont on n’a pas manqué de reconnaître le modèle, Mme la comtesse de T.[6].

« Cette femme est réellement extraordinaire. Imaginez que depuis vingt ans elle s’occupe de constitution, qu’elle a prédit tout ce qui arrive, qu’elle verserait jusqu’à la dernière goutte de son sang pour que son plan fût exécuté. Son corps est faible, sa poitrine est allumée, ses nerfs sont misérables ; son âme remédie à tout, suffit à tout. Si l’on m’en croyait on lui érigerait une statue ; mais avant tout c’est la vôtre qu’il faut élever : en attendant, votre buste est chez moi à côté de celui de Masselin[7], et vous avez un autel dans mon cœur. »

« C’est une idée très-grande et qui doit faire un éternel honneur que celle que vous avez fait adopter à votre Assemblée de donner l’armée aux états généraux. Ce sera vraiment un spectacle patriotique lorsque les curés et les avocats feront la revue des troupes. Je crois qu’il y a quelque chose de cela dans Candide. »

« Je vous en conjure, n’oubliez pas d’insister dans vos cahiers sur le divorce. Je n’ai jamais aimé mon mari. Il n’a qu’un bon sens très ordinaire, cet assujettissement à l’ordre qui rend un intérieur fort insipide, et une crainte de toute nouveauté qui atteste la médiocrité. D’ailleurs il n’admet point le principe de l’égalité, ce qui gêne ma dépense, et il m’a toujours contesté ma liberté individuelle, etc. »

Tablettes d’un curieux, ou Variétés historiques, littéraires et morales[8]. Deux volumes in-18. On ignore le rédacteur de ces nouveaux mélanges. Le plus grand nombre des morceaux qu’on y a recueillis avaient déjà paru dans différents ouvrages périodiques, mais il en est quelques-uns cependant qui n’étaient guère connus et qui méritaient de l’être, tels que l’éloquent Discours de feu l’abbé Arnaud sur Homère, le Dialogue sur les femmes de feu l’abbé Galiani, où l’on retrouve toute la folie et toute l’originalité de son imagination ; l’intéressant Mémoire de Louis XIV à Monseigneur le Dauphin, rédigé par Pellisson ; une Lettre assez curieuse sur le comte de Hodiz, cet homme singulier qui avait fait de la terre qu’il habitait en Moravie une espèce d’Opéra perpétuel. Tout dans le lieu de sa résidence était disposé pour des représentations théâtrales et pastorales ; il avait fait de ses domestiques et de ses vassaux des acteurs, des musiciens, des danseurs ; et à soixante-dix ans, avec la goutte et la pierre, il ne paraissait encore occupé que des divertissements dont il s’était formé une si douce habitude.



  1. Ce poète vient d’entrer dans sa quatre-vingt-troisième année. (Meister.)
  2. C’est une calomnie affreuse. On sait que, pour l’avoir, il en a coûté à M. de Clugny 30 à 40,000 livres de rente sur les produits de la loterie royale. Il est vrai que depuis on eut l’injustice de les ôter à cette respectable dame et c’est pour l’en venger que M. d’Éprémesnil a fini par l’épouser tout de bon. (Meister.)
  3. Par Saint-Just, conventionnel.
  4. Dont la mère était marchande de marée. (Meister.)
  5. Ces lettres sont en effet reproduites dans le Recueil de quelques articles tirés de différents ouvrages périodiques (an VII, 1799, tiré à 14 exemplaires) où de Vaines a rassemblé ses principaux opuscules.
  6. En parlant du voyage que cette dame fit il y a quelques années en Italie pour voir le mont Vésuve, M. le chevalier de Boufflers disait : « C’est une politesse de volcan à volcan. » (Meister.)
  7. Un des plus vigoureux défenseurs de la liberté publique dans les états de 1484, sous Charles VIII. (Id.)
  8. Par Sautreau de Marsy.