Cours d’agriculture (Rozier)/GOBBE

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Hôtel Serpente (Tome cinquièmep. 312).
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GOBBE, Médecine vétérinaire. Après la faim & le mauvais lait, dit M. Daubenton, dans la dixième leçon de son Instruction pour les bergers & pour les propriétaires des troupeaux, ce qu’il y a de plus à craindre pour les agneaux, c’est la laine qu’ils avalent, & qui forme dans la caillette des pelotes, que les bergers ont appelé des gobbes. Il arrive souvent qu’elles ferment l’entrée des boyaux, qu’elles empêchent les alimens de passer, & font mourir les agneaux. Lorsque le pis de la mère est couvert de laine, l’agneau saisit cette laine au lieu du mamelon, ou, avec le mamelon, arrache la laine & l’avale : c’est pourquoi le berger doit visiter le pis des mères, & couper la laine qu’il trouve dessus. Quand les agneaux mangent au râtelier, s’il tombe sur leur corps de la bourre de foin, elle s’engage dans la laine & y reste. Les agneaux voyant des brins de foin sur eux ou sur les autres agneaux, ou sur leurs mères, veulent manger ce foin, & arrachent en même temps des filamens de laine qu’ils avalent, & qui forment des gobbes. Il faut que les râteliers soient fort bas, pour qu’il ne tombe point de bourre sur les agneaux ; & si le berger en voit dans leur laine ou dans celle des mères, il doit la faire tomber. M. T.