Cours d’agriculture (Rozier)/HÉLIANTHÈME ou FLEUR DU SOLEIL, ou HYSOPE DES GARIGUES

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Hôtel Serpente (Tome cinquièmep. 433).


HÉLIANTHÈME ou FLEUR DU SOLEIL, ou HYSOPE DES GARIGUES. (Voyez Pl. XVI, page 374). Tournefort le place dans la seconde section de la sixième classe, qui comprend les fleurs en rose, dont le pistil ou le calice deviennent un fruit à une capsule, & il l’appelle Helianthemum vulgare flore luteo. Von-Linné le nomme Cistus Helianthemum, & le classe dans la polyandrie monogynie.

Fleur. Communément jaune, à cinq pétales réguliers, disposés en rose. B représente un pétale séparé. Le pistil C est placé au centre de la corolle ; il est entouré par un grand nombre d’étamines D. Toute la fleur repose dans le calice E, composé de trois feuilles.

Fruit. L’ovaire devient à sa maturité une capsule F, à trois loges & à trois valves, comme on le voit dans la Figure G, ou elle est représentée ouverte ; chacune des loges renferme plusieurs semences menues & presque rondes.

Feuilles oblongues, garnies de quelques poils, portées par de courts pétioles, à l’origine desquels sortent deux stipules.

Racine A, blanche, ligneuse.

Port. Tiges nombreuses, grêles, cylindriques, velues, couchées par terre ; les fleurs au sommet disposées en épis lâches, soutenues par de longs pédicules, les feuilles opposées deux à deux.

Lieu. Plante vivace, qui croît dans les lieux incultes, vulgairement nommés garigues dans plusieurs provinces.

Propriétés. Les feuilles remplies d’un suc gluant, visqueux ; la plante est vulnéraire & astringente.

Usage. On se sert communément des feuilles, rarement des racines, & jamais des fleurs : des feuilles on fait des décoctions dans l’eau ou dans du vin ; on se sert en gargarisme de cette décoction ; on applique le marc & les compresses imbibées sur les coups, les contusions, &c.