Cours d’agriculture (Rozier)/POLYPODE

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Hôtel Serpente (Tome huitièmep. 175-176).


POLYPODE. (Voy. Planche XXI., Tome VII, page 674.) Tournefort le place dans la première section de la seizième classe, qui renferme les herbes sans fleurs apparentes dont les fruits naissent sur le dos des feuilles, & il l’appelle polypodium vulgare. Von-Linné lui conserve la même dénomination, & le classe dans la criptogamie parmi les fougères.

Fructification ; semblable à celle de la fougère mâle. (Consultez ce mot.) Du côté droit de la gravure, & au bas, on a dessiné un de ces tas de poussière répandue sur le dos des feuilles, qui forme la véritable fructification ; il est grossi, au microscope.

Feuilles ; ailées ; les folioles oblongues, peu dentées, obtuses, s’unissant à leur base.

Racine ; écailleuse, rampante.

Port. Les pétioles tiennent lieu de tige, & s’élèvent de la racine quelquefois à la hauteur d’un pied ; les folioles sont disposées alternativement le long du pétiole qui est terminé par une foliole impaire.

Lieu ; les fentes des rochers, des murailles, au pied des vieux arbres, des chênes surtout. La plante est vivace.

Propriétés ; racine inodore, d’une saveur douceâtre, légèrement nauséabonde, purgative.

Usages. La racine récemment cueillie purge médiocrement ; desséchée, elle produit rarement cet effet. On a dit qu’elle dissipoit la goutte, calmoit la toux, excitoit le cours des urines, guérissoit la folie & les écrouelles. C’est à de nouvelles observations a prouver la véracité de ces faits.