Décrets des sens sanctionnés par la volupté/2
LE MOYEN DE SE PASSER
de Femme.
CHANSON ANACRÉONTIQUE.
Non je ne veux plus d’un con,
Et vive la solitude,
Le plaisir, ma seule étude
Prend le pas sur la raison :
Me branlant, j’ai ce que j’aime,
Et bien plus heureux qu’un roi,
Rien à mon vit ne fait la loi,
Que mon seul desir suprême ;
Rien à mon vit ne fait la loi
Que mon seul desir suprême.
Foutant de cette façon,
Je me crains pas la famille,
Point de garçon ni de fille
Ne me fera la leçon.
Qu’on en glosse et qu’on en raille,
Voilà ma postérité,
C’est ma seule félicité :
Et mes cinqs doigts font bataille, (bis.)
Décrêts des Sens
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Obsidio.
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Quand je lorgne en tapinois,
La blonde, ainsi que la brune,
Je pense à bonne fortune,
Dans mon réduit en grivois,
Puis en main prenant ma pine,
Je me crois entre ses draps,
Et me branlant à tour de bras,
Ainsi je fout la lutine, (bis.)
Point de soucis, de tracas,
Dans mon paisible ménage,
Du sexe bravant l’outrage,
Je me ris de son fracas,
Je jouis à ma manière,
Mon poignet est général,
Avec lui j’évite le mal
Et foutrait toute la terre. (bis.)
Déchargeant, je suis vainqueur
De mainte et mainte fripponne,
Oui, malgré qu’on en raisonne,
Non, rien de tel qu’un branleur,
Dans l’excès de son délire,
Il ose braver les Dieux,
Si foutre est le plaisir des Cieux,
Se branler en est l’empire. (bis.)
Lorsqu’Adam saisit le con,
De notre mère première,
Combien de malheurs sur terre,
Il fut l’auteur, ce dit-on ;
Si semblable à Diogène
Il se fut branlé le vit,
C’en était fait, tout était dit,
Plus de chagrin, ni de peine.