De Figuris veneris ou les Multiples visages de l’amour/00-3

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Editions du chat qui pelote (p. 140-144).

ÉNUMÉRATION
DES FORMES DU BAISER


1. — La femme est couchée sur le dos, les jambes allongées ; l’homme penché sur elle l’enferme entre ses jambes.

2. — La femme couchée sur le dos, les jambes écartées, enferme entre ses jambes l’homme penché sur elle.

3. — La femme couchée sur le dos enferme entre ses jambes une seule des cuisses du cavalier.

4. — La femme couchée sur le dos a les pieds croisés sur les reins du cavalier.

5. — La femme couchée sur le dos a une jambe allongée, l’autre sur les reins de l’homme.

6. — La femme est couchée sur le dos, le cavalier monte à rebours.

7. — La femme est couchée sur le dos, le cavalier monte en travers.

8. — L’homme est étendu à côté de la femme à demi-couchée sur le flanc, les jambes allongées.

9. — L’homme est étendu à côté de la femme à demi-couchée sur le flanc, une jambe allongée, l’autre soulevée sur les reins du cavalier,

10. — La femme est à demi couchée, le cavalier monte à rebours.

11. — L’homme agenouillé, la femme couchée sur le dos, les jambes écartées.

12. — La femme couchée sur le dos relève ses jambes sur les reins de l’homme agenouillé.

13. — La femme couchée sur le dos a une jambe allongée, l’autre relevée sur les reins de l’homme agenouillé.

14. — La femme couchée sur le dos relève ses jambes sur les épaules de l’homme agenouillé.

15. — La femme couchée sur le dos a une jambe allongée, l’autre relevée sur les épaules de l’homme agenouillé.

16. — La femme couchée sur le dos a relevé une jambe sur les reins de l’homme agenouillé, l’autre sur son épaule.

17. — L’homme à genoux pénètre la femme assise et qui écarte les jambes.

18. — L’homme à genoux pénètre une femme assise qui a allongé une jambe et soulevé l’autre sur les reins de son cavalier.

19. — L’homme à genoux pénètre une femme assise qui a relevé ses deux jambes sur les reins du cavalier.

20. — L’homme à genoux pénètre une femme assise qui a allongé une jambe et soulève l’autre sur l’épaule du cavalier.

21. — L’homme à genoux pénètre une femme assise qui a relevé ses deux jambes sur l’épaule du cavalier.

22. — L’homme à genoux pénètre une femme assise qui a relevé une jambe sur l’épaule du cavalier, l’autre sur ses reins.

23. — L’homme à genoux, la femme lui tourne le dos.

24. — L’homme couché sur le dos, la femme lui fait face.

25. — L’homme couché sur le dos, la femme lui tourne le derrière.

26. — L’homme couché sur le dos, la femme en travers.

27. — L’homme couché sur le dos, la femme soulevée.

28. — L’homme assis pénètre la femme lui faisant face.

29. — L’homme assis, la femme lui fait face les jambes relevées.

30. — L’homme assis, la femme lui tourne le dos.

31. — L’homme debout, la femme debout.

32. — L’homme debout, la femme debout, l’un ou l’autre soulevant une jambe.

33. — L’homme debout, la femme sur le dos écarte les jambes.

34. — L’homme debout, la femme sur le dos a soulevé ses jambes sur les reins du cavalier.

35. — L’homme debout, la femme sur le dos, une jambe allongée, l’autre soulevée sur les reins du cavalier.

36. — L’homme debout, la femme sur le dos soulève ses jambes sur les épaules du cavalier.

37. — L’homme debout, la femme sur le dos, une jambe allongée, l’autre soulevée sur l’épaule du cavalier.

38. — L’homme debout, la femme sur le dos, une jambe soulevée sur l’épaule du cavalier, l’autre sur ses reins.

39. — L’homme debout, la femme à demi couchée sur le flanc.

40. — L’homme debout pénètre la femme assise, les jambes écartées.

41. — L’homme debout pénètre la femme assise, les jambes relevées.

42. — L’homme debout pénètre la femme assise, une jambe allongée, l’autre relevée.

43. — L’homme debout, la femme soulevée.

44. — L’homme debout, la femme soulevée, les jambes sur les épaules du cavalier.

45. — L’homme debout, la femme agenouillée lui tournant le dos.

46. — L’homme debout, la femme accroupie lui tournant le dos.

47. — L’homme debout, la femme lui tournant le dos et soulevée de telle façon que la partie inférieure de son corps soit en l’air, tandis que la partie supérieure reste couchée.

48. — L’homme debout, la femme lui tournant le dos, la partie inférieure de son corps étant soulevée artificiellement.

49, 50, 51, 52. — Homme enculé couché. Homme enculé debout. Homme enculé à genoux. Homme accroupi.

53, 54, 55, 56, 57. — Homme jouissant dans une bouche mâle ou féminine ; couché, assis, debout, à genoux, accroupi.

58, 59, 60, 61, 62, 63. — Cunnilingue couché, assis, debout, à genoux, accroupi. Suçeuse et cunnilingue.

64, 65, 66, 67, 68. — Masturbation solitaire. À l’aide d’une main officieuse. Masturbation à trois. Masturbation féminine au doigt. Avec l’engin de cuir auxiliaire ou godmiché.

69, 70. — Coït avec un quadrupède mâle ; avec un quadrupède femelle.

71, 72. — Une tribade baisant. Une tribade enculant.

73, 74, 75. — Quelques figures à trois : Baiseur enculé. Enculeur enculé. Suçeur (d’un homme ou d’une femme), enculé.

76, 77, 78. — Encore à trois : Suçeur baisant. Suçeur enculant. Suçeur jouissant dans la bouche d’une tierce personne.

79, 80, 81. — À trois spécialement pour femmes : Suçeuse baisée. Suçeuse enculée. Suçeuse léchée.

82, 83. 84, 85, 86, 87. — Postures triples pour cunnilingues : Cunnilingue baisant. Cunnilingue enculant. Cunnilingue jouissant dans une bouche. Cunnilingue enculé. Femme cunnilingue baisée. Femme cunnilingue enculée.

88, 89, 90. — Quatre spintries enlacés en une double. En une triple chaîne. Groupe de cinq copulateurs.

Lecteur, cette longue inscription est la dernière que le scrupuleux professeur de philosophie à l’Université d’Iéna ait déchiffrée sur un des pilliers sculptés du Temple de l’Amour antique. Il l’a scrupuleusement transcrite à ton intention. Mais tu le sais, lecteur, l’amour est de toutes les époques ; les temples où il est honoré de nos jours valent ceux où on l’honorait autrefois : l’évocation la plus agréable que tu pourras imaginer des gracieuses courtisanes qui constituèrent la parure de l’antiquité, tu la trouveras, en reposant ton corps amolli par l’heureuse lassitude de tous sens satisfaits, sur les seins généreux de ta maîtresse habituelle ou mieux encore sur ceux, imprévus, d’une de nos courtisanes modernes ; leur habileté s’apparente à celle que les courtisanes d’autrefois offraient aux patriciens, chercheurs de sensations compliquées. Ne laisse jamais s’enfuir une occasion de sacrifier à Vénus, telle que notre civilisation moderne te la présente : ces instants-là sont les meilleurs et forment la chaîne la plus ravissante dans les souvenirs amoureux. Bois à la coupe du plaisir, et, aux moments où ta bouche sera libre, tu pourras répéter quelques-uns des préceptes de Forberg qui est bien le plus parfait professeur de philosophie que je connaisse.

Quel que tu sois, en somme, jeune éphèbe prématurément voué à l’impuissance, ou sénateur racorni à l’usage, ce serait bien de la malchance si, parmi toutes les postures que le bon professeur t’a indiquées, tu ne découvrais pas la bonne, la seule bonne, celle qui te fera jouir !