Pour les autres éditions de ce texte, voir De profundis à l’usage de deux ou trois maris.
DE PROFUNDIS
À L’USAGE
DE DEUX OU TROIS MARIS
Air : Eh ! gai, gai, gai, mon officier (
Air noté ♫)
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Ma femme
A rendu l’âme.
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Qu’elle aille en paradis.
À cette âme si chère
Le paradis convient ;
Car, suivant ma grand’mère,
De l’enfer on revient.
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Ma femme
A rendu l’âme.
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Qu’elle aille en paradis.
Hélas ! le ciel lui-même
Avait tissu nos nœuds ;
Mon bonheur fut extrême…
Pendant un jour ou deux.
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Ma femme
A rendu l’âme.
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Qu’elle aille en paradis.
Quoiqu’il fût impossible
D’avoir l’air plus malin,
Elle était trop sensible…
Si j’en crois mon voisin.
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Ma femme
A rendu l’âme.
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Qu’elle aille en paradis.
Non, jamais tourterelle
N’aima plus tendrement ;
Comme elle était fidèle…
À son dernier amant !
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Ma femme
A rendu l’âme.
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Qu’elle aille en paradis.
Dieu ! faut-il lui survivre ?
Me faut-il la pleurer ?
Non, non ; je veux la suivre…
Pour la voir enterrer.
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Ma femme
A rendu l’âme.
Eh ! gai, gai, gai, de profundis !
Qu’elle aille en paradis.
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Air noté dans Musique des chansons de Béranger :
Air : Eh ! gai, gai, gai, mon officier.
No 168.
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