De la longévité humaine et de la quantité de vie sur le globe/Partie III, chapitre IV

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IV.

CONCLUSION DE CE CHAPITRE.

Nous venons de jeter un coup d’œil rapide sur un grand spectacle.

La vie n’a pas toujours été sur ce globe.

Pour qu’elle pût s’y établir, il a fallu que la température en fût assez refroidie, que la surface en fût consolidée, que l’air s’y fût dégagé des eaux, que toutes les matières solides, liquides, gazeuses, y eussent pris chacune leur état propre[1] ; et quand toutes ces choses ont été amenées à ce point voulu, la même main, qui les y avait conduites, a créé la vie et l’a répandue sur la terre.

Pour que les animaux pussent exister, il leur fallait une certaine température ; pour qu’ils pussent se nourrir, il leur fallait un certain ensemble de substances végétales et animales ; pour que les animaux pussent respirer, il leur fallait un certain air ; il fallait que dans cet air se trouvât un élément respirable ; il fallait que cet élément respirable s’y trouvât constamment, et constamment dans une proportion donnée.

Newton démontrait Dieu. La loi unique qui préside à tous les globes de l’Univers lui révélait Dieu, et l’unité de Dieu.

De mème, toutes ces conditions nécessaires à la vie, et dont une seule manquant la vie était impossible, la température, l’eau, l’air, l’oxygène, le végétal pour la nourriture de l’animal herbivore, l’animal herbivore pour la nourriture du carnivore, etc., etc., toutes ces conditions nécessaires, si admirablement combinées et préparées pour le moment précis où devait paraître la vie, prouvent Dieu et un seul Dieu. Apparemment ils n’étaient point deux. S’ils eussent été deux, ils ne se seraient pas si bien entendus.

FIN.
  1. Car, dans l’état d’incandescence, tout était fluide, et tout était mêlé.