Des hommes sauvages nus féroces et anthropophages/Mœurs et coutumes/18

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Traduction par Henri Ternaux.
Arthus Bertrand (p. 275-276).


CHAPITRE XVIII.


Du nombre de leurs femmes et de leur manière de les traiter.


La plus grande partie de ces Indiens n’ont qu’une seule femme ; mais il y en a qui en ont plusieurs. J’ai vu des chefs en avoir treize ou quatorze. Abbati Bossange, mon dernier maître, de qui les Français me rachetèrent, en avait un très-grand nombre. Cependant celle qu’il avait épousée la première était au-dessus des autres ; chacune avait sa place dans la cabane, son foyer et ses racines ; et celle avec qui il vivait dans le moment lui préparait son repas.

Les garçons vont à la chasse dans un âge très-tendre : chacun rapporte à sa mère ce qu’il a tué. Elle le fait cuire, et le partage avec les autres ; car toutes les femmes vivent fort bien entre elles. Ils ont l’habitude de se donner les uns aux autres les femmes dont ils ne veulent plus. Ils en usent de même à l’égard de leurs filles ou de leurs sœurs.