Des hommes sauvages nus féroces et anthropophages/Mœurs et coutumes/19

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Traduction par Henri Ternaux.
Arthus Bertrand (p. 277-278).


CHAPITRE XIX.


De leurs fiançailles.


Ils fiancent leurs filles dès leur bas âge. Aussitôt qu’elles sont nubiles, ils leur coupent les cheveux, leur font de larges entailles dans le dos, et leur attachent autour du cou des dents d’animaux sauvages. Ils mettent une couleur noire dans les plaies, de sorte que la marque des cicatrices reste toujours. Ce qu’ils regardent comme un honneur.

Quand les plaies sont fermées et les cheveux repoussés, ils remettent la femme à son fiancé sans autres cérémonies. Les époux observent une certaine pudeur, et ne consomment le mariage qu’en secret.

J’ai vu un chef aller le matin dans toutes les cabanes, et faire aux jeunes garçons une entaille à la jambe avec une dent de poisson très-tranchante y afin de leur apprendre à souffrir sans se plaindre.