Deux voyages sur le Saint-Maurice/02/01

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P.V. Ayotte (p. 167-176).

LE SAINT-MAURICE

Dans mon voyage avec Monseigneur des Trois-Rivières, j’ai pris en affection notre Saint-Maurice.

Je l’avoue, avant ce temps j’avais des préventions contre lui ; je n’y voyais que le gouffre sombre où vont se perdre, chaque année, un si grand nombre de nos compatriotes. Mais après en avoir parcouru une grande partie, je suis revenu de ces sentiments injustes ou exagérés : je comprends maintenant que le Saint-Maurice est un beau et noble fleuve, et j’éprouve le désir de le faire connaître à mes compatriotes.

Qu’y a-t-il, en réalité, au fond de mon cœur ? Sans me l’avouer d’une manière bien précise, ai-je conçu le projet de me présenter au public comme l’historien du Saint-Maurice ? Vraiment, il est sans intérêt d’approfondir cette question. Le Saint-Maurice mérite d’être connu, je travaille à le faire connaître, c’est une chose légitime en tout point. Je l’ai parcouru depuis la Rivière-Croche jusqu’aux Piles, et mes lecteurs ont bien voulu me suivre avec intérêt ; maintenant je veux le parcourir depuis les Piles jusqu’à l’antique cité des Trois-Rivières ; j’invite mes bienveillants lecteurs à m’accompagner dans cette nouvelle excursion, et j’ose leur promettre qu’ils ne s’ennuieront pas durant le voyage.

Avant de partir, cependant, donnons quelques renseignements sur le Saint-Maurice, afin que l’on sache bien à qui l’on a affaire.

Le Saint-Maurice est une rivière aux eaux rapides et quelquefois profondes, qui coule du nord au sud et va se jeter dans le fleuve Saint-Laurent. Il prend sa source à la hauteur des terres, et n’est d’abord qu’un mince filet d’eau à la marche lente et indécise ; mais il se grossit rapidement des différents ruisseaux, des différentes rivières qu’il rencontre sur son passage, et il est à peine à quelques lieues de sa source, que déjà il est devenu un fleuve majestueux. Sa longueur totale est d’environ 120 lieues, et sa largeur moyenne d’environ 800 pieds.

Les sauvages des rives du Saint-Maurice, les Algonquins, le nomment Métapiloténosépi. J’entends bien l’exclamation de mes lecteurs : Quel nom de la longueur d’une toise ! C’est à n’en plus finir !

Ceux qui ont lu l’histoire vont peut-être même s’indigner : Vous n’êtes pas le premier qui donnez le nom de cette rivière en algonquin, mais dans les autres auteurs on trouve un mot tout différent. — Eh bien ! chers lecteurs, c’est que je veux être original. Si je ne faisais que copier ce que les autres ont dit avant moi, vous demanderiez pourquoi je me donne la peine d’écrire. Je suis donc enchanté de ce que vous trouvez que je ne dis pas comme les autres.

Mais entendons-nous, maintenant : Du nom de seize lettres que je vous ai lancé par la tête, retranchons sépi qui veut dire rivière ; retranchons aussi l’o euphonique qui précède sépi, il va nous rester un mot un peu plus acceptable, quelque chose comme Métapilotène.

Souvenons-nous aussi que dans les langues sauvages on change très facilement b en p, d en t, e en i, l en r, et réciproquement. Or quel nom les historiens donnent-ils au Saint-Maurice ? Ils donnent le nom de Metaberoutine ou celui de Métapelodine. Eh bien ! ouvrez les yeux, et vous verrez que c’est le même mot, avec les quelques changements de lettres que nous avons mentionnés.

Ce mot signifie décharge au vent, et fut employé, sans doute, pour désigner l’embouchure, qui forme une nappe d’eau exposée à tous les vents.

Jacques Cartier, qui a nommé le Saint-Laurent, donna aussi un nom au Saint-Maurice ; il l’appela rivière de Fouez. Nous écririons aujourd’hui rivière de Foix, s’il faut admettre l’interprétation de Lescarbot et de plusieurs autres ; et ce nom fut sans doute donné en l’honneur de quelque membre de la famille de Foix, famille noble qui jouait alors un certain rôle en France.

On le conserva pendant un certain temps, mais il tomba peu à peu en désuétude.

Les traitants, depuis Pontgravé, se mirent à appeler le Saint Maurice les Trois-Rivières ou la riviére des Trois-Rivières. Ce nom s’étendit aussi à la ville ou au fort que l’on commençait à élever à son embouchure.

Les auteurs du temps ne nous laissent pas ignorer la raison de cette appellation, qui paraît étrange à certaines personnes : « Nous passâmes aux Trois-Rivières, » dit le frère Sagard, « que je contemplai curieusement pour être un séjour fort agréable et charmant. Les Français ont nommé ce lieu les Trois-Rivières, pour ce qu’il sort des terres une assez belle rivière qui se vient décharger dans le fleuve Saint-Laurent par trois principales embouchures, causées par plusieurs petites îles qui se rencontrent à l’entrée de cette rivière. » (Hist. du Canada et voyages que les Frères Mineurs Récolets y ont faits pour la conversion des infidèles.)

Les Relations des Jésuites s’expriment avec la même exactitude.

La ville des Trois-Rivières, voilà un nom qui était fait pour demeurer, et qui sut résister au temps et aux bouleversements de toute sorte ; mais rivière des Trois-Rivières était un de ces noms inacceptables que nos pères ne pouvaient souffrir bien longtemps, car ils avaient l’oreille délicate. Dans un jugement rendu par l’intendant Bégon en 1723, il est dit que le fief Saint-Maurice est situé sur la rive ouest de la rivière vulgairement nommée fleuve de Saint-Maurice. Le peuple avait donc commencé son œuvre, il substituait un beau nom à un nom sans euphonie ; ce changement a été reçu partout, et depuis des années la rivière Métabérotine ne porte pas d’autre nom que celui de Saint-Maurice. Il est très probable qu’elle fut ainsi appelée en l’honneur de M. Maurice Poulin sieur de la Fontaine, avec qui nous ferons connaissance plus tard. Dans ses Mémoires, M. P. de Sales Laterrière désigne toujours le St-Maurice par le nom de rivière Noire ; il ne paraît pas, cependant, que cette dénomination ait jamais été admise par un grand nombre de personnes.

Les Canadiens aiment à donner des sobriquets aux personnes avec lesquelles ils sont familiers, c’est leur goût ; ceux qui étaient familiers avec le Saint-Maurice lui ont aussi donné un sobriquet, ils l’ont nommé Les Chenaux. C’est comme une édition populaire du nom qui avait été donné par Pontgravé.

Le Saint-Maurice, depuis la découverte du pays, a toujours été commerçant. Il fut d’abord employé au commerce des pelleteries : les Sauvages du Nord, Algonquins, Attikamègues, Montagnais, le chargeaient de transporter le produit de leurs chasses. Quelle quantité énorme de pelleteries n’a-t-il pas transportée aux Trois-Rivières, à la Gabelle ou en d’autres endroits ! Il continue encore ce négoce, mais les Sauvages ne se rendent qu’à Montachingue ou à Coucoucache, où la Compagnie de la Baie d’Hudson a établi des comptoirs.

Depuis près d’un demi-siècle, il s’est fait commerçant de bois, et je vous assure qu’il n’exerce pas son métier d’une façon mesquine.

Le flottage du bois se fait à bûches perdues sur le Saint-Maurice et ne peut se faire autrement, à cause des cascades et des rapides qu’on y rencontre ; mais savez-vous à quel chiffre s’élève le nombre de morceaux de bois transportés ainsi dans une seule année ? Je puis vous le dire d’une manière bien approximative.

D’après des calculs positifs, dans les années où le commerce du bois était le plus florissant, c’est-à-dire de 1870 à 1873, le Saint-Maurice transportait un million de bûches par printemps. Depuis 1873 le commerce s’est ralenti, et l’exploitation dans les forêts est devenue moins facile qu’elle n’était alors, mais les morceaux de bois transportés s’élèvent encore à un chiffre surprenant.

Le gouvernement canadien a noblement favorisé ce commerce de bois, et pour prouver la chose je n’ai qu’à transcrire une page de l’intéressant ouvrage de M. Elzéar Gérin : —

« Il y a à La Tuque des travaux considérables exécutés par le gouvernement afin d’aider au développement du commerce de bois. Ces travaux n’ont été terminés d’ailleurs qu’en 1855.

« Il n’y a pas longtemps que le gouvernement s’occupe du Saint-Maurice. Avant 1850, cet immense et riche territoire n’était connu que des chasseurs et des bêtes fauves, lorsque des hommes entreprenants s’avisèrent d’exploiter le bois de construction. En peu de temps l’attention fut éveillée et le gouvernement vint généreusement à notre aide. En 1852 il fit construire simultanément les ouvrages dispendieux qui se trouvent à l’embouchure du Saint-Maurice, aux chutes des Grès, de Chawinigane[1] et de la Grand’Mère. Ouverts au printemps de 1853, ces travaux donnèrent une impulsion vigoureuse au commerce de bois. Encouragé par ces premiers résultats, le gouvernement fit faire ensuite les travaux de La Tuque en 1855, ceux des Petites Piles en 1863 et ceux du Remous Plamondon en 1866. En 1856 et 1857, pendant que le bateau à vapeur de la maison Philipps, Norcross et Cie faisait le service entre les Grandes Piles et La Tuque, le gouvernement avait fait creuser le Rapide de la Manigance[2].

« On calcule, à l’heure qu’il est, qu’il y a sur le Saint-Maurice 44,000 pieds d’estacades ; 1,000 pieds de glissoires[3] ; 3,300 pieds de barrages et jetées latérales.

« Sur le Vermillon, le gouvernement n’avait pas voulu d’abord faire de travaux ; des commerçants de bois ont fait à leurs frais au-delà de 2,500 pieds d’estacades et de 500 pieds de glissoires. Ces travaux s’étendent depuis le confluent du Vermillon avec le Saint-Maurice jusqu’à cinq milles plus haut. Mieux avisé le gouvernement a fait l’acquisition de ces travaux en 1866…

« Tous les travaux exécutés dans le Saint-Maurice ont coûté à peu près 300,000 piastres. Il faut dire aussi que le gouvernement a retiré un joli denier, au moyen de ses taxes sur le commerce de bois. L’argent employé dans les améliorations sur le Saint-Maurice est un argent pour le gouvernement placé à gros intérêts. Le commerce de bois tend toujours à prendre des proportions de plus en plus prodigieuses. Ainsi, nos marchands de bois vont aujourd’hui chercher des billots[4] jusqu’au fond de la Rivière Manouan. Et comme le bois de construction devient de plus en plus rare aux États-Unis, il est probable qu’on finira par aller chercher jusqu’aux pins rabougris qui se trouvent dans le voisinage de Weymontachaigne[5]. Autrefois on ne prenait que le beau pin, parfaitement clair. Aujourd’hui on prend l’épinette. Bientôt on prendra la pruche. (Revue Canadienne, 1872, pages 52 et 53).

Quant au commerce de poisson qui peut se faire sur le Saint-Maurice, il est absolument sans importance, car ce fleuve n’est pas très poissonneux, et il n’a guère vu que des amateurs de pêche ; encore ces amateurs daignent-ils rarement jeter leurs lignes dans le Saint-Maurice même, ils vont les jeter dans les petits lacs voisins, qui sont remplis de truites et de brochets.

Il est cependant une pêche particulière aux eaux du Saint-Maurice, et que nous devons mentionner ici : c’est la pêche de la Petite Morue.

La morue pruineuse, morrhua pruinosa, est, comme la morue franche, un poisson d’eau salée : on la trouve dans le bas du fleuve Saint-Laurent. Cependant, au mois de décembre, elle entre dans l’eau douce, remonte le fleuve et franchit un espace considérable pour aller frayer dans le Saint-Maurice, à quelques milles des Trois-Rivières.

Le Saint-Maurice, lorsqu’il se décharge dans le Saint-Laurent, ne se confond pas immédiatement avec ce dernier : il roule pendant quelque temps ses flots à part, et forme un fleuve d’eau noire à côté d’un fleuve d’eau verte. Le mélange, cependant, s’opère petit à petit, et au Richelieu l’eau devient décidément uniforme. C’est bien ce qui devait arriver : on devient semblable à ceux que l’on fréquente, que l’on soit fleuve Métabérotine ou simple fils d’Adam.

Lorsque la petite morue arrive à l’endroit où les eaux du Saint-Maurice sont encore distinctes, elle quitte les flots verdis par les mines de cuivre du lac Supérieur, et se réunit par banc dans cette eau pure qui arrive des régions du Nord, et qui doit sa couleur un peu noire aux nombreuses mines de fer qu’elle a traversées.

La petite morue longe alors le rivage, comme pour être bien sûre de ne pas manquer la rivière qu’elle est venue chercher de si loin. Arrivée au Saint-Maurice, elle remonte cette rivière, sans qu’un seul individu de cette masse de poissons s’égare au-delà de la ville des Trois-Rivières. Elle reste en banc jusqu’en haut des îles de l’embouchure du Saint-Maurice, puis elle commence à se disperser.

Après le temps du frai, elle s’en retourne, mais non plus par banc, ni en suivant le rivage. Quant aux petits, lorsqu’ils ont pris la vigueur suffisante, ils s’en vont à leur tour en bas du fleuve Saint Laurent.

Et cette migration se fait chaque année, à temps fixe, et toujours dans le Saint-Maurice. Une seule fois, de mémoire d’homme, une certaine quantité de cette morue a monté dans la rivière Sainte-Anne.

Le banc de morue pruineuse passant près du rivage de Champlain et du Cap-de-la-Madeleine, les habitants de ces paroisses font de petites haies en branches de sapin pour obliger tous les poissons à passer dans un espace déterminé, et ils y tendent des filets. Ils prennent ainsi des quantités énormes de ce poisson. On fait la même pêche dans le bas du Saint-Maurice. La morue pruineuse est très recherchée au Canada et aux États-Unis.

Quel est donc cet instinct qui conduit la morue pruineuse vers le Saint-Maurice ? Ses petits se trouvent-ils mieux protégés dans cette rivière que partout ailleurs ? Aime-t-elle à déposer son frai dans l’eau ferrugineuse ? Nous sommes bien empêché de répondre à ces questions. Nous nous contenterons de présenter cette migration de la morue pruineuse comme une des merveilles que la nature offre à notre admiration, mais qu’il n’est pas toujours facile d’expliquer.

Il ne serait pas digne du Saint-Maurice de ne protéger que les petits poissons ; il fait de plus grandes œuvres, il protège les grands vaisseaux pendant la saison d’hiver et pendant la saison plus redoutable du printemps. Un grand nombre de bateaux à voiles et de bateaux à vapeur viennent en effet prendre leurs quartiers d’hiver dans le chenal de l’est, où ils trouvent une eau assez profonde et un port assuré. « Entre l’île Bellerive (l’île de la Potherie) et la terre ferme, » écrivait déjà M. Bouchette en 1815, « il y a une très bonne situation pour retirer les bâtiments de rivière pendant l’hiver, où ils restent en sureté dans environ huit pieds d’eau, et échappent à tous les accidents occasionnés par la rupture des glaces au printemps. » Aujourd’hui ce sont principalement les vapeurs de la Compagnie des Remorqueurs qui viennent profiter de ce refuge.

Le grand avantage du Saint-Maurice, c’est que la débâcle n’y est pas du tout à redouter, et que les glaces y fondent même ordinairement sur place. On comprendra facilement comment cela peut se faire. Le Saint-Laurent coule du sud-ouest au nord-est, et reçoit dans son cours un grand nombre de rivières dont les eaux viennent du midi, il se gonfle donc au printemps plusieurs jours avant que les glaces et les neiges du Nord ne commencent à fondre. Son niveau devient supérieur à celui du Saint-Maurice, et alors, jusqu’à plusieurs milles en remontant cette dernière rivière, il n’y a plus de courant ; la glace y reste immobile, et se fond d’abord par la chaleur du soleil et ensuite par le rayonnement des terres du rivage.

D’un autre côté, les glaces du nord ne bronchent pas pour venir pousser celles de l’embouchure, parce que la température y est encore trop froide. Et quand ces glaces ont enfin commencé à se fondre, quand elles pourraient venir faire des ravages, elles sont broyées dans les chutes de la Tuque et de la Grand’Mère, dans la cataracte de Chawinigane et dans les nombreux rapides qui s’échelonnent à de courtes distances sur tout le Saint-Maurice. Elles ne sont donc pas redoutables, et d’ailleurs quand les débris en arrivent dans les îles des Trois-Rivières, les bateaux sont déjà partis.

Il y eut une exception à cela, cependant ; toute règle, vous le savez, souffre des exceptions. En 1886, je crois, des pluies torrentielles et la fonte subite des neiges firent monter extraordinairement le niveau du St-Maurice. C’était au moment où la navigation allait s’ouvrir ; chaque capitaine était dans son bateau pour en achever la toilette. La nuit était venue, et les navigateurs fatigués reposaient sans aucune appréhension. Vers minuit, il se fit un mouvement étrange qui éveilla tout le monde. Le Saint-Maurice avait pris tout à coup des allures guerrières, comme pour montrer ce qu’il pourrait faire s’il n’était d’un caractère si paisible. Le géant soulevait les gros vaisseaux et les frappait les uns contre les autres, comme un enfant pourrait faire avec des coques de noix. Les navigateurs s’élancent à demi vêtus sur le pont de leurs vaisseaux ; ceux qui sont assez près du rivage s’y précipitent à corps perdu ; les autres, se voyant prisonniers, se jettent à genoux, élèvent les mains au ciel et font entendre des cris lamentables. D’horribles coups de masse, des craquements sinistres se mêlent aux prières et aux gémissements des marins. Après avoir ainsi secoué les vaisseaux, le Saint-Maurice les poussa tous pêle-mêle dans le fleuve.

Quelques-uns avaient été fracassés, mais la plupart avaient eu beaucoup plus de peur que de mal. Ils partirent donc tous dans le courant du fleuve. Les propriétaires de bateaux à vapeur se hâtèrent d’allumer les feux, et par le moyen de la vapeur ils purent remonter le courant ; ils aidèrent les bateaux à voiles à se placer dans des endroits avantageux, puis ils retournèrent dans le Saint-Maurice qui était libre et beau : le danger était complètement passé.

Pendant la belle saison, les eaux du Saint-Maurice sont beaucoup plus froides que celles du Saint-Laurent, aussi les bains y sont-ils très vivifiants et très agréables. Mais il faut bien prendre garde, quand on veut se donner ce plaisir, car le fond de la rivière est inégal, et des courants très forts entraînent vite à leur perte les baigneurs fatigués ou imprudents.


  1. M. Gérin écrit Shawenigan.
  2. Le rapide Manigonse.
  3. Nous montrerons qu’il faut écrire glissoirs.
  4. Au Canada, on nomme ainsi les bûches destinées à être sciées en planches ou en madriers.
  5. Wémontachingue.