Dialogues de Monsieur le baron de Lahontan et d’un Sauvage/Lettre 4

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Veuve de Boeteman (p. 174-185).


MONSIEUR,



JE partis de Copenhague trois jours aprez la datte de ma derniére Lettre, par la commodité des Carrosses de Mr. de Bonrepaus, qui voulant éviter l’embarras du passage des deux Belts, prit les devans pour aller attendre à Coldink le Roy de Danemarc. Il faut que vous sachiez que ce Prince fait tous les ans ce voyage en poste, quoique sa suite soit de mille ou douze cens personnes. Les Païsans des Villages situez sur la route, ou aux environs, sont obligez d’amener leurs chevaux à jour, & lieu nommé, pour être aussitôt attelez aux Carrosses & aux Chariots, qui contiennent ce nombre de gens avec leur bagage. Ces chevaux, quoique petits, sont nerveux, forts, vigoureux, ramassez, insensibles au froid, & même assez legers pour aller au grand trot, presque aussi vîte qu’au Galop ; la course ordinaire de ces Animaux est de deux ou trois lieus, aussi bien que celle des soldats de Cavalerie, qui se trouvent à toutes les postes pour escorter le Roy des unes aux autres. C’est le 15. de Septembre que nous partîmes de Copenhague & nous arrivâmes dans trois heures à Roskild, ayant fait 6. lieües de 20. au degré. Nous n’eûmes que le temps de voir les Tombeaux des Rois de Danemarc, pendant que les Païsans atetoient leurs Chevaux aux Carrosses, & aux Chariots. Ces Mausolées de marbre, qui sont des chefs d’œuvre d’Architecture, sont ornez de bas Reliefs, & d’Inscriptions latines. Ces beaux Marbres bien polis sont de Poros, de l’Afriquain, du Brocatelle, du Serpentin & du Cipollino. Ces Tombeaux sont renfermez dans les Chapelles d’une Eglise antique qui apartenoit aux Bénédictins, avant que Luther se fit Chef de parti. Nous allâmes coucher ce jour-là à un Village prez du grand Belt, aprez avoir eû le plaisir de voir quelques beaux païsages sur la route. Le lendemain à huit heures du matin nous arrivâmes au Bourg de Corsor situé sur les rives de ce Détroit, & fortifié de gazon à queue. Dez-que nous fûmes embarquez dans le Yact destiné pour Mr. de Bonrepaus, nous évantâmes nos voiles, mais le vent étoit si foible, & la mer si tranquille, durant ce trajet de quatre lieues, qu’on eût beu sur le pont des razades sans verser. Dez-que nous eûmes mis pied à terre à Nibourg, qui est une petite Bicoque réguliérement fortifiée, nous montâmes en Carrosse, & le même jour nous allâmes coucher à Odenzée ville Capitale de l’Ile de Fionie. Elle est située au milieu de cette Ile, qui est une des plus fertiles du Royaume. L’Eglise de l’Evêché est, pour le moins, aussi belle que grande, les Roys de Danemarc résidoient autrefois dans cette ville-là, dont les habitans eurent la cruauté de massacrer un de ces Princes. La Noblesse de cette Ile dispute l’ancieneté à celle de Venise, sur tout la Famille de Trool, qui signifie sorcier, & dont les armes parlantes sont un diable de sable en champ de gueule ; d’où je conjecture que ce Leo rugiens étoit plus traitable & plus illustre du temps des premiers siecles, qu’en celuy de l’Auteur[1] des sept Trompétes, puisque les Nobles se faisoient honeur de le placer dans l’écu de leurs Armes. Le 18. nous-nous mîmes en marche pour aller à Midelford où nous trouvâmes une Barque qui nous traversa de l’autre côté du petit Belt, aprez avoir inutilement atendu plus de deux heures, les Chariots qui portaient les Domestiques & les Provisions de Mr. de Bonrepaus. Dez-que le trajet fut fait, on nous aprit qu’ils s’étoient égarez, cependant la faim nous pressoit tellement que nous fûmes obligez d’entrer dans la Maison d’un Métayer, où nous aprêtames nous-mêmes des grillades & des ameletes, qu’il fallut manger sans boire. Car la biére de nôtre Hôte étoit aussi détestable que son eau. Quelque temps aprez, les équipages arrivérent ; comme il étoit déja tard, nous fûmes contrains de passer la nuit dans cette Maitérie. Le jour suivant nous arrivâmes à Coldink, où le Magistrat eut le soin de loger Mr. de Bonrepaus dans la plus belle Maison de la Ville, où le Roy arriva trois ou quatre jours aprez. Cette petite Ville est située dans le Païs de Jutlant, sur les rives d’un Golfe si peu profond, qu’il ne porte que des Barques. Cependant elle est considérable par la Doüane des Bestiaux, qui raporte au Trésor Royal prez de deux cens mille Risdals. Le Château est une antique masse de Pierre, qui contient beaucoup de logement ; mais sa situation est tout-à fait avantageuse ; Car il est bâti sur une Eminence d’où l’on découvre tous les Païsages d’alentour. Les Danois veulent qu’on croye sur leur parole qu’un Ange fut envoyé du ciel dans la Salle de ce Château, pour avertir Christian troisiéme, Roy de Danemarc, que le bon Dieu se préparait à le recevoir trois jours aprez cette notification. Ils ajoûtent que pour conserver la mémoire de cette Vision miraculeuse, on mit dans l’endroit même où cet Ambassadeur céleste eut l’audience de ce Prince, un grand poteau, que j’ay vû toutes les fois que j’ay esté à la Cour ; car c’est dans cette Sale-là que le Roy se faisoit voir dans le temps que j’estois à Coldink. Nous en partîmes le 24. pour aller à Rensbourg où nous arrivâmes le 25. aprez avoir passé par plusieurs petites Villes & Maisons Royales, dont la description nous meneroit un peu trop loin, Je me contenteray de vous dire, en passant, qu’on a beaucoup plus de plaisir que de peine à courir la poste dans ce Païs-là, soit en chariot, soit en Carrosse, à cause de l’égalité du Terrain, où l’on trouve aussi peu de cailloux que de montagnes. Le Roy ne fut pas plûtôt arrivé à Rensbourg qu’il visita les fortifications de cette Place, qu’on pourra bien-tôt métre au rang des meilleures de l’Europe. Ensuite, il fit la reveüe d’un corps d’infanterie & de Cavalerie, dont il eut sujet d’estre content. Au bout de quelques jours, il prit la route de Glucstat, qui est une petite Ville située sur l’Elbe, & presque aussi régulierement fortifiée que celle dont nous venons de parler. Cependant, Mr. de Bonrepaus, qui ne pouvoit suivre ce Monarque, à cause des affaires qu’il devoit terminer à Rensbourg, avec Mr. l’Abbé Bidal, me donna des Lettres pour des Personnes par lesquelles il s’imaginoit que Mr. de Pontchartrain se laisseroit fléchir, mais il se trompa, comme vous l’aprendrez bientôt. Je n’eus pas plûtôt pris congé de cet Ambassadeur, que je m’en allay à Hambourg, où quelques Personnes m’avertirent que Mr. le Comte de Cunissec, Envoyé Extraordinaire de l’Empéreur à la Cour de Danemarc, sollicitoit les Bourguemaistres de me faire arrêter. La chose me parut assez vray-semblable, sachant qu’il avoir pris feu contre moy à Frederisbourg, quelque temps auparavant, au sujet de certaines illuminations qu’on fit en ce lieu là ; ce qui m’obligea de me sauver au plus vîte à Altena, où j’attendis un passeport de Monsieur le Duc de Baviére, sans quoy l’on m’eût arrêté dans la Flandre Espagnole. Dez-que je le reçus, il se présenta l’occasion d’un Carrosse de retour, qui partoit pour Amsterdam, dans lequel je fus assez heureux de trouver une bonne place, à trés-bon marché, sans être incomodé par le nombre de gens ; Car nous n’estions que quatre, sçavoir, un vieux Marchand Anglois, une Dame Allemande, sa Femme de Chambre, & moy. Ce voyage, qui dura huit jours, m’eût duré huit éternitez, Sans l’agréable conversation de cette aimable Dame, qui parloit assez assez bon François pour s’énoncer avec beaucoup de délicatesse. Imaginez-vous, Monsieur, que les routes de l’Arabie deserte ne sont peut-être pas si mauvaises que celles de la Westphalie, au moins il est seur qu’il n’y a pas tant de boue, mais c’est des gîtes dont je prétens vous parler, car il faut que vous scachiez que ces Cabarets sont des Archihôpitaux, dont les Hôtes mourroient de faim, si les Etrangers n’avoient pas la charité de leur donner des vivres, dont ils sont obligez de se pourvoir chez de riches Maitayers, qui se trouvent de distance à autre. On doit se contenter de coucher sur la paille dans ces pitoyables Retraites, où les voyageurs ont la seule consolation de comander & de faire marcher l’hôte, l’hôtesse, & les enfans, comme bon leur semble. On est trop heureux d’y trouver une poile, & un chauderon pour faire la cuisine. Il est vray que le bois n’y manque pas ; & comme les cheminées sont isolées, & construites en quarré, vint personnes s’y peuvent chauffer à leur aise. Cependant, j’admirois la patience de cette Dame, qui, bien loin de se plaindre des incomodités du voyage, se faisoit un plaisir de voir pester le Marchand Anglois, sa femme de Chambre, & moy. Je conjecturai par son air & par ses manieres qu’elle étoit femme de qualité, en quoi je ne me trompai pas, car j’apris aprés que nous-nous fûmes séparez qu’elle étoit Comtesse de l’Empire ; Elle conoissoit si bien le génie des François que je ne doutai pas qu’elle n’eût esté à Paris ; ce qui m’en persuada le plus, c’est qu’elle me parla comme fort sçavante des premiéres Persones de la Cour. D’ailleurs, elle avoit un vieux Domestique François & Catholique, qui n’entendoit presque point l’Aleman. Elle étoit grande, bien faite, avec assez d’embonpoint, & même si belle qu’elle fit en vain tout ce qu’elle put pour me persuader qu’elle avoit cinquante cinq ans. Elle ne pouvoit souffrir qu’on luy dît que la fraîcheur de son tein sembloit luy donner un démenti. Elle prenoit cet aveu pour une injure, prétendant que les charmes d’une femme de cinquante ans sont trop ridés pour causer de l’admiration. Chose singuliére & bien extraordinaire ! Car les personnes de son séxe ne sont guère acoûtumées à tenir ce langage, puisqu’elles aimeroient mieux qu’on attaquât leur vertu que leur beauté. Quoiqu’il en soit, elle me parut fort prévenue contre les gens de notre Nation, qu’elle traitoit d’indiscrets & d’évaporéz, se récriant toujours sur la mauvaise opinion qu’ils ont des Allemans. Comment, disoit-elle, est-ce que les François ont l’audace de leur disputer le bon esprit, en les prenant pour des gens grossiers & materiels, au lieu de les prendre pour des gens de bons sens & de réflexion, qui pénétrent le fond des choses avec beaucoup de jugement ? Quoy donc, continuoit elle, faut-il être François pour avoir de l’esprit, faut il avoir cette vivacité & ce faux brillant qui ébloüit avec un vain éclat ? Faut-il avoir le feu d’une imagination prompte & subtile pour débiter des sornetes avec des paroles dorées ? Non non, cette délicatesse d’expressions est de la créme foüétée ; il s’agit, pour rendre justice aux uns & aux autres de céder aux François la sçience de bien parler, & aux Allemans celle de bien penser. Cette Dame n’en demeura pas là ; car ayant attaqué vigoureusement la fierté de la Nation, elle la traita de vaine & d’orgueilleuse, dont la présomption & la vanité sont les moindres défauts. Vous voyez par-là, Monsieur, qu’il falloit qu’elle eût été en France, & d’autant plus qu’elle sçeut fort bien me dire que les François insultoient les Allemans par ces proverbes ridicules. Cet homme entend aussi peu raison qu’un Alleman, il m’a fait une querelle d’Alleman. Il me prend pour un Alleman. Cette Femme est une bonne Allemande, pour dire qu’elle est sotte & naïve. Cependant ; je tâchois de la dissuader, en luy remontrant qu’elle devoit faire une grosse différence entre les François raisonnables & ceux qui sont assez fous de s’imaginer, qu’ils sont les modéles sur lesquels toutes les autres Nations doivent se former. Je la priai de se deffaire de ses préjugez, & de croire que les gens d’esprit font beaucoup d’estime des Allemans, dont on peut loüer le mérite, la probité, le bon sens, & la bonne foy. Effectivement, Monsieur, on ne peut refuser ces bonnes qualitez aux gens de quelque distinction parmi eux ; aussi l’étimologie du mot all qui signifie tout, & man qui veut dire homme, fait voir qu’ils sont propres à tout faire, comme les Jésuites, à qui l’on a donné cet tître de Jésuita omnis homo, ce qui fait, par une plaisanterie sophistique, que tous les Jésuites sont Allemans. Je n’en demeurai pas là, car je l’assurai que nous les considérions par mille beaux endroits, leur estant redevables d’avoir trouvé les propriétés de l’aiman, sans quoy il eût été impossible de faire la découverte du Nouveau Monde ; d’avoir inventé l’imprimerie, sans quoy l’on auroit pris des Manuscrits fabuleux pour des Ecrits divins ; & d’avoir enfin trouvé l’invention des Horloges, de la fonte des Canons, & des Cloches. Ce qui prouve clairement qu’ils ont beaucoup d’industrie & de capacité. J’ajoûtai à cela que l’Allemagne a produit des soldats dont la valeur & l’intrépidité ont fait trembler le Capitole, aprez avoir déffait les Consuls Romains, & soûtenu vigoureusement les efforts du courage & de la puissance des Légions Romaines. Que l’Allemagne n’a pas esté moins fertile en Savans, à la teste desquels on peut métre Juste Lipse, Furstemberg, Mr. Spanheim & Melanchton. A ce mot de Melanchton, la Dame m’interrompit ; en me disant qu’elle étoit surprise de ce que les François reprochoient aux Allemans le vice de trop boire, pendant qu’on pourroit leur reprocher celuy de Platon avec le jeune Dion, & Agathon. J’estois prêt à lui répondre, que si les François étoient du goût de ce Philosophe, c’estoit seulement pour aimer aussi constamment des Femmes surannées qu’il aima sa vieille Archeanasse ; mais je me contentai de luy dire que les Allemans se sentant offencez du tître de Beuveurs, supposoient aux François l’amour Platonique, pour les rendre odieux aux personnes de son Séxe. Il n’en falut pas d’avantage pour les justifier, car elle se paya de cette raison. Au reste, elle avoit de l’esprit infiniment, & même elle estoit si aimable à un âge si avancé que si Balzac l’eût vue, il ne se seroit pas avisé de dire qu’il n’a jamais peu trouver de belle Vieille en sa vie. Il falloit, sans doute, que cet Oracle de la Gascogne entendît par ce mot de Vieille une femme de 70. ans : Car j’en ay veu trois ou quatre à l’âge de 60. d’une beauté achevée sans rides & sans cheveux blancs ; dont les yeux servoient encore de retraite à Cupidon. Je ne fus pas plutôt arrivé à Amsterdam, que je loüay le Rouf du Bateau de nuit de Rotterdam, qui part tous les jours à trois heures aprez midi, de l’une de ces villes pour aller à l’autre. J’en fus quitte pour un écu que je ne regrétai pas. Car j’eus la commodité de dormir avec beaucoup de tranquillité durant la nuit, sur des matelats que le Patron est obligé de fournir aux Passagers qui louent cette petite chambre. Le lendemain de mon arrivée à Rotterdam, je m’embarquay pour la Ville d’Anvers, dans une Seméle qui est un Bâtiment à Varangues plattes, & à seméles, où l’on ne paye que demi pistole pour Maistre & Valet. Cette navigation seure & commode se fait jusques là par le secours des Marées & des vens favorables ou contraires, entre la Terre ferme & les Isles Hollandoises. Je me servis d’Anvers à Bruxelles du Bateau ordinaire, qui est une espéce de Coche d’eau tiré par un Cheval. Dez-que j’arrivay à Bruxelles, on me conseilla de prendre la poste pour l’Isle, parce que les Voleurs ne laissoient guere passer des Carosses & des Chariots sans dépouiller les gens qu’ils y trouvoient. Je profitai de cet avis, & par ce moyen j’evitai ce qui n’eût pas manqué de m’arriver, si je l’eusse rejetté. Enfin, deux jours aprez mon arrivée à l’Isle, je pris le Carrosse qui part deux fois la semaine pour cette bonne Ville de Paris, où j’arrivay la semaine passée aprez avoir esté bien écorché par les impitoyables Hôtes de la route. Ils ne font non plus de quartier aux Voyageurs qui ne marchandent pas ce qu’ils mangent, que les Doüaniers de Perrone à ceux qui ne déclarent pas ce qu’ils portent. La visite qu’ils font est si exacte, que non contens de vuider les Cofres & les malles, ils fouillent les gens depuis la teste jusqu’aux pieds ; les femmes grosses leur sont si suspectes, qu’ils glissent quelquefois la main où l’on glisse autre chose. Et si quelqu’un porte du tabac en poudre, du Thé, des Etofes des Indes, ou des Livres de Hollande, tout son bagage est confisqué. Je ne fus pas plûtôt arrivé icy, que j’allay à Versailles, pour donner les lettres dont Monsieur de Bonrepaus m’avoit chargé. Les Persones à qui elles s’adressoient firent en vain tout ce qu’elles pûrent pour obtenir de M. de Pontchartrain que je justifiasse la conduite que j’avois tenue à Plaisance. Il leur répondit froidement, que l’esprit roide & infléxible du Roy ne recevoit jamais de justifications d’un Inférieur envers son Supérieur. Or cette réponse, qui ternit en quelque façon, l’éclat du mérite & la judicieuse conduite d’un si sage Prince, me fit bien connoistre que ce Ministre étoit moins sévére par principe d’équité, que pour suivre la dureté de son naturel Iroquois. Cependant, je pensai mourir de chagrin, quoique tous mes Amis tâchassent de me consoler, en me conseillant de m’élever au dessus de ma mauvaise fortune, jusqu’au changement de Gouvernement. Ils ne balancérent point à me persuader de chercher quelque azile où je pûsse être à couvert de la fureur de Mr. de Pontchartrain, pendant qu’il plaira à Dieu de le laisser vivre pour lui donner le temps de se convertir. Je ne veux pas que le pecheur meure, mais je veux qu’il se convertisse &c. Cette exhortation est d’une belle spéculation, mais peu eficace lorsqu’il s’agit d’attendre si long temps, sans autre ressource que le trésor du fond de la boëte de Pandore. Adieu ; Monsieur, je partirai incessamment pour ma Province, où je ne ferai que passer comme un éclair ; je ne vous écris pas le reste, me contentant de vous dire simplement que je suis,

Monsieur,

Vôtre, &c. A Paris ce 29. Decembre 1694.



  1. Vieux radoteur qui soûtient cent rêveries capables de renverser l’esprit des femmes.