Arras (rue d’).
Un des côtés de cette voie publique bordait les murs de l’enceinte de Philippe-Auguste ; elle porta, en raison de cette situation, le nom de rue des Murs. Le collége d’Arras s’y étant établi en 1332, cette voie publique prit le nom de ce collége. — En 1515, on l’appelait indifféremment rue d’Arras, du Puits et du Champ-Gaillard ; ce dernier nom lui avait été donné parce qu’elle servait de réunion aux femmes débauchées. — Un acte du parlement, du 4 décembre 1555, parle de cette voie publique comme d’une rue affectée à la prostitution. — Une décision ministérielle en date du 3 pluviôse an IX, signée Chaptal, a fixé la largeur de cette voie publique à 6 m. Les maisons portant les nos 6 et 8, ainsi que les constructions dépendant de l’École-Polytechnique, ne sont pas soumises à retranchement. Les autres propriétés de ce côté devront reculer de 80 c. au plus. Les maisons du côté des numéros impairs sont assujetties à un retranchement qui n’excède pas 40 c. — Au no 4 était situé le collége d’Arras, fondé en 1330 par Nicolas le Cauderlier, abbé de Saint-Vaast d’Arras, pour quelques pauvres écoliers de cette ville. — Il fut d’abord établi dans la rue Chartière, puis transféré rue d’Arras en 1332. — On le réunit au collége Louis-le-Grand en 1763. — Les bâtiments du collége d’Arras devinrent, en 1790, propriétés nationales, et furent vendus les 9 et 29 germinal an II.