Madeleine (rue de la).
La partie de cette voie publique comprise entre la rue du Faubourg-Saint-Honoré et celles de la Ville-l’Évêque et de l’Arcade, s’appelait anciennement rue l’Évêque, parce qu’elle dépendait du territoire dit la Ville-l’Évêque. On la trouve aussi indiquée sous le nom de rue de l’Abreuvoir-l’Évêque. Elle figure sous ce dernier titre dans plusieurs procès-verbaux de 1637 et 1642. La dénomination de rue de la Madeleine lui fut donnée parce qu’elle aboutissait en face de l’ancienne église de ce nom. — Une décision ministérielle du 23 germinal an IX, signée Chaptal, avait fixé la largeur de cette voie publique à 11 m. En vertu d’une ordonnance royale du 5 juin 1839, cette largeur a été portée à 13 m.
Le surplus de la rue de la Madeleine a été ouvert sur les terrains appartenant à M. de Montessuy, et provenant du couvent des religieuses bénédictines de la Ville-l’Évêque. Une délibération du corps municipal en date du 16 février 1792, autorisa l’ouverture de cette rue, dont procès-verbal de réception fut dressé le 29 du même mois. Sa largeur était alors fixée à 9 m. 74 c. Cette largeur, maintenue par une décision ministérielle du 19 juillet 1808, signée Cretet, a été portée à 12 m., en vertu de l’ordonnance royale précitée du 5 juin 1839. Les maisons ci-après sont alignées : 17, 23, 25, 27 et toutes les propriétés du côté des numéros impairs, entre les rues de la Ville-l’Évêque et Neuve-des-Mathurins ; sur le côté opposé, les bâtiments qui s’étendent du boulevart de Malesherbes au no 72 inclus, ne sont pas soumis à retranchement. — Conduite d’eau depuis la rue de la Ville-l’Évêque jusqu’à la borne-fontaine. — Éclairage au gaz (compe Anglaise).
À l’angle de la rue de la Ville-l’Évêque et de la deuxième partie de la rue de la Madeleine, était située l’ancienne église de la Madeleine.
Vers la fin du XVe siècle, Charles VIII fit construire sur l’emplacement d’un oratoire, que le temps avait détruit, une chapelle destinée à la confrérie de la Madeleine. Cette chapelle devint église paroissiale en 1639, et fut reconstruite vingt ans après, par les soins de Marie-Louise d’Orléans de Montpensier, et de M. Sevin, coadjuteur de Sarlat, qui en posèrent la première pierre le 8 juillet 1651. Supprimée en 1790, cette église devint propriété nationale et fut vendue le 4 pluviôse an V (voir l’article de l’église de la Madeleine).