Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments/Thomas-d’Aquin (église Saint-)

La bibliothèque libre.


Thomas-d’Aquin (église Saint-).

Située sur la place de ce nom. — 10e arrondissement, quartier du Faubourg-Saint-Germain.

Le général des Dominicains, Nicolas Rodolphi, vint à Paris au commencement du XVIIe siècle, dans le dessein de réformer les couvents de cet ordre. Il obtint l’autorisation de fonder une troisième maison de Jacobins sous le titre de Jacobins de l’ordre de Saint-Dominique en France. Le parlement, effrayé de l’accroissement des maisons religieuses à Paris, chercha à s’opposer au nouvel établissement, mais la volonté toute puissante du cardinal de Richelieu eut bientôt renversé cet obstacle, et le roi, par lettres-patentes du mois de juillet 1632, confirma cette fondation. Quatre Jacobins, tirés du couvent de la rue Saint-Honoré, vinrent habiter une petite maison du faubourg Saint-Germain. En 1682, ils augmentèrent leur modeste habitation d’un nouveau bâtiment du côté de la rue de l’Université. En 1740, plusieurs autres corps de logis avaient été élevés. L’église des Jacobins réformés, bâtie en 1682, est l’ouvrage de Pierre Bullet, l’un des meilleurs artistes de cette époque. Le couvent, supprimé en 1790, devint propriété nationale. Les bâtiments sont occupés par le Musée d’artillerie. En 1793, l’église prit le nom de temple de la Paix. Vers 1802, elle a été érigée en paroisse sous le vocable de Saint-Thomas-d’Aquin.