Dictionnaire apologétique de la foi catholique/Barthélémy (La Saint)

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Dictionnaire apologétique de la foi catholique
Texte établi par Adhémar d’AlèsG. Beauchesne (Tome 1 – de « Agnosticisme » à « Fin du monde »p. 218-221).

BARTHÉLÉMY (LA SAINT). — Deux problèmes se posent, en apologétique, au sujet de la Saint-Barthélémy :

Avant l’événement, l’Église catholique a-t-elle joué un rôle dans la préparation du massacre ?

Après l’événement, l’Église catholique a-t-elle approuvé le massacre et glorifié les massacreurs ?

Les travaux historiques des cinquante dernières années ont éclairci fort utilement ce double problème.

1°) L’Église catholique et la préparation du massacre. — La conviction existe confusément, chez beaucoup, que la Saint-Barthélemy fut un 421

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massacre ordonné ou favorisé par l’Eglise catholique. Le théâtre a vulgarisé cette tradition, grâce notamment au Charles IX de Marie-Joseph Chénier, ainsi qu’aux Huguenots de Scriljc. Symbole populaire : la bénédiction des poignards.

a) Les lettres de Pie V. — Les seuls textes authentiques paraissant favoriser cette manière de voir sont les lettres fameuses par lesquelles le Pa^jc saint Pie V exhorte véhémentement Charles IX et Catherine de JNIédicis à exterminer les protestants français et à ne pas faire de quartiers. Que faut-il penser de l’attitude prise par le Pape ?

En réalité, ces lettres conseillent la lutte ouverte, la guerre sainte, contre des rebelles en armes. Il ne s’agit nullement d’un massacre, c’est-à-dire du meurtre de gens inolTensifs, que l’on frapperait en pleine paix et par surprise. Tel était si peu le désir de Pie V que, renseigné, en 1667, sur un projet de ce genre, il avait réprouvé formellement l’idée de « faire périr par pratiques le prince de Condé et l’amiral (de Coligny). » Mais les lettres qui nous occupent sont du 28 mars et du 13 avril 1669 ; du 29 janvier et du 2’i avril 1Ô70, pendant la troisième guerre de religion. Le Pape veut donc qu’après Jarnac et Moncontour, on mène les représailles avec une fermeté impitoyable contre les hérétiques insurgés. Il blâme sévèrement le pardon et les grandes faveurs que la paix de Saint-Germain accorde à ces coupables, malgré leurs défaites. On ne peut raisonnablement soutenir que ce soient là des exhortations à un « massacre », tel que la Saint-Barthélémy.

D’autre part, que l’on suppose admise, pour un moment, la préméditation par la Cour de France du massacre opéré le 2^ août 1672. Le guet-apens fut alors d’attirer en masse les huguenots à Paris pour les faire assassiner tous à la fois. Le prétexte, l’amorce, fut le mariage du jeune prince calviniste Henri de Navarre avec Marguerite de Valois. Donc, si le Pape était complice et approbateur du futur massacre, il se prêtait au mariage et favorisait le guet-apens. Or, loin d’agir ainsi. Pie V et ensuite Grégoire XIII refusèrent obstinément, et jusqu’au bout, de tolérer ce mariage et d’accorder les dispenses nécessaires. C’est la preuAC non équivoque de leur absence de toute complicité dans la préparation du massacre de la Saiut-Barthélemy.

(Cf. Vacandard, Les Papes et la Saint-Bartliélemy, dans Etudes de critique et d’histoire religieuse. Paris, lijoo, in-12, pp. 231 à 254.)

b) Le irai caractère du massacre. — Pour bien connaître la Saint-Barlhélemy, nous avons de nombreux témoignages contemporains, tels que ceux du DL’c d’Anjou et de Mauguerite di : Valois, et ceux de Tavannbs, Castei.nau, Brantomi : , La Forge, Pierre Matuieu, de Thou. Nous avons aussi la correspondance du nonce pontilical Salviati (éditée par Theiner), de l’envoyé toscan Petrlcci (éditée par Desjardins), des envoyés vénitiens Giovanni Micuieli et Sigismondo Cavalli (éditée par Baschet). De ces documents, si nombreux et si divers, se dégagent des conclusions fermes. Quelques détails peuvent demeurer obscurs et douteux. Mais les principaux faits et leurs caractères dislinctifs sont a raimenl acquis à l’histoire avec pleine certitude. Or, le plus clair de ces résultats est d’exclure toute prémétiitaliou par la Cour de France du massacre général des huguenots. Le dernier historien qui osa défendre cette tlu" ; se désespérée fut Henri Bordier (La Saint-Iiarthélemy et la critique moderne. Genève et Paris, 1879, in-/(", pp. Gg à 11 4). Depuis l()nglenq)s, liisloriens catholiques et historiens prol( ; stauls sont d’accord poui’nier la préméditation : SoLDAN(trad.Scliniidt, 1855), Coi^ukrel(1862), B0UTARIC (1862), Gandy (1866), Desjardins (1878),

Baguenault de Puchesse (1881), Loiselkur (1882), Delaborde (1882), La Perrière (1892), Mariéjol (190/1), Vacandard (igoô).

Voici les faits reconnus pour exacts. Au printemps de 1572, Catherine de Médicis prend ombrage de l’ascendant conquis sur Charles IX par l’amiral de Coligny. La question des Flandres accentue le désaccord. L’amiral veut entraîner tous les Français dans une guerre nationale contre l’Espagne. Catherine veut, au contraire, maintenir la paix avec Philippe II. Nonobstant l’avis du Conseil, Charles IX penclie du côté de Coligny. Dès lors, la Reine-Mère voit dans l’amiral un adversaire aussi odieux que dangereux : cet homme cherche à l’écarter du pouvoir et compromet, par ailleurs, la paix et la sécurité du royaume. Catherine reprend donc un projet qui l’a déjà tentée à diverses reprises. Conformément aux règles machiavéliques de la politique italienne, elle se juge en droit de faire périr celui qui la gêne : puisque le meurtre lui-même devient légitime, dès qu’il est commandé par la h raison d’Etat ». Vers la Un de juillet, Catherine se i-approche des Guise, rivaux et ennemis personnels de Coligny ; elle combine avec eux toutes choses en vue d’un assassinat. Le 18 aoîit, est célébré le mariage mixte de Henri de Navarre avec Marguerite de Valois ; de tous les points de la France, les gentilshommes protestants sont accourus à cette fête. Quatre jours après, a lieu l’attentat contre le seul amiral de Coligny. C’est la preuve manifeste que l’on ne songe pas encore au massacre universel des huguenots ; car, si l’on avait eu un projet semblable, rien n’aurait été plus capable de le divulguer et de le faire échouer. Donc le vendredi 22 août, entre dix et onze heures du matin, — au moment où, quittant le Louvre, l’amiral passe devant la demeure d’un serviteurdes Guise, — l’aventurier Maurevel, posté derrière une fenêtre de cette maison, décharge son arquebuse sur Coligny et prend aussitôt la fuite. Mais le coup est manqué. L’amiral a bien perdu l’index de la main droite et son bras gauche est cassé : toutefois aucun des organes vitaux n’est atteint. Catherine est loin d’être délivrée de son adversaire, le crédit de l’amiral va même grandir encore auprès de Charles IX. Le jeune Roi est exaspéré par ce crime ; il jure de faire solennelle justice, et court marquer au blessé coml )ien profonde est la sympathie qu’il lui porte. De leur côté, les gentilshouimes huguenots se livrent à des manifestations violentes, ils circulent en armes et menacent insolemment de tirer eux-mêmes vengeance de leurs ennemis et surtout des Guise. L’aventure tourne donc au plus mal pour Catherine, dont le plan avorte et dont la complicité ne manquera pas d’être découverte. C’est alors que, pour sauver son propre pouvoiret pour prévenir les nouvelles guerres et discordes civiles dont elle a criminellement et maladroitement posé la cause, l’Italienne prend son parti désespéré : faire connaître au Roi toute la vérité ; puis obtenir de Charles IX l’ordre de massacrer, non plus seulement l’amiral, mais tous les chefs huguenots présents à Paris. Selon la juste expression du chroniqueur Pierre Mathieu : « Si l’amiral fût mort de ses blessures, le malheur de son parti s’en fût allé avec lui. » Mais l’échec, tout fortuit, du premier meurtre conduit Catherine à un autre attentat, beaucoup plus grave encore. Ses conUdents et approbateurs sont le duc d’Anjou, futur Henri III, le duc de Guise, le chevalier d’Angoulème, Tavannes, Goiuli, Nevcrs, Birague, poussés par dilférents motifs. Durant la soirée du 23 aoiit (quoi quii en soit des circonstances de détail) la couqîlicité de la Reine-Mère dans le crime de la veille est révélée à Charles IX ; en môme temps, l’exécution générale des seigneurs protestants lui est présentée comme une urgente 423

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mesiu-e de salut public. Le Roi est affolé par la terril )le nouvelle ; cependant il résiste d’abord au projet meurtrier. Mais l’imminence du scandale et du péril, la crainte de nouveaux troubles, la pression de sa mère, de son frère, de ses conseillers, lui arrachent enfin les commandements nécessaires au massacre. Les préparatifs occupent le reste de la nuit.

Le 24 août 1572, dès la première heure, l’amiral de Coligny est assassiné par les gens du duc de Guise ; les seigneurs protestants, logés au Louvre, sont poussés dans la cour du château et tués par les soldats. Méthodiqueuient, les exécutions s’opèrent dans tous les quai’tiers. La plupart des chefs huguenots sont égorgés dans leur lit. On signale, au nombre des Tictimes. La Rochefoucauld, Soubise, Renel, Quercy, Téligny. Pendant ce temps, la cloché du Palais sonne le tocsin. Bientôt les meurtres se multiplient, car la populace y prend spontanément un rôle. L’exemple des soldats de la Cour a vite fait d’exciter à son paroxysme la haine habituelle des Pai’isiens contre les hérétiques : haine que les huguenots ont encore fait grandir par leurs bravades et menaces publiques des jours précédents. Il ne s’agit plus, dès lors, de massacrer uniquement les seigneurs et chefs du parti, selon l’ordre du Roi : mais c’est le massacre de tous les huguenots de toute catégorie, que l’on peut reconnaître et atteindre.

On les tue à coups d’arquebuse, à coups de piciue, à coups de poignard. Des vengeances privées se mettent de la partie, et certains catholiques sont massacrés pêle-mêle avec les protestants. Soldats et gens de la lie du peuple ajoutent le pillage à l’assassinat. Charles IX demeure impuissant à faire cesser les violences, comme l’en adjurent les autorités municipales. Il y a encore des meurtres pendant les journées qui suivent le 24 août. Paris compte environ deux mille victimes.

La circulaire, expédiée par la Cour dès le 2^ août, présente les désordres comme le résultat d’un conflit entre les partisans de l’amiral de Coligny et les partisans du duc de Guise. Mais, le 26, au Parlement, Charles IX revendique pour lui-même la responsabilité du drame, en déclarant qu’il a été contraint de prévenir par un acte de justice sommaire l’attentat que complotaient les huguenots contre le gouvernement et la famille royale. Bientôt, un arrêt du Parlement condamne Coligny mort et deux de ses amis encore vivants, comme criminels de lèse-majesté. C’est le triomphe de Catherine de Médicis. Lorsque ees nouvelles parviennent en province, l’exemple de Paris produit des résultats contagieux. Certains gouverneurs s’opposent énergiquement aux tueries, mais d’autres se montrent hésitants, et les huguenots sont massacrés par centaines à Lyon, Bordeaux, Toulouse, Orléans, Meaux, Troyes, Rouen, ailleurs encore. Ce sont des actes de fanatisme populaire, de la part des catholiques, analogues aux actes de fanatisme déjà commis en divers endroits par les huguenots : tel avait été, à Nîmes, en 156^, contre les catholiques, le massacre appelé : la Michelade.

Nous pouvons donc tirer les conclusions suivantes au sujet du vrai caractère de la Saint-Barthélémy.

a) L’exécution générale des huguenots de tout rang a été un acte spontané de violence populaire, comme l’histoire des guerres de religion en offre trop d’exemples : mais plus grave et plus sanglant que tout autre, par suite des circonstances.

^) Le meurtre des chefs du parti protestant a été un coup de politique italienne, improvisé par Catherine de Médicis et son entourage, afin de conjurer le péril qu’a causé l’échec de l’attentat commis, le 22 août, contre l’amiral de Coligny.

y) La Saint-Barthélémy n’ayant pas été préméditée,

les motifs de Catherine ayant été uniquement personnels et politiques, on doit reconnaître que l’Eglise catholique est tout à fait innocente de la préparation du massacre.

20) L’Eglise catholique et la glorification du massacre. — A Paris, le clergé catholique célèbre une cérémonie solennelle, avec messe et procession, en actions de grâces de la Saint-Barthélémy (28 août).

A Rome, Grégoire XIII prononce une allocution consistoriale pour glorifier ce même événement. Il fait chanter ensuite le Te Deum à Sainte-Marie-Majeure (5 septembre). Trois jours après, le Saint-Père, entouré des cardinaux, préside la cérémonie d’actions de grâces à Saint-Louis-des-Français (8 septembre). Le Pape fait frapper une médaille, représentant l’ange exterminateur, avec la légende : Hugonotorum strages. Il envoie un légat, le cardinal Orsini, jîrésenter à Charles IX ses félicitations. Enfin Grégoire XIII ordonne la composition de la fresque fameuse de Yasari, où l’on voit la tentative contre Coligny, la décision de Charles IX et l’exécution des huguenots.

L’Eglise catholique n’a-t-elle donc pas, après la Saint-Barthélemj’, approuvé le massacre et glorifié les massacreurs ?

Tout dépend de l’idée qu’on se faisait, à Paris et à Rome, de l’acte du 24 août ib’j2. Massacre et assassinat, ou bien mesure de légitime défense ? — Dans le premier cas. les cérémonies d’actions de grâces font participer les chefs de l’Eglise à la responsabilité des coupables. Dans le second cas, les mêmes cérémonies n’ont rien que de très naturel et de très inoffensif.

a) Le clergé de Paris savait alors de lévénement ce qu’en savait le reste de la population catholique. Il savait donc que les seigneurs huguenots, à la suite de l’attentat contre Coligny, avaient circulé en armes dans la Aille, et proféré publiquement des menaces. Il savait que, dans la nuit du 28 au 24 août, Charles IX avait appelé au Louvre le prévôt des marchands pour lui faire prendre toutes les mesures défensives, nécessaires à déjouer une conspiration imminente des huguenots contre l’Etat. Il savait qu’un arrêt du Parlement de Paris a^ait authenticjué cette interprétation des tragiques scènes du 24 août. Beaucoup de catholiques, même parmi les plus haut placés, croyaient à la réalité du complot : telle Marguerite de Valois. Comment donc le clergé parisien aurait-il pu se refuser à célébrer, d’accord avec le peuple, les cérémonies d’actions de grâces demandées olliciellement par la Cour et le Parlement, pour fêter la préservation du Roi et l’anéantissement des rebelles ? De bonne foi, il n’y a ici nulle matière raisonnable à grief.

h) Le Pape Grégoire XIII a. mis certainement beaucoup de spontanéité, puis d’insistance, à se réjouir de la Saint-Barthélémy. Sous quelles couleurs a-t-il connu l’événement ? — Pour répondre, nous avons la très impartiale publication documentaire du continuateur de Baronius (Aug. Theiner, Annales ecclesiastici. Rome, 1856, in-f’^. Tome I). M. Boutaric en a reproduit et commenté les pièces diplomatiques les plus instructives (La Saint-Barthélémy, d après les archives du Vatican : dans la Bibliothèque de l’Ecole des Charles, 5’= série, tome III, 1862, in-S", pp. i à 87). Le Pape a reçu la nouvelle de la Saint-Barthélémy par le sieur de Beauvillier, que Charles IX avait envoyé immédiatement à Romc.N’ul doute que le courrier royal ait exposé à Grégoire XIII la Aersion olFicielle de la Cour de France : le complot cahiniste écrasé juste à temps. Le même Beauvillier remet au Saint-Père une lettre d’explications, écrite dès le 26 août par Louis 42c

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de Bourbon, neveu du cardinal. Ce document (qui nous est lîarvenu) affirme que l’amiral de Coligny voulait faire monter sur le trône un prince qui imposerait le protestantisme à la France. Dans ce but, l’amiral pi-éparait le meurtre du Roi, de la famille royale, des principaux seigneurs catholiques. Mais la conspiration a été heureusement découverte. « Au mesme jour » que Coligrny’( faisoit compte de commencer sa damnable entreprise >, Charles IX « en faict tomber

« l’exécution sur lui et ses complices, tellement qu’il
« a été tué avec tous les principaux de sa secte ».

D’autre part, les dépêches du nonce Salviati, durant le mois d"aoùt et le mois de septembre, sont en général très formelles, non seulement à exclure toute préméditation du massacre, mais à signaler la cause de la catastrophe dans les récentes provocations des seigneurs huguenots. Salviati écrit, par exemple, au Pape, le jour même de la Saint-Barthélémy : « Depuis (. que l’amiral avait été frappé, les huguenots par-K laient et agissaient avec arrogance, et, hier encore,

« La Rochefoucauld et Téligny avaient tenu à la Reine
« des propos trop insolents. Je ne puis croire que, si
« l’amiral était mort du coup d’arquebuse qu’on lui

a tira, tant de personnes eussent péri » (cf. dépêches du 2 et du 22 septembre). Ces informations ne contredisaient en rien celles de la Cour, et l’on s’explique la ferme conviction du Pape sur le caractère légitime et libérateur de la Saint-Barlhélemy.

En dételles conditions, comme l’a justement observé M. GuiLLEUx, les démonstrations de joie que multiplia Grégoire XllI à la nouvelle de la Saint-Barthélémy sont chose tout aussi normale que les félicitations échangées publiquement par les souverains de nos jours, lorsque l’un d’entre eux échappe à l’explosion d’une boml)e ou d’une machine infernale.

De plus, l’écrasement des huguenots français, à l’heure où allait se consommer leur crime, fut considéré par le Pape comme un complément providentiel de l’écrasement des Turcs, à Lépante, un an plus tôt. A l’Ouest comme à l’Est du monde chrétien, c’était la délivrance et la victoire de l’Eglise catholique. La médaille commémorative Hugonotoriun stragcs et la fresque de Vasari, correspondant avec les démonstrations analogues pour la bataille de Lépante, accentuaient encore le parallèle. Malheureusement, cette analogie n’était pas exacte : elle reposait du moins, chez Grégoire XIII, sur une illusion, aussi complètement sincère qu’lionorable pour notre pays (cf. Va CANDARD, op. cil., pp. 268 à 281)).

Bref : l’Eglise caiholique n a jnniais glorifié la Saint-Barthélémy connut’pour ce qu elle avait été réellement, c’est-à-dire pour un vrai « massacre ». La bénédiction des poignards est donc, à tous points de vue, un symbole menteur.

Indications hibliookapuiques. (Quehiues études catholiques sur la Saint- Barthélémy.) — Gandy (Georges), /.a Saint-Barthélémy. Ses origines. Son caractère. Ses suites (pp. ii àg^ et 821 àSiji de la Bévue des Questions historiques, I, Paris, 1866, in8"). Baguenault de Puchesse, La Saint-Barthélémy (pp. 18’j à 204 des Questions controversées de [histoire et de la science, 2 « série. Paris, 1881, in- 12). La Ferrière (Hector de), /.a Saint-Barthélémy. La veille. I.e jour. Le lendemain. Paris, 1892, in-8°. HcUo (Henri), Catholiques et prolestants au xV.s/cclf. I.a Saint-Barlhéli-my. Paris, 190’,. in-16 (Coll

« ; ction Scienrr ot Bcligion). Vacandard, Les Papes

et la Saint-Itorthélemy, dans le volume cité plus haut (paragr. I"). Mentionnons, en outre, le i)laidoyer légcreiuent paradoxal de ; M. Louis Dimier, dans son brillant ouvrage : Les préjugés ennemis

de l’histoire de France. Tome II. Paris, s. d. (1907), in-12, pp. 38-52.

Y. DE LA Brikre.