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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/ASIARQUE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 551).
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ASIARQUE. s. m. Titre d’un Magistrat qu’on élisoit chaque année dans l’Asie mineure sous les Empereurs Romains, pour présider aux jeux sacrés, que la province célébroit en commun à l’honneur des Dieux, ou des Empereurs. C’étoit une charge très-onéreuse, parce que l’Asiarque étoit obligé de faire la dépense de ces jeux : c’est pour cela qu’on élisoit les riches, les plus capables de la supporter. En récompense elle étoit très-honorable, & elle acquéroit le premier rang dans les provinces, pendant & après son exercice.

Ce Magistrat est appelé Asiarcha par les Auteurs latins. Il vient du mot grec, Ἀσιάρχης d’Ἀσία, Asie, & d’ἄρχειν, commander & avoir le premier rang.

De dix pontifes qui étoient dans l’Asie Proconsulaire, sous les Païens, le Proconsul en choisissoit un chaque année qu’on nommoit Asiarque. On ne laissoit pas de donner le nom d’Asiarques à tous ceux qui l’avoient été, comme on le voit par le 19 chap. des Actes des Apôtres, où des Asiarques empêchent S. Paul d’aller à l’amphithéâtre d’Ephèse. La Vulgate a traduit Princes d’Asie. La Syrie avoit de même ses Syriarques, la Phénicie ses Phéniciarques. Saumaise sur Solin, p. 85 de la première édition.