Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/AVAL

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 614).
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AVAL. adv. Terme de Batelier, ☞ qui signifie, en descendant, suivant le cours de l’eau. C’est l’opposé d’amont. Secundo amni, fluvio. Un bateau qui va sur la rivière, va aval, celui qui va en montant, va amont. Adverso Flumine.

☞ On dit aussi le pays d’aval, par opposition au pays d’amont. Rouen, relativement a Paris, est le pays d’aval ; & Paris relativement à Rouen, est le pays d’amont.

☞ On appelle aussi vent d’aval, le vent du couchant. Favonius. Le vent d’aval est pluvieux.

☞ On dit aussi avau-l’eau, dans le même sens, suivant le courant de l’eau. Aller avau-l’eau, sans ramer.

☞ On dit figurément & familièrement, qu’une affaire, une entreprise est allée avau-l’eau, pour dire, qu’elle a manqué, qu’elle n’a pas réussi.

Aval. s. m. Terme de Commerce, est une souscription qu’on met au bas d’une lettre, ou billet de change, par laquelle on s’oblige d’en payer le contenu, en cas qu’ils ne soient pas acquittés par les personnes sur lesquelles ils sont tirés : c’est proprement une caution pour faire valoir une lettre de change. Cautio, vas. Si un tel marchand a donné son aval, cette lettre est bonne. Et on appelle ces cautions, donneur d’aval, qu’on peut contraindre par corps, de même que les tireurs de lettres de change.