Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BALLOTER ou BALLOTTER

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 726).

☞ BALLOTER, ou BALLOTTER. v. n. Il ne se dit point en parlant des joueurs de paume qui ne font que se renvoyer la balle l’un à l’autre, reciprocare pilam : on dit pesotter. Mais on s’en sert, pour dire, se servir de ballotes pour donner les suffrages, ou pour tirer au sort. Pilarum suffragiis uti. Il y a des élections qui se font en ballotant. Dans ce sens il est peu en usage.

☞ BALLOTER, dans le sens figuré, est actif, & s’applique aux personnes & aux choses. Dans le premier cas, balloter quelqu’un, c’est le tenir long-temps en haleine, l’amuser par de vaines promesses, le renvoyer de l’un à l’autre, sans avoir envie de l’obliger. Voyez ces mots. On l’a balloté pendant long-temps.

☞ Appliqué aux choses, il signifie, examiner de part & d’autre, discuter. Voyez Discuter. Cette affaire a été long-temps ballotée.

☞ BALLOTER. Terme de fonderies de fer. C’est mettre la verge fondue en paquets.

BALLOTÉ, ÉE. Part. Il a les signification de son verbe, en latin comme en françois.