Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BEAUPRÉ

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 824).
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BEAUPRÉ. s. m. Terme de Marine. C’est le mat d’un vaisseau le plus avancé, qui est sur la proue, incliné ou couché sur la poulaine. Sa voile s’appelle sivadière. Le mât qu’on ente au-dessus s’appelle le tourmentin, ou le petit beaupré. On dit qu’un vaisseau est beaupré sur poupe ; pour dire, qu’il suit le plus près qu’il peut un autre vaisseau. Quand le mât de beaupré a douze toiles, cinq pieds de long, sa vergue à huit toises, deux pieds de long, & le mât de perroquet de beaupré a trois toises, un pied de long. Le mât de beaupré est enchâssé par le bout d’en bas sur le premier pont dans le mât d’avant, ou demi saine, & passe directement au-dessus de l’éperon : il est garni d’une hune, d’un mât de perroquet & de deux vergues, comme aussi de deux chouquets, qui servent à tenir ledit mât de perroquet & le bâton du pavillon. Le mât de beaupré doit avoir les deux tiers du grand mât, & sa grosseur doit être égale à celle du mât de misaine par le plus gros, & la moitié du diamètre par le bout. Caron. Mettre le beaupré en terre, c’est se mettre sans danger si près de terre, que le mât de beaupré qui est à l’avant du navire, y puisse toucher. Denys. P. I. C. 6.