Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BICHENAGE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 890).
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BICHENAGE. s. m. Vectigal ex frumento, nucibus, &c, C’est un terme de coutume. On connoît ce que c’est que le bichenage, par un extrait du dénombrement fait au Roi l’an 1522, par le Châtelain de la terre & Seigneurie de Bussi, en Bourgogne. Le droit de bichenage de tous grains, & de toutes autres choses qui se vendent au boesseault au marché dudit lieu, & non à autre jour est tel. C’est à savoir que d’un boesseault l’on ne doit rien:de deux boesseaults l’on doit pour le bichenage une écuelle, de trois boesseaults l’on ne paye qu’une éculée ; de quatre boisseaults, deux éculées ; de cinq boesseaults l’on ne paye que deux éculées ; de six boesseaults l’on paye trois éculées, & ainsi de plus le plus, & du moins le moins, sans rien payer de non pair… Item est à savoir que le dit bichenage se pren & leve audit marches des noix, des oignons, & de toutes autres choses qui se mesurent au boesseault en la forme & manière que dessus… Item est encore à savoir que ceux qui payent ledit bichenage ne doivent rien de vente ni de péage, à cause de ce dont ils auront payé le bichenage. M. Galland.