Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BIFFE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 897).
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BIFFE. s. f. Fausse apparence. Il voit que ce n’est que biffe & piperie. Ce mot signifie proprement une pierre fausse selon Nicot. Montagne, liv. I de ses Essais, chap. 42, & M. Coste, notes 12 & 13 sur ce ch. Je ne sais pas dans quelle édition de Nicot M. Coste a trouvé biffe : il n’est point dans celle de Paris in-fol 1606, c’est apparemment dans le Nicot augmenté par de Brosse, & publié pour la première fois en 1614, le même qu’il cite en sa 14e note sur le 2e chap. du 3e liv. au sujet de macheure, tache, contusion, meurtrissure. Ce n’est pas macheure, (on a mis macule dans l’édit. de Paris in-12, 1659, to. III, p. 47.) c’est plutôt, dit Montagne, une teinture universelle qu’une tache. La Noue, dans son Dictionnaire des rimes, p. 46, col. 2, explique aussi biffe au propre par hapelourde, faux diamant. Cotgrave dit de même, que biffe est une pierre précieuse contrefaite.