Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BIFFER

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(1p. 897).
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☞ v. a. Rayer, effacer une écriture, en sorte qu’on ne la puisse plus lire. delere. C’est particulièrement un terme de Palais. L’arrêt porte que telles paroles seront biffées d’un tel écrit. Biffer une clause d’un testament. Quand les emprisonnemens sont déclarés injurieux, on ordonne que l’écrou sera rayé & biffé.

Biffer, se dit aussi en matière de comptes. Biffer un article. On le dit aussi métaphoriquement de quelque ouvrage que l’on défait, que l’on rompt, que l’on déchire. Ainsi un poëte a dit d’un ouvrage de tapisserie, ou de broderie :

Coups de ciseaux au travers de l’ouvrage,
De mon labeur effacèrent les traits ;

Point ni resta, qi ne reçût outrage ;
Tout fut biffé. Jugez de mes regrets.

Nouv. choix d. p. d. p.

BIFFÉ, ÉE. part. Écriture biffée, écrou rayé & biffé. Deletus.