Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/BURIN

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 116).
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BURIN. s. m. Pointe d’acier qu’on pousse avec la main pour graver sur les métaux, soit argent, cuivre ou étain. Cœlum. On appelle une planche gravée au burin, celle dont on tire les images en taille douce, à la différence de celles qui sont gravées en eau forte, qui sont plus rudes.

Les Serruriers ont aussi des burins. Ils en ont de plats, de coulans, de carrés, & d’autres propres à piquer les rapes. Ils se servent de burins plats pour fendre les panetons des clefs, & c’est encore avec ces sortes de burins qu’ils coupent & emportent le fer à froid, lorsqu’il s’y trouve des grains.

On dit figurément d’un Graveur, que c’est un bon burin ; pour dire qu’il manie bien le burin. Cæti tractandi peritus artifex.

☞ On dit encore mieux qu’il a le burin délicat, élégant. En parlant des estampes gravées au burin, on dit c’est le burin d’un tel. On dit aussi qu’un burin a du mérite, du gout, &c. pour dire les estampes.

Burins, ou Tappes, en marine, sont les outils dont on se sert pour calfater les vaisseaux.

Burin, est aussi un terme d’arracheur de dents ; c’est un instrument d’acier avec lequel ils nettoient les dents en les raclant fortement. Dentiscalpium.