Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CHERVI ou CHERVIS

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 512).
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CHERVI ou CHERVIS. s. m. Chervis est plus usité. Sisarum ou siser vulgare. Plante ombellifère, dont les racines sont de petits navets, gros & longs comme le doigt, blanchâtres en dehors, plus blancs en dedans, douçâtres & aromatiques. Ces petits navets sont ramassés en botte à leur collet, d’où sortent des feuilles qui ressemblent à celles de la berle, d’un goût & d’une odeur aromatique. De leur milieu sort une tige haute de deux piés au plus, branchue, noueuse & cannelée, terminée par des ombelles de fleurs à cinq petits pétales blancs. Leurs semences sont menues comme celles du persil ; elles sont un peu étroites, cannelées sur le dos, plus brunes, plus longuettes, & d’un goût un peu âcre & aromatique. On mange les racines de chervis ; elles sont fort douces. Après les avoir fait cuire dans l’eau, on les assaisonne comme les autres racines. On les met aussi en pâte : leur douceur paroît fade à bien des gens. Le chervis ne se multiplie que de graine ; sa graine est ovale, longuette, assez menue & étroite, rayée dans sa longueur, d’une couleur de feuille morte, d’un blanc grisâtre, plate par une de ses extrémités. La Quint.