Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COCA

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 656).
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COCA, s. m. arbrisseau du Pérou. Ses feuilles sont semblables à celles de myrte, ou, selon quelques-uns, à celles du sumac, mais un peu plus grandes, molles, & d’un vert-clair. Son fruit est en grappe, rouge comme le mirtille, & de la même grosseur lorsqu’il commence à mûrir, & noir quand il est tout-à-fait mûr. ☞ Ces fruits, quand ils sont secs, servent aux habitans de petite monnoie : de même que le cacao en sert aux Mexicains. Après la récolte des fruits, on fait celle des feuilles que l’on fait sécher dans des paniers, afin qu’elles se conservent mieux & qu’on puisse les transporter dans les autres pays. Les Américains en font un grand usage. Ils en ont toujours dans la bouche, sans les mâcher, ni les avaler. Ils prétendent que l’usage de ces feuilles rafraîchit la bouche, appaise la soif, & même soûtient les forces. Ils en font un commerce considérable.