Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DISCIPLE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 370-371).

DISCIPLE. s. m. Discipulus. Celui qui prend les leçons d’un maître en lisant ses ouvrages, ou qui s’attache à ses sentimens. D’Alembert. Il ne se dit que des sciences & des arts libéraux. A l’égard des mécaniques, on se sert du moi Apprentif. Aristote étoit un des Disciples de Platon. S. Chrysostôme fut Disciple de Libanius, qui étoit un fameux Sophiste. Maucroix.

☞ Le mot d’Ecole, dit Voltaire, est du style familier ; mais quand il s’agit du Disciple d’un grand homme (il est question d’Annibal,) ces mots Disciple, Ecole, &c. acquièrent de la grandeur. Voyez encore Écolier, Éleve.

☞ On appelle Disciples de Platon, d’Aristote, d’Epicure, les Philosophes qui suivent leur doctrine. Disciples de Saint Augustin, de Saint Thomas, les Théologiens qui suivent la doctrine de Saint Augustin, de Saint Thomas.

Disciple est aussi s. f. Et se dit des femmes. Discipula. Quelques Disciples de la B. Angeline fondèrent de nouveaux Monastères en plusieurs Provinces. P. Helyot, T. VIII, p. 298.

En termes de l’Écriture, on appelle Disciples de Jésus-Christ, les Apôtres & autres personnes qu’on met au nombre de 72, qui s’étoient attachés particulièrement à lui & à sa prédication. Discipuli. S. Jean étoit le Disciple bien-aimé de son Maître. Saint Jean-Baptiste avoit aussi ses Disciples. En parlant de ceux de Jésus-Christ, nous disons souvent, Les Disciples absolument, & sans rien ajouter. Les Disciples abandonnèrent Jésus-Christ pendant sa passion. Les Disciples étoient renfermés dans le cénacle, parce qu’ils craignoient les Juifs.