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Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DRAGONAIRE

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Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 460-461).

DRAGONAIRE, s. m. Nous avons dit au mot dragon, que chez plusieurs peuples, & en particulier chez les Romains, les enseignes des troupes s’appeloient dragons, parce qu’on y peignoit des dragons. Le soldat qui portoit cette sorte d’enseigne s’appeloit Dragonaire, en Latin Draconarius, & en Grec δρακονάριος & δρακοντειοφόρος. Car les Empereurs portèrent cet usage à Constantinople. Dès le temps d’Aurélien, il y avoit des Dragonaires. Vopiscus en parle dans sa vie. Le Diacre Pierre dit, Chron. Casin. L. IV. C. 39. que les Bajulès, les Cercostaires, les Staurophores, ou Porte-Croix ; les Aquiliféres, ou Porte-Aigles, les Léoniféres, ou Porte-Lions, & les Dragonaires, allèrent au-devant du Roi Henri, lorsqu’il vint à Rome. Voyez aussi Vossius, De Idolol. L. IV. C. 54 au commencement.