Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Apprentis

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Éditions Édouard Champion (Ip. 268).

Apprentis. Apprenti. — Le tailleur fit bien la leçon à l’apprentis qu’il fast une autre fois plus sage. Des Périers, Nouv. Récr., 46. — Faites en maistresse d’escole : Monstrez que n’estes aprentisse Par un chef d’œuvre de malice. Baïf, le Brave, II, 3. — Ainsi l’Aigle voleta autour de ses petits, Pour apprendre à voler leur plumage aprentis. Du Bartas, 1re Semaine, 7e Jour. — Je ne me prens gueres aux nouveaux, pour ce que les anciens me semblent plus pleins et plus roides : ny aux Grecs, par ce que mon jugement ne sçait pas faire ses besongnes d’une puerile et apprantisse intelligence. Montaigne, II, 10 (II, 110). — Il fait cent hauts projets et ses mains aprentisses Jettent le fondement de cent beaux artifices. Du Bartas, 2e Semaine, 1er Jour, les Artifices. — Si ta prudente voix Ne batoit nuict et jour mon oreille apprentice, Je craindroy d’encourir d’un importun le vice. id., ib. — L’ignorant apprentis se taist devant le maistre. J. du Chesne, le Grand Miroir du Monde, L. II, p. 53. — II y en a [des âmes] qui, estant bien resolues d’aymer Dieu, sont neantmoins encor novices, apprentisses, tendres et foibles. St François de Sales, Amour de Dieu, X, 4. — On ne peut pas dire que ces ames soyent pour cela hors de l’estat des jeunes fille novices et apprentisses. id., ib., X, 5.