Dictionnaire de théologie catholique/ANDERSON Lionel, ou MUNSON

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A. Gatard
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 1.1 : AARON — APOLLINAIREp. 607).

1. ANDERSON Lionel, ou MUNSON, né vers 1620, était fils d’un gentilhomme du Lincolnshire. D’abord protestant, il se convertit, et reçut l’habit dominicain à Paris au printemps de 1658, fit profession à Bornhem l’année suivante, et revint en Angleterre vers 1665, après avoir été ordonné prêtre. Il résida surtout à Londres. Il était estimé à la cour, et connu personnellement de Charles II. Accusé par Oates d’avoir trempé dans le prétendu complot papiste, il fut arrêté et jugé en 1679. Condamné à mort, il fut gracié par le roi, et exilé. Il fit alors un voyage en Terre-Sainte, et à son retour fut complètement gracié par Jacques II, en 1686. Il accompagna son royal bienfaiteur sur le continent après la Révolution, et revint ensuite à Londres où il mourut en 1710.

Ouvrages : A Treatise on the temporal power of the Pape. — A Treatise in defence of the oath of allegiance. L’esprit de ces deux ouvrages est donné par ces paroles que Anderson prononça lors de son jugement : « Quelques-uns auraient voulu me voir excommunié pour avoir écrit en faveur de la juridiction temporelle du roi sur tous ses sujets (indépendamment du pape). »

Gillow, Biog. dict. of English catholics, Londres, en cours de publication, t. ii.

A. Gatard.