Dictionnaire de théologie catholique/ASSISTANCE DU SAINT-ESPRIT

La bibliothèque libre.
Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 1.2 : APOLINAIRE - AZZONIp. 316-318).

1. ASSISTANCE DU SAINT-ESPRIT, secours par lequel Dieu empêche l’Eglise enseignante de tomber dans l’erreur et de mal remplir la mission qu’il lui a confiée ou de s’en écarter.
I. Existence.
II. Nature.
III. Effet, objet et sujets.

I. Existence.

L’assistance du Saint-Esprit est assurée à l’Église entière pour remplir sa mission divine aussi bien qu’à ceux qui sont chargés dans l’Eglise du magistère suprême. Des témoignages explicites de l’Écriture et de la tradition catholique démontrent que le Saint-Esprit les assiste constamment et perpétuellement pour les empêcher d’errer et de dévier de la voie droite de la vérité.

Écriture sainte.

1. Jésus-Christ a promis à ses apôtres, comme chefs de l’Église, une assistance spéciale du Saint-Esprit, pour les aider dans l’accomplissement de leur mission d’enseigner au monde la vérité évangélique. Après le dernier repas pris avec eux, voulant les consoler de sa prochaine séparation, il leur promit le secours de l’Esprit consolateur : « Je prierai le Père, dit-il, et il vous donnera un autre Paraclet pour qu’il demeure avec vous toujours : l’Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous le connaîtrez, car il demeurera parmi vous et il sera en vous. » Joa., xiv, 16, 17. Sur la prière de Jésus, lorsqu’il sera retourné vers son Père, celui-ci enverra aux apôtres, pour les consoler du départ de leur Maître, un Paraclet, c’est-à-dire un avocat, un consolateur et un aide autre que Jésus lui-même. Ce nouveau Paraclet différera du premier, en ce qu’il ne demeurera pas avec les apôtres quelques années seulement, mais toujours, durant tout le cours de leur existence, pour les consoler et les soutenir. Ce sera l’Esprit de vérité, la vérité substantielle, qui leur apprendra l’infaillible vérité ; Esprit, que le monde pervers, fils de Satan, père du mensonge, ne peut recevoir, qu’il ne perçoit et ne conçoit même pas. mais que les apôtres connaîtront, lorsqu’il sera avec eux et demeurera parmi eux. Revenant, plus loin, dans le même discours, sur la promesse de l’envoi du Paraclet, Jésus précisa l’action du Saint-Esprit sur les apôtres : « Le Paraclet, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes chose et vous suggérera tout ce que je vous aurai dit. » Joa.. xiv. 20. Il viendra donc parfaire l’instruction que le Maître, en raison « les circonstances, n’avait pu qu’ébaucher, et il le fera de deux manières :
1° en leur enseignant tout ce qui sera l’objet de la révélation divine et en leur révélant, au besoin, des vérités nouvelle, voir col. 1657.
2° leur rappelant et leur remettant en mémoire, au moment opportun, tout ce que Jésus leur aura enseigné. Il ne leur laissera oublier rien d’important ; il leur donnera, sans mélange d’erreur, la pleine intelligence de l’enseignement du Maître. Cet Esprit de vérité rendra témoignage à celui qui l’aura envoyé, Joa., xv, 26 ; il vaincra et reprendra le monde de Joa., xvi, 7-11 : et ce sera par le ministère des apôtres. Il agira autrement a l’égard de ceux-ci ; il leur enseignera la vérité pleine et entière de tout ce que Jésus leur annoncé et il sera leur introducteur et leur guide d la voie de la vérité chrétienne, ὁδηγήσει ὑμᾶς εἰς τὴν ἀλήθειαν πᾶσαν. Il leur apprendra ce que le Maître avait encore a leur dire, mais qu’ils étaient alors incapable de porter. Il ne tirera pas ces vérités de son propre fond et n’enseignera pas une révélation différent celle que le Fils de Dieu a apportée au monde ; il complétera seulement celle-ci et en donnera l’intelligence parfaite aux apôtres. Joa., xvi. 12-15.

Cet envoi du Saint-Esprit aux apôtres pour l’aider à remplir leur mission de docteurs ne devait avoir lieu qu’après la glorification de Jésus. Joa., vii, 39. Aussi au moment de remonter au ciel, le Sauveur leur rappela la venue prochaine du consolateur promis et leur ordonna de demeurer à Jérusalem jusqu’à sa descente sur eux. Luc. xxiv, t. i : Act., 4, 8. La promesse se réalisa le jour de la Pentecôte, et le Saint-Esprit descendit d’une façon sensible sur les apôtres. Act., ii, 1-4. Dans son discours aux juifs rassemblés, Act., ii, 14-18, saint Pierre proclama que cette effusion du Saint-Esprit était l’accomplissement de la prophétie de Joël, ii, 28, 29. C’est avec l’assistance de l’Esprit de vérité qu’ils avaient reçu, que les apôtres remplirent leur mission, soit dans leurs prédications isolées, soit réunis comme à Jérusalem où ils délibérèrent entre eux et décidèrent par l’autorité du Saint-Esprit. Act., xv, 28. Voir col. 1652-1653, 1653-1656.

A première vue, cette promesse et cette effusion du Saint-Esprit semblent avoir été réservées seule des apôtres. Les Pères qui ont commenté l’Évangile de saint Jean et beaucoup d’exégètes les ont entendues dans ce sens restreint. Jésus, en effet, consolait les apôtres de la peine que leur causera son départ prochain ; il leur annonçait un autre consolateur qui devait demeurer avec eux durant toute leur vie terrestre et remplacer le Maître, remonté au ciel. La promesse supposait leur persévérance dans l’amour et l’observance des commandements, Joa., xiv, 15. Elle visait la situation personnelle des apôtres, incapables alors de comprendre toute la doctrine de Jésus, Joa., xvi. 12. et avant entendu les enseignements qui leur seraient rappelés à propos. Joa.. xiv, 13. Enfin, les apôtres seuls devaient recevoir du Saint-Esprit des révélations nouvelles. Joa., xvi. 13. Tout cela ne convient qu’à eux seuls et la promesse n’est pas faite immédiatement a leurs successeurs. L’effusion du Saint-Esprit sur eux a réalisé la promesse de Jésus-Christ. Nonobstant la justesse de ces observations, plusieurs exégètes pensent cependant que cette promesse d’envoyer le Saint-Esprit adressait non seulement aux apôtres, mais encore à leurs successeurs, qu’ils représentaient en leurs personnes. Jésus, en effet, annonce aux apôtres la venue de l’Esprit de vérité, qui leur enseignera toute la vérité du salut, Joa., xvi, 13 ; dans quel but, sinon en vue de la mission, qu’il devait leur confier, d’instruire toute nation et de leur apprendre ses commandements. Matth., xxviii. 20. Or, les apôtres, Jésus le savait, ne pouvaient remplir par eux-mêmes toute cette mission. L’Eprit de vérité leur était donc promis pour eux et pour leurs successeurs dans l’œuvre de l’apostolat. Le consolateur annoncé était nécessaire à l’Église entière, qui allait être privée de la présence sensible de son fondateur. Enfin, au jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit répandu sur les apôtres et sur les disciples rassemblés, sur tous les membres de l’Église et sur l’Église elle-même. J. Corluy, Commentarius in Evangeliwai S. Joannis, 2* écrit., Gand, 1880, p. 347-351, 355-356, 374-375 ; Id., Spicilegium dogmatico-biblicum, Gand, 1884, t. i, p. 25-31 ; T"illion, Évangile selonS. Jean, Paris, 1887, p. 284-285, 305-306 ; Id., La sainte Bible, Paris, 1901, t. vii, p. 563-564, 572 ; J. Knabenbauer, Comment, in Ev. sec. Joa., Paris, 1898, p. 439, 471-473. Quoi qu’il en soit, on admet plus généralement qu’au moins la promesse d’envoyer le Saint-Esprit aux apôtres, ut maneat in seternum, Joa., xiv, 16, s’étend à l’Église jusqu’à la fin des temps. L’expression in seternum, rapproebée de Mat th., xxviii, 20, signifie que le Saint-Esprit est promis aux apôtres en raison de leur mission d’enseigner l’évangile jusqu’à la consommation des siècles et qu’il sera donné à leurs successeurs dans le suprême magistère. P.ilmieri, Tractatus de romano pontifice, 2e édit., Prato, 1891, p. 187-189 ; Schanz, Commentai* i’tber das Evangclium des heiligen Johannes, Tubingue, 1885, p. 480.

2. D’ailleurs, l’infaillibilité de l’Église repose sur d’autres témoignages scripturaires que ceux qui contiennent la promesse directe de l’assistance du Saint-Esprit. Saint Paul n’a-t-il pas écrit à Timotbée que l’Eglise du Dieu vivant est la maison de Dieu, la colonne et le fondement de la vérité ? I Tim., ni, 15. Des assurances d’indéfectiliilité n’ont-elles pas été expressément données par Jésus à Pierre, le fondement de l’Église ? Mattb., xvi, 18. Or l’infaillibilité de l’Église a toujours été attribuée à l’assistance continue et perpétuelle du Saint-Esprit sur l’Eglise entière et ses cbefs suprêmes. L’existence de la cause résulte donc de la constatation de l’effet. Cette preuve de l’assistance du Saint-Esprit, que nous ne faisons qu’indiquer ici, sera complétée par la démonstration de l’infaillibilité de l’Église, du pape et des conciles.

Tradition.

1. Si les Pères, qui ont commenté l’Evangile de saint Jean, n’ont pas appliqué à l’Église entière la promesse que Jésus avait faite à ses apôtres de leur envoyer le Saint-Esprit, d’autres écrivains ecclésiastiques de l’antiquité ont donné cette interprétation et ont étendu à l’Eglise l’assistance du Saint-Esprit, assurée aux apôtres. Ainsi Tertullien, De prxscripl., 28, P. L., t. ii, col. 47, pour prouver que l’Église a transmis la vérité sans erreur, rappelle que le Saint-Esprit est son guide dans la vérité et que le Christ l’a envoyé, après lavoir demandé au Père, pour qu’il soit le docteur de la vérité. Saint Irénée, Cont. hxr., iii, 11, n. 8, /’. G., t. vii, col. 880, affirme que le Verbe incarné ri)V 8 « opeiv ToCi âyîo-j llvev|AaTo ; et ; nâtrav èléiteii.J/î vr-i ->v, ryy.iT.6ZM-/ r, u.à ; ra ;  ; èa-jTo-j itrépuÇiv. Plus loin, ibid., ni, 17, n. 2, 3, col. 930, il ajoute : Et Dominas pollicilus est mittere se raracletum, qui nos aplaret Deo, … quem ipsum iterum dédit Ecclesiæ, in omnem terram mittens de cwvis Paracletum. Saint Pacien, Epis t., i, n. ; >, P. L., t. xiii, col. 1054. dit de même : Multos >i"s Spiritus Sanctus edocuit, quem paracletum apostolis et magistrum Deus misite cmlis. Saint llilaire de Poitiers, In l’s. r.v.vi, n. 7, /’. /, ., t. IX, col. 689, écrit dans le même sens : Sumus nunc quidem coruolati, quia Dominusait : Mittet vobis etalium consolatorem Dana un des sermons attribués à saint Augustin, Si’du.. ci.xxxii, n. 2, /’. L., t. xxxix, col. 2088, le Saint-Esprit qui est descendu sur les apôtres, est présenté comme nonjatn visitator subitus, sed pet petuus consolator et habitator mternus. Au jour de la Pentecôte, les fidèles l’ont reçu pour leur propre sanctification, innis les apôtres en ont été illuminés pour refléter sur le monde entier les rayons du soleil de la vérité. Plus tard, des commentateurs du quatrième Evangile appliquèrent a l’Église la promesse de Jésus-Christ d’en i apôtres l’Esprit Saint pour qu’il demeure toujours avec eux, Joa., xiv, 16. même apn s leur mort et pour l’éternité. Selon Rupert, par exemple, Comment, in Joa., 1. XI, P. L., t. clxix, col. 704, le Saint-Esprit ne manquera jamais à l’Église ; il apportera la consolation à tous les croyants, col. 709-710 ; il ne cessera pas de procéder, jusqu’à la fin des siècles, pour dédier et illuminer l’Église qui est la maison de Dieu, col. 732.

2. Les Pères ont affirmé de différentes manières que le Saint-Esprit habitait dans l’Église, l’instruisait et la dirigeait. Tertullien, De baptismo, 6, P. L., t. I, col. 1206, a dit que « là où sont le Père, le Fils et le Saint-Esprit, là est l’Église qui est le corps des trois » . Saint [renée, Cont. hær., ni, 21’, P. G., t. vu. col. 966, assure que notre foi, celle que l’Eglise nous donne, vient du Saint-Esprit, comme un don excellent placé dans un vase précieux, don toujours jeune et rajeunissant le vase lui-même dans lequel il est déposé. « Où est l’Église, là est l’Esprit de Dieu ; et là où est l’Esprit de Dieu, là est l’Église et toute grâce ; or l’Esprit est vérité. » Les hérétiques sont tout à fait étrangers à la vertu de l’Esprit. Ibid., ii, 31, n. 3, col. 825. Saint Augustin, Serm., cci. xvii, 4, P. L., t. xxxviii, col. 1231, enseigne que « ce que l’âme est au corps de l’homme, le Saint-Esprit l’est au corps de Jésus-Christ, qui est l’Eglise. Le Saint-Esprit fait dans l’Église ce que l’âme fait dans tous les membres d’un corps » , et il en conclut qu’il faut rester attaché à l’Église, si on veut croire par l’Esprit. Saint Grégoire le Grand, Exposit. in Ps. V psenilentise, P. L., t. i.xxix, col. 602, présente la même doctrine. On pourrail rapporter ici tous les témoignages patristiques qui sont favorables à l’infaillibilité de l’Église, du pape et des conciles. Ils attestent ou supposent le secours divin par lequel l’Église et ses chefs suprêmes sont infaillibles, l’assistance du Saint-Esprit, cause efficace de l’infaillibilité doctrinale.

3. Le concile du Vatican a énoncé comme une vérité certaine l’assistance divine que Jésus-Christ a promise à son Église et qu’il lui accordera jusqu’à la fin du monde : Dei Filius et gencris liumani redemptor Dominas noster Jésus Christus, ad Palrem cselestem rediturus, cum Ecclesia sua in terris militante, omnibus diebus usque ad consummationem sœculi futurum se esse promisit. Quare dilectx sponsx præsto esse, assistere docenli, operanli benedicere, periclitanli opem ferre…nullo unquam temporc destitit. Constit. de fide, proœm., dans la Collectio Laccncis, Fribourg-en-Brisgau, 1892, t. vii, col. 218. Ce début de la constitution s’appuie surtout sur Mattb., xxviii, 20 ; il affirme l’assistance continue et perpétuelle que Jésus-Christ accorde à son Eglise. Cette assistance étant une œuvre ad extra est commune aux trois personnes de la sainte Trinité et peut être attribuée à chacune d’elles. Ordinairement, on l’attribue au Saint-Esprit par appropriation. Dans le premier schéma De Ecclesia Chris ti, qui fut soumis aux l’eres du concile du Vatican, l’infaillibilité du magistère de l’Église était fondée non seulement sur Mattb., xxviii, 20, mais encore sur la promesse de Jésus-Christ, d’envoyer le Saint-Esprit à ses apôtres : Et iisdem [apostolis] promisit Christus veritatis suie Spiritum, qui mancret cum eis in mternum, in eis esset eosque omnem veritatem doceret, c. ix, dans la Collectio Lacencis, t. vii, col. 570.

II. Nature.

Il est important de bien préciser en quoi consiste l’assistance par laquelle le Saint-Esprit veille sur l’Eglise et sur son magistère et l’empêche d’errer dans la foi. Bien des difficultés, soulevées contre elle, sont nées des idées fausses qu’on avait sur sa nature.

1° Si on excepte les apôtres qui, par un privilège personnel, ont reçu du Saint-Esprit des révélations nouvelles, en vue de compléter l’économie du salut, voir col. H>.">7, l’Église et son magistère suprême, une fois la révélation close à la mort du dernier survivant des apôtres, n ont plus eu di’manifestations de nouvelles vérités rentrant dans le dépôt de la révélation. L’assistance du Saint-Eprit sur l’Église pour l’empêcher d’errer ne comporte donc pas de révélations. Elle diffère même de l’inspiration, qui a été accordée aux écrivains pour rédiger les Livret saints, Tandis que l’inspiration exerçait une influence positive sur les facultés des auteurs inspirés pour qu’il missent par écrit la pensée divine qui leur était suggérée, l’assistance n’est qu’un secours négatif, qui écarte l’erreur de l’enseignement ecclésiastique officiel et ordinaire et empêche le magistère suprême de l’Église de prendre une direction contraire à celle que Jésus-Christ lui a tracée. Dans le schéma déjà cité, on proposait de faire déclarer par le concile du Vatican dotem infallibilitalis, quæ tanquam perpetua Ecclesiæ Christi prærogativa revelata est, quæque nec cum inspirationis charismate confundi debet, neque eo spectat ut Ecclesia novis revelationibus ditescat, collatam ad hoc esse ut verbum Dei, sive id scriptum sive traditum sit, in universali Christi Ecclesia integrum et a quavis novitatis immutationisque corruptela immune asseratur et custodiatur. Ibid., Collectio Lacencis, t. vii, col. 570. Cf. les notes ajoutées, col. 598. La même doctrine est expressément affirmée et approuvée par le concile au sujet du magistère infaillible du pontife romain : Neque enim Petri successoribus Spiritus Sanctus promissus est, ut eo revelante novam doctrinam patefacerent, sed ut eo assistente traditam per apostolos revelationem seu fidei depositum sancte custodirent et fideliter exponerent. Const. Pastor æternus, c. iv, Collectio Lacencis, t. vii, col. 186. L’assistance du Saint-Esprit est donc seulement l’effet de la providence spéciale de Dieu sur son Église pour y conserver, expliquer et défendre de toute atteinte le dépôt de la révélation confié aux apôtres.

2° Par suite, cette assistance n’enlève pas la liberté des docteurs infaillibles de l’Église ; elle suppose et exige leur activité. Son nom lui-même l’indique : le Saint-Esprit assiste l’Église pour l’empêcher d’errer. Il faut donc qu’elle recoure aux moyens ordinaires, recherches, études, discussions et délibérations, qui écarteront l’erreur de son enseignement. L’Esprit-Saint favorise cette activité par ses grâces actuelles et il veille pour qu’elle ne dévie en rien du droit chemin de la vérité révélée. Les souverains pontifes dans leurs définitions doctrinales ont employé les secours, que la divine providence leur fournissait. Const. Pastor æternus, c. iv. Collectio Lacencis, t. vii, col. 486. Voir les observations de l’évêque de Brixen, rapporteur, col. 100-401.

III. Effet, objet et sujets.

L’assistance du Saint-Esprit produisant l’infaillibilité doctrinale de l’Eglise, elle a le même objet et les mêmes sujets que cette infaillibilité. Voir Infaillibilité.

Manning, La mission temporelle du Saint-Esprit, trad. Gon don. Paris, 1867, c. i, p. 53-112 ; Hazzella, De religione el ecclesia, 2e édit., Rome, 1880, p. 603-606 ; Palmieri, Tractatus de romano pontifice, 2e édit., Rome, 1891, p. 172-175. 187-189, 648-659; A. Tanquerey, De vera religione, de Ecclesia, 3e édit., Tournai, p. 321-327, 332-334, 472-473 ; A. Vacant, Études sur la constitution Pastor æternus, dans Le prêtre, t. vii, p. 1358-1361 ; t. viii, p. 331-332.

E. Mangenot.