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Dictionnaire de théologie catholique/AUGUSTIN (Saint). II. Œuvres

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Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 1.2 : APOLINAIRE - AZZONIp. 397-413).

teur, aucun n’a été plus universellement lu et admiré : aucun n’a fait couler plus de larmes salutaires. Ni pour l’analyse pénétrante des plus complexes impressions de l’âme, ni pour l’émotion communicative, ni pour l’élévation des sentiments ou la profondeur des aperçus philosophiques, ce livre n’a son pareil dans aucune littérature.

Éditions fort nombreuses. Signalons celles de Sommalius, S. J., in-8°, Douai, 1608, souvent réimprimée ; de Wagnereck, S. J., avec une étude et d’excellentes notes ascétiques, Dillingen, 1631 ; avec commentaire en latin, Florence, 1757. — Éditions récentes : de Pusey, Oxford, 1828 ; de Raümer, 2e édit., Stuttgart, 1876 ; de Knöll dans le Corpus de Vienne, 1896, t. xxxiii — Cf. Études signalées à Vie (Harnack, Wörter) ; Arthur Desjardins, Essai sur les Confessions, in-8°, Paris, 1858 ; Douais, Les Confessions de saint Augustin, in-8°, Paris, 1893 (étude, non traduction).

Retractationum libri duo, P. L., t. xxxii, col. 583-665. — Écrit dans les dernières années, 426-427, ou même fini en 428, d’après Tillemont, t. xiii, p. 1040. Le titre doit être compris moins dans le sens français de rétractation, que dans le sens primitif de revision, ou examen critique de ses ouvrages, par l’auteur : « Je revoyais, dit-il, Epist., ccxxiv, n. 2, P. L., t. xxxiii, col. 1001, mes modestes ouvrages, et, si quelque passage me blessait ou pouvait blesser les autres, tantôt je le condamnais, tantôt le justifiant, j’établissais le sens qu’on pouvait et devait lui donner. » Il énumère ses écrits dans l’ordre chronologique, expliquant le but, l’occasion et l’idée maîtresse de chacun d’eux. Le livre Ier va de sa conversion, 386, à son épiscopat, 386-395 ; le IIe, de l’épiscopat à l’an 426 : en tout 94 ouvrages en 232 livres. Cet ouvrage, monument de l’humilité du saint, est un guide d’un prix inestimable pour saisir le progrès de la pensée chez le saint docteur.

Epistolæ, P. L., t. xxxiii. — L’édition bénédictine compte 270 numéros : il faut y ajouter les deux lettres et un fragment retrouvés depuis, P. L., ibid., col. 751, 789-792, 929-938, et retrancher 53 lettres qui sont des correspondants d’Augustin : il reste 220 lettres authentiques distribuées en 4 classes par les bénédictins : 1. avant l’épiscopat, i-xxx ; 2. de l’épiscopat à la conférence de 411, xxxi-cxxiii ; 3. de 411 à la mort, cxxiv-ccxxxi ; 4. lettres de la 3e période sans date plus précise, ccxxxii-cclxx. Cette correspondance est de la plus grande valeur pour connaître la vie, l’influence et même la doctrine de l’évêque d’Hippone. Les lettres de pure amitié occupent assez peu de place : aussi en ce genre n’a-t-il pas un cachet bien original. Mais, dit Ébert, Histoire de la littérature du moyen âge, trad. franç., t. i, p. 270, « nulle part mieux qu’ici ne se montre l’importance considérable dont jouissait saint Augustin de son temps. » On le voit, consulté de tous côtés comme l’oracle de l’Occident, répondre aux questions les plus variées. Bon nombre de ses lettres sont en réalité de vrais traités que nous classerons dans le tableau de ses œuvres. Les bénédictins, P. L., t. xxxiii, col. 1173-1177, dans un index méthodique très utile, ont distingué les lettres : 1. théologiques ; 2. polémiques ; 3. exégétiques ; 4. ecclésiastiques ou liturgiques ; 5. morales ; 6. philosophiques ; 7. historiques ; 8. familières. Fessler, 2e édit. Jungmann, t. ii a, p. 380-384, a fait une distribution analogue, précise et détaillée.

Goldbacher, l’éditeur des Epistolæ dans le Corpus de Vienne, a rendu compte de la découverte de deux nouvelles lettres dans Wiener Studien, 1894, t. xvi, p. 72-77. Le fragment (extrait du commentaire de Primasius), P. L, t. xxxiii, col. 751. a été édité plus correctement par Haussleiter dans les Forschungen zur Geschichte d. Neut. Kanons, de Zahn, fasc. iv, Erlangen, p. 200-283. La correspondance de saint Augustin et de saint Jérôme a été éditée à part, à Grätz, 1744, par Smith. Sur cette correspondance, cf. Philippe de Barberiis, O. P., Discordantiæ SS. Hieronymi et Augustini, Rome, 1481 ; Overbeck, Aus dem Briefwechsel des Augustinus mit Hieronymus, dans la Histor. Zeitschr. de Sybel, 1879, t. vi, p. 222-259 ; Dufey, Controverser entre saint Jérôme et saint Augustin d’après leurs lettres, dans la Revue du clergé franç., 1901, t. xxv, p. 141-149. Sur les lettres en général, voir A. Ginzel, Der Geist des h. Augustinus in semen Briefen, dans Kirchenhistorische Schriften, Vienne, 1872, t. i, p. 123-245 ; Dubelman, Das Heidenthum in Nordafrika, nach den Briefen des h. Augustinus, Bonn, 1859.

IIe CLASSE : ŒUVRES PHILOSOPHIQUES ET LITTÉRAIRES. — Ces écrits, dont le fond résume les entretiens des solitaires de Cassiciacum, ont tous été composés ou du moins commencés dans cette villa, de la conversion au baptême (septembre 386-mars 387). Ils ont un double caractère : ils continuent l’autobiographie du saint en nous initiant aux recherches et aux hésitations de son esprit, ainsi qu’à ses conquêtes. Mais il y a moins d’abandon que dans les Confessions : ce sont des essais littéraires, écrits avec simplicité sans doute, mais avec une simplicité qui est le comble de l’art et de l’élégance. Nulle part ailleurs le style d’Augustin ne sera aussi châtié, ni sa langue aussi pure ; le saint docteur semble en avoir eu du remords : Catechumenus jam, … sed adhuc sæcularium litterarum inflatus consuetudine scripsi. Retract., prol., n. 3, P. L., t. xxxii, col. 585. La forme dialoguée montre qu’il s’inspira de Platon et de Cicéron. Les interlocuteurs sont, avec Augustin, son ami Alypius, le jeune Licentius, fils de Romanien, dont la vie mondaine préoccupera Augustin jusqu’à ce qu’il l’ait converti. Epist., xxvi. P. L., t. xxxiii, col. 103, Trygetius, frère de Licentius. Fr. Wörter, Die Geistesentwickelung des h. Augustin, p. 75-210. examine à fond tous les ouvrages philosophiques. Cf. D. Ohlnann, De S. Augustini dialogis in Cassiciaco scriptis, in-8°, Strasbourg. 1897 (diss. inaug.).

4° Les trois livres Contra academicos, P. L., t. xxxii. col. 905-958 ; Retract., l. I, c. i, sont le premier écrit d’Augustin après sa conversion (automne 386) et il le dédie à son compatriote et ami, Romanien, qui lui a confié ses deux fils. Il y combat le scepticisme de la nouvelle académie, dont il avait tant souffert : le bonheur n’est point dans la recherche de la vérité, dans sa connaissance. l. Ier ; l’esprit peut atteindre la certitude et ne doit pas se contenter de la probabilité, l. II et III.

5° Le De beata vita, P. L., t. xxxii, col. 959-976 : Retract., l. I, c. ii, est le résumé d’un entretien commencé le 13 novembre 386 (33e anniversaire de sa naissance). Il est dédié à Théodore Manlius, probablement le consul de l’an 399, mentionné dans De civitate, l. XXII, c. liv. Après un magnifique tableau de l’humanité voguant sur l’océan de la vie vers le port de la philosophie que lui ferme une montagne escarpée (l’orgueil), Augustin prouve que le vrai bonheur n’est que dans la connaissance de Dieu, et encore seulement la vie future, ajoutera-t-il dans les Rétractations, loc. cit.

6° Les deux livres De Ordine, P. L. ibid., col. 977 1020 ; Retract., l. I. c. iv, dédiés à Zénobien, riche ami de Milan, examinent le rôle du mal dans le plan de la providence (386). A remarquer : la scène ravissante du l. Ier, n. 29-33, col. 991-994 ; et dans le l. II, n. 26-45 col. 1007-1012, l’union de la raison et de l’autorité, le rôle des arts libéraux dans l’éducation.

7° Les Soliloquiorum libri duo, P. L., t. xxxii, col. 869-901 ; Retract., l. I, c. iv, sous forme d’entretien d’Augustin avec sa raison, sont un prélude aux Confessions par la magnifique prière du début, l. I, n. 1-6, par l’expression ardente de sa passion pour la connaissance de Dieu, n. 7-10. par les grandes vertus qu’il exige du sage, n. 14-26. Le IIe livre, constatant que la vérité est immortelle, en conclut que l’âme, siège de la vérité, peut mourir. Ils ont été écrits en 387.

La conclusion des Soliloques est publiée par Trombelli, dans P. L., t. xlvii. col. 1157-1158 ; Matinée, S. Augustinus in Soliloquiis quatis philosophus appercat, qualis vir, in-8°, Rennes, 1864.

Apocryphes. — On a souvent publié ensemble trois pieux opuscules, un Liber soliloquiorum animæ ad Deum, des Meditationes et un Manuale certainement non authentiques. Ce sont des recueils de passages (d’ailleurs fort saisissants) extraits de divers auteurs par un compilateur inconnu qui ne remonte pas au delà du xiie siècle. Dans le Liber soliloquiorum, P. L., t. xl, col. 863-898, on trouve des emprunts aux vrais Soliloques, aux Confessions, à Hugues de Saint-Victor (L. de arrha animæ), et au concile de Latran de 1198. Parmi les Meditationes, P. L., t. xl, col. 902-942, les unes sont déjà dans le recueil anselmien, voir Anselme, col. 1340, les autres paraissent être de Jean, abbé de Fécamp († 1178). Le Manuale, P. L., t. xl, col. 951-968, imprimé aussi en partie sous le nom d’Anselme et d’Hugues de Saint-Victor, réunit des fragments des saints Augustin, Cyprien, Grégoire et Isidore de Séville. L’édition des bénédictins signale avec soin la provenance de chaque chapitre.

8° Le Liber de immortalitate animæ, P. L., t. xxxii, col. 1021-1034, a été écrit à Milan en 387, comme un complément des Soliloques : il reprend la preuve de l’immortalité de l’âme, par l’éternité de la vérité. Plus tard, Retract., l. I, c. v, les arguments parurent insuffisants à l’auteur lui-même, et l’expression trop obscure.

9° Le dialogue avec Évodius De quantilate animæ, P. L., t. xxxii, col. 1035-1080 ; Retract., l. I, c. xii, composé à Rome vers le commencement de 388, étudie la grandeur et la dignité de l’âme qui découle de son immatérialité.

10° Le De magistro, P. L., ibid., col. 1193-1222 ; Retract., l. I, c. xii, composé en 389, est un dialogue entre Augustin et son fils Adéodat, âgé de seize ans, destiné à mourir deux ans plus tard, dont son père nous dit, Conf., l. IX, c. vi : Horrori mihi erat illud ingenium. Après une intéressante étude sur le rôle du langage, c. i-viii, Augustin développe sa célèbre théorie du Verbe, seul maître intérieur : elle sera expliquée plus loin, Doctrine de la connaissance.

Comparer la question De magistro inspirée à saint Thomas par cet opuscule : De veritate, q. xi, édit. Vives, t. xiv, p. 581. — W. Ott, Über die Schrift des h. Augustinus De magistro, in-8°, Hechingen, 1898 (progr.).

11° Encyclopédie des arts libéraux. Saint Augustin avait entrepris un recueil de traités sur toutes les branches de l’enseignement : grammaire, rhétorique, dialectique, catégories, etc. ; plusieurs étaient achevés : tout a péri, sauf le De musica. Les traités longtemps attribués à saint Augustin, De grammatica liber, P. L., t. xxxii, col. 1385-1410 ; Principia dialecticæ, ibid., col. 1411-1420 ; Categoriæ decem ex Aristotele decerptæ, ibid., 1429-1439 ; Principia rhetorices, ibid., col. 1439-1448, sont tous apocryphes, d’après les bénédictins. Toutefois, le P. Rottmanner, Histor. Jahrbuch, 1898, p. 894, dit que le De grammatica nous a été conservé par extraits et remanié. Cf. Teuflel, Gesch. der röm. Literatur, 5e édit., p. 1133. C’est aussi la thèse de Huemer, Der Grammatiker Augustinus, dans Zeitschrift für österr. Gymn., 1886, t. iv, p. 256.

12° Les six livres De musica, P. L., t. xxxii, col. 1081-1194 ; Retract., l. I, c. xi, commencés à Milan en 387 et terminés à Tagaste en 391, exposent d’abord la technique du rythme, mètre et vers. L. I-V. Mais le dialogue avait pour but d’élever l’esprit du rythme changeant des corps et des âmes, au rythme immuable de l’éternelle vérité. L. VI, c. xi-xvii, P. L., ibid., col. 1179-1193. Ce dernier livre mérite d’être lii, les mystiques du moyen âge aimaient à s’en inspirer. Les cinq autres sont très difficiles) saisir, au jugement d’Augustin lui-même. Cf. Epist., ci, à Memorius, n. 3, P. L., t. xxxiii, col. 369.

Eust. Uriarte, La musica segun s. Agustin, articles nombreux dans la Revista Agustiniana, 1885-1886 ; Fétis, Biographie musicale, Paris 1860, t. i, p. 170-171, Le Psalmus contra partem Donati, d’Augustin (voir Œuvres contre les donatistes, col. 2294, a été étudié comme la plus ancienne poésie latine rythmée, dans le célèbre traité de Wilhem Meyer, Anfang und Uræprung der lateinische und griechischen rhythmischen Dichtung, voir Abhandl. d. bager. Acad., t. xvii, p. 284-2P8 ; et par Ébcrt, Hist. gén. de la littér. du moyen âge, t. i, p. 271-272. Cf. Ed. du Méril, Poésies populaires latines, 1843, p. 120-142 ; Manitius, Geschichte der christliclie latein. Poésie, Stuttgart, 1891, p. 320-323. — h’Eœsultet, ou chant triomphal du samedi saint, serait assez vraisemblablement d’Augustin, d’après Adalbert Ebner, dans Kirchenmusikalisch.es jahrbuch, t. vin (1893), p. 73-83. Cl".’Jahresbericltt…, de Conr. Bursian, 1895, t.Lxxxiv, p. 272.

IIIe classe : apologie générale et polémique contre les indidèles. — 13° De civitate Dei libri XX11, P. L., t. xli ; Retract., 1. II, c. XJ.III, composé de 413-426 avec de fréquentes interruptions ; le livre X a été écrit après 415, et les livres XX— XXII sont de 426.

— 1. But. — Après la chute de Rome, en 410, les païens l’attribuaient, comme tous les malheurs publics, à l’abolition du culte païen. Malgré des apologies ébauchées dans les lettres à Volusien et au tribun Marcellinus, Epist., cxxxvi-cxxxviii, P. L., t. xxxiii, col. 514-535, celui-ci demanda une défense plus complète de la toi. Augustin se mit à l’œuvre. Se trouvant en lace du problème de la providence sur l’empire romain, il élargit encore l’horizon, et, dans un élan de génie qui transformait l’apologie en philosophie de l’histoire, il embrasse d’un regard les destinées du monde groupées autour de la religion chrétienne, religion unique, qui, bien comprise, remonte aux origines et conduit l’humanité à son terme final. La cité de Dieu, société de tous les serviteurs de Dieu dans tous les temps et dans tous les pays du monde (sens nouveau du mot ciritas, remarque fort bien de Hertling, Augustin, Mayence, 1902, p. 100), la cité terrestre ou du démon, société de tous les ennemis de Dieu, ces deux cités morales bâties par deux amours contraires, voilà le véritable objectif de la providence et le triomphe de la cité de Dieu est le vrai centre du plan divin. —2. Analyse. — Le grand docteur, Rctract., loc. cit., retrace en détail le cadre de son ouvrage, avec ses divisions en deux grandes parties : I rc partie (apologétique, 1. I-X) : Le polythéisme païen est également impuissant : a) à donner la prospérité en ce monde comme le peuple l’espère (1. I-V, histoire des calamités sous les dieux, et vrais motifs de la grandeur de Rome) ; b) à préparer le bonheur de la vie future comme les philosophes l’affirment (1. VI-X, critique serrée, profonde et mordante de la théologie païenne, sous toutes ses formes, surtout de la démonologie néoplatonicienne). IIe partie (expositive, 1. XI-XXII) : Le christianisme donne la ciel de la providence en montrant la cité de Dieu, quoique mêlée ici-bas à la cité terrestre, en marche vers ses destinées éternelles. Et Augustin raconte les trois grandes phases de cette histoire en consacrant à chacune quatre livres : « ) la naissance (crortus) des deux cités (I. XI-XIV, création, chute des anges, chute d’Adam et péché originel) ; b) le progrès (procursus) ou évolution des deux cités dans l’histoire (1. XV-XVIII, les trois premiers expliquant les grandes périodes bibliques marquées par le déluge, Abraham, David, la captivité, le XVIII réservé à la cité ; terrestre ou histoire des empires) ; c)la fin des deux cités (fines debitpou étude des fins dernières (1. XIX-XXII, la béatitude, le jugement, l’enfer et le ciel des ressuscites). Dans ce cadre grandiose, les digressions dogmatiques, morales ou historiques sont fréquentes : les contemporains qui arrachaient à L’auteur chaque livre à mesure qu’il était écrit, s’inquiétaient moins de l’ensemble que des questions du jour envisagées de si haut. — 3. Jugement. — La Cité de Dieu est considérée comme l’ouvrage le plus important du grand évêque ; le sujet si vaste embrasse l’universalité des problèmes qui tourmentent l’esprit humain, et l’auteur y prodigue les vues profondes et originales. Ce livre, avec les Confessions, mérite une place à part : les autres œuvres intéressent surtout les théous : celles-ci appartiennent à-la littérature générale cl passionnent toutes les âmes. Les Confessions sont la théologie vécue dan une âme et l’histoire de l’action de Dieu dans les individus. La Cité de Dieu est la théologie vivante dans le cadre historique de l’humanité et explique l’action de Dieu dans le monde. L’érudition d’Augustin serait aujourd’hui en retard : mais, quoi qu’on en ait dit, ses vues générales dominent même les faits et les peuples qu’il n’a pas connus.

I. Commentaires. — Louis Vives (dans l’édition d’Érasme, Bâle, 1522), souvent réimprimés.— (Coqueau), O. S.A.,

Itate l>’i, in-lol., Paris, 1636.

II. ÉDITIONS SEPAREES.

B. Sadler, O. S. B., avec notes, 5 in-s, Ingolfitadt, 1737 : sans notes. 2 in-8 Leipzig, 1K2."> ; plus réoemment, Strange, 2 in-8-, Cologne, 1850 ; meilleure par Dombart, 2.Mil.. 2 In— 1877.

III. Analyse kt ETUDES.

Voir une analyse très détaillée dans Tillen M2 ; Ceillier, 2e édit. p. 288-327 ; Ébert, Bist. de la littérature du m lyen Age, trad. franc., 1. 1, p. 241-259 ; Boissier. La fin du paganisme, Paris, 1891, t. ii, p. 330-300 ; de Hertling, op. cit.. p. 98-105.

IV. Ou vrages spéciaux.

Fr. A. Bittner.Df civitate Deicommentarii, in-8 —, Mayence, 18’15 ; Carlson, De contentione Aur. Augustini cum paganU m libre ejust De civitate Dei » , in-8°, Lundæ 1*47 ; 3. Heinkens, Geschichtsphilosophie des h. Augustiru, Schaffhouse, l « t ; tj ; Seyricb, Die Geschilsphitosophie Awjuslins nach seiner Scliri/t « De civitate Dei » , Leipzig, 1801 (diss. inaug.) ; M. Bonvvetsch, Von der Sladt Gottes (nach Augustin), dans Mittheilungen a. Nachrichten für die Ev. Kirche in Hussland, Riga, 1801, p. 103-200 ;.1. Biegier, Die Civitas Dei des h. Augustinus, in-8°, Paderborn, 1804 ; van Goens, voir plus loin Doctrine ; Dombart, Zur Textgeschichle « De civitate Dei » Auaustins, Leipzig, 1008.

V. Sur les sources.

Karl Frick, Die Quellen A ugustins im XVI II Huche seiner Schriftt De civitute Dei » , in-8°, Hoxter, 1886 ; Dràseke, Y.n Auguttins i De civitate Dei » , xviii, 42, eine Quellenuntersuchung, dans Zeitschrift I. wiss. Tlieol., 1889, t. xxxii, p. 23U-248.

14° Le De vera religions, P. L., t. xxxiv, col. 121-172 ; ’Retract., I. I, c. xiii, fruit de la solitude de Tagaste (389-391) et adressé à Rornanien, est un petit chefd’œuvre d’apologie, non seulement contre les manichéens, dont il est spécialement parlé, mais contre tous les infidèles. La vraie religion n’est que dans l’Eglise catholique, c. i-vii, fondée sur l’histoire de la religion et les prophéties, c. x-xx (ébauche de la Cité de Dieu). Plus tard, en 145, Augustin, consulté sur les preuves de l’existence de Dieu, renvoyait L’vodiusà ce livre. Epist., clxii, n. 2, /’. /.., t. xxxiii, col. 750.

15° Le De utilitate credendi, l’. L., t. xi.ii, col. 65-92 ; Retract., 1. I, c. xiv, adressé a son ami Honorât, encore manichéen (391), prouve que la foi, dont il se moque, n’est point accordée à l’aveugle, mais sur des preuves divines de l’autorité infaillible de l’Église catholique.

16° Le Liber de fide rerum t/uæ non videntur, P. L., t. XL, col. 171-188, traite le même sujet : il est de 100, et n’est pas mentionné dans les Rétractation » , mais dans Fi>ist., c.cxxxi, n. 1 ; peul-étreest-ceunsermon.

17" Le Liber de divinatiorle dsemonum, P. L., t. m. col. 581-592 ; Retract., I. II. c. xxx, a été écrit entre 406-411, à la suite d’un entretien de l’évéque d’Ilippone avec plusieurs laïques instruits sur les prédictions attribuées aux faux dieux.

18° Les Sex quæstiones contra paganos expositæ, ou Epist., cii, à Deogratias, prêtre de Carthage, P. L., t. xxxiii, col. 370-386 ; Retract., I. II, c. xxxi, vers 408-409, répondent aux moqueries de Porphyre et des païens sur la résurrection, la nouveauté du christianisme, le culte et les sacrifices, etc.

19° La Lettre, cxviii, au païen Dioscore, P. L., t. xxxiii, col. 432-449, est un essai d’apologie indirecte, en réponse à des questions de rhétorique profane qu’il écarte (en 410). Le tableau qu’il trace des égarements de toutes les écoles philosophiques fait ressortir l’autorité de la foi chrétienne, a laquelle il l’imite.

20° Le Tractatus adversus judæos, P. L., t. xlii. col. 51-64. est un sermon (de 428 ?) sur la mission du Christ et la réprobation du peuple juif et de son culte. Sur le caractère messianique du Christ, cf. Serm., xci.

{{sc|ive classe : polémique contre les hérésies. — 1. Histoire générale des hérésies ; 2. contre les manichéens ; 3. contre les donatistes ; 4. contre les pélagiens ; 5. contre les ariens.

1. Histoire des hérésies. —21° Libei de

/’. /.., t. XI. ii, Col. 15-50, Composé a la prière du d’lodvultdeus, ei —t une notice,

très précil lise pour l’histoire de— doctrines, de chacune des 88 hérésies qu’Augustin compte depuis Simon le Mage jusqu’à Pelage. Malheureusement la mort ai l’auteur avant la réfutation qu’il avait proji Édition spéciale de Di e, 1571 ; de Kd. Welebman,

l >xl ni, 1871 ; de CEbler, dans ie Corput’. Berlin, 1850, t. î, p. 187-225. — La’a. O. Min.. I

mentarii historico-dogmatici in l. De hssresibvê

ad QuodvuUdeum, 2 in-fol., Rome, 1707 (sur les 22 premières hérésies seulement).

2. Contre les manichéens. — 22° Les deux livres De noribus Ecclesiæ catholicæ et de moribus manichæorum, P. L., t. xxxii. col. 1039-1378 ; Retract., l. I, c. vii, furent composés par Augustin à Rome (388) aussitôt après son baptême. Ce parallèle est une réponse aux insolents défis des manichéens et dévoile l’hypocrite austérité de mœurs de leurs élus. Le Ier livre, après avoir établi la théorie de la charité source de toute sainteté, n. 1-62, exalte les vertus de l’Église dans ses religieux, ses clercs et ses laïques, n. 62-71. Le IIe livre réprouve les principes manichéens sur l’origine du mal. n. 1-18, et dévoile les turpitudes secrètes des adeptes, n. 67-75.

23° Le Liber de duabus animabus, P. L., t. xlii, col. 93-112, a été écrit au commencement du ministère sacerdotal d’Augustin (avant août 392). pour réfuter la doctrine des deux âmes dont l’une serait une émanation de Dieu, l’autre serait l’œuvre du principe mauvais. Toute âme vient de Dieu. n. 1-9, et l’origine du péché est dans la liberté, n. 11-15.

24° Les Acta seu disputatio contra Fortunatum manichæum, P. L., t. xlii. col. 111-129 ; Retract., l. I. c. xvi, sont le procès-verbal d’une discussion publique qui dura deux jours (28-29 août 392) entre Augustin et Fortunat qu’il appelle prêtre manichéen. Le débat roule sur la nature du mal ; coéternel à Dieu, dit le manichéen, né de la liberté, dit Augustin. Au second jour. Fortunat dut avouer qu’il n’avait rien a répondre, et bientôt quitta Hippone.

25° Le Liber contra Adimantum, manichæi discipulum, P. L., t. xlii. col. 129-172 ; Retract., l. I, c. xxii, a été écrit entre 393 et 396. Parmi les ouvrages secrets des manichéens étaient ceux d’Adimante, le plus illustre peut-être des disciples de Manès, sur les prétendues contradictions entre les deux Testaments. Ayant pu avoir ces livres. Augustin en reproduit le texte, et les réfute en conciliant les passages allégués. D’après les Rétractations, loc. cit., plusieurs de ces questions ont été traitées dans la chaire d’Hippone ; d’autres sont restées sans réponse, faute de temps.

26° Le Liber contra epistolam manichæi quam vocant « Fundamenti » , P. L., t. xlii. col. 173-206 ; Retract., l II. c. ii : même époque. 393-396. Cette lettre de Manès était comme le catéchisme des manichéens. Augustin en reproduit le texte et en réfute la première partit grande modération : il se contente de notes pour la fin. Les questions agitées sont : les deux principes, la création, l’origine du mal.

27° Les trois livres De libero arbitrio, P. L., t. xxxii, col. 1231-1310, furent commencés à Rome dès 388, sous forme de dialogue, comme les autres œuvres de cette époque. Le Ier livre est en effet le fruit des entretiens d’Augustin avec Évodius son ami, sur l’origine du mal, qui se trouve dans la liberté. Plus tard, a Hippone. il acheva les deux autres livres, avant la fin de de 395. Le IIe examine pourquoi Dieu nous a donné une liberté capable de pécher, et surtout, ajoute le IIIe livre, quand sa prescience lui montrait nos fautes futures. Plus tard, les pélagiens et semipélagiens ont invoqué certains passages de ces livres, mais à tort, dit saint Augustin, Retract., l. I, c. ix, n. 3-6. Cf. De natura et gratia, n. 80-81, P. L., t. xliv, col. 286 ; De dono persev., n. 26-30, ibid., col. 1008.

28° Contra Faustum manichæum libri XXXIII, P. L., t. xlii, col. 207-518 ; Retract., l. II, c. vii. Ce Faustus, gente Afer, civitate Milevitanus, eloquio suaris, ingenio callidus, l. I, c. i, est celui-là même dont l’ignorance avait désenchanté Augustin. Confess., l. V, c. iii-vi. Dans un ouvrage publié vers 400, « il blasphéma contre la Loi et les prophètes, contre leur Dieu, contre l’incarnation du Christ. » Augustin le réfuta, et, selon sa méthode préférée, suivit pas à pas son ouvrage : de là XXXIII livres ou dissertations qui sont une admirable apologie du judaïsme et du christianisme. Malheureusement le désordre de l’œuvre de faustus a ici son contrecoup, des redites et un peu de confusion. Fessier, 2e édit. Jungmann, t. ii, I, p. 295, a donné un tableau méthodique des questions traitées.

29° De aclis cum Felice manichseo libri duo, P. L., t. XLir, col. 519-552 ; Retract., 1. II, c. vin. C’est le procès-verbal officiel de la conférence de deux jours (en 401) entre Augustin et le manichéen Félix, qui s’avoua vaincu, et signa l’analhème contre Manès. La discussion avait roulé sur la mission de Manès, n. 1-15, sur l’immutabilité de Dieu, la liberté source du mal, et la rédemption par le Christ.

30° Liber de natura boni contra manichæos, P. L., t. xlii, col. 551-572 ; Retract., l. II, c. ix. Composé en 405, cet opuscule développe la thèse que tout être, matériel ou immatériel, ayant Dieu pour auteur, est bon en son essence, que le mal est toujours un déficit et qu’on ne saurait concevoir un principe des choses absolument mauvais.

31° Le Liber contra Secundinum manichæum, P. L., t. xlii, col. 577-602 ; Retract., l. II, c. x, écrit vers 405-406, n’est que la réponse d’Augustin au Romain Secundinus, auditeur manichéen qui, ayant lu ses ouvrages contre sa secte, lui avait écrit pour essayer de le ramener au manichéisme. P. L., t. xlii, col. 571-577. S. Augustin déclare, Retract., loc. cit., qu’il préfère cet écrit à tous les autres contre les manichéens.

À la controverse manichéenne nous rapportons deux ouvrages contre les priscillianistes et les marcionites :

32° Le Liber ad Orosium contra priscillianistas et origenistas, P. L., t. xlii, col. 669-678 ; Retract., l. II, c. xliv. L’espagnol Paul Orose, réfugié, en 414, auprès d’Augustin, lui avait remis une consultatio ou commonitorium de errore priscillianistarum, P. L., ibid., col. 665-669, tableau des doctrines manichéennes, mêlées d’astrologie, que Priscillien, séduit par le fameux Marc de Memphis, avait léguées à l’Espagne. Augustin, en 415, les réfuta dans ce livre ad Orosum, mais brièvement, parce que ses ouvrages antimanichéens avaient épuisé la matière. Dans la lettre CCXXXVII, ad Ceretium, P. L., t. xxxiii, col. 1034, il reproche surtout aux priscillianistes leurs impudentes falsifications et leur fameuse loi : Jura, perjura, secretum prodere noli. Quant à l’origénisme, Augustin préféra adresser Orose à saint Jérôme avec sa lettre clxvi, De origine animæ, P. L., t. xxxiii, col. 720, 733 ; Retract., l. II, c. xlv.

33° Les deux livres Contra adversarium Legis et Prophetarum, P. L., t. xlii, col. 603-666 ; Retract., l. II, c. lviii. En 120, des fidèles d’Hippone transmirent à leur évêque un codex anonyme, qu’on lisait et vendait publiquement au détriment de la foi : l’auteur, marcionite ou d’une secte analogue (Augustin n’a pu deviner, l. I, c. i), prétendait que la création et tout l’Ancien Testament sont l’œuvre du démon. La réponse d’Augustin est donc une nouvelle apologie de l’Ancien Testament, que le Nouveau n’a jamais réprouvé.

Sur la controverse manichéenne, consulter encore : De vera religione et De utilitate credendi ; De Genesi cont. manichæos ; les Confessions, passim ; les Epist., lxxix, ccxxxvi ; l’Enarratio in Ps. cxl ; les Serm., i, ii, xii, cliii, clxxxxii, ccxxxvii.

3. Contre les donatistes. — Ces ouvrages, écrits la plupart de 400 jusqu’à la conférence de 412, développent les grandes théories de l’Église visible, comprenant dans son sein même des pécheurs, de l’efficacité des sacrements indépendante des dispositions du ministre, de la non-réitération du baptême, même conféré hors de l’Église.

34° Le Psalmus contra partem Donati, ou Ps. abecedarius, P. L., t. xliii, col. 23-32, est un chant purement rythmique (le plus ancien document du genre) de 240 vers, composé par Augustin, entre 393-396, à l’usage du peuple. Chacune des 20 strophes de 12 vers était désignée par une lettre de l’alphabet commençant le premier mot, de là le nom d’abecedarius. Après la lettre V, Augustin ajouta une prosopopée de l’Église rappelant ses enfants égarés. Pour le fond, c’est l’histoire et une courte réfutation du schisme. Cf. Retract., l. II, c. xx.

Pour l’étude littéraire du psaume, voir plus haut, n. 12.

35° Les trois livres Contra Epistolam Parmeniani, P. L., t. xliii, col. 33-108, ont été composés en 400, après les lois d’Honorius en 399 contre l’idolâtrie. L. I, c. ix. L’occasion de cet ouvrage fut la lettre par laquelle l’arménien, évêque donatiste de Carthage (déjà mort en 400), avait reproché à Tichonius, son coreligionnaire et l’auteur des célèbres règles d’exégèse, d’être trop conciliant en accordant que l’Église doit être universelle et ne peut être restreinte à un coin de l’Afrique. Le saint docteur établit donc la catholicité de l’Église, discute l’origine du schisme donatiste ; en fait, on n’a pu prouver que les consécrateurs de Cécilien fussent des traditores, l. I, c. iii-vi ; en droit, l’Église ne périt pas, parce qu’elle a des indignes en son sein, l. II et III ; digressions sur les lois contre les donatistes, l. I, c. viii-xiv ; l. III, c. vi.

36° Les sept livres De baptismo contra donatistas, P. L., t. xliii, col. 107-244 ; Retract., l. II, t. xviii, sont de la même époque (vers 400). La thèse de la validité du baptême conféré hors de l’Église y est examinée surtout historiquement, pour arracher aux donatistes l’autorité de saint Cyprien. Augustin constate que, malgré son erreur sur la réitération du baptême, Cyprien a condamné le schisme, l. II ; il critique successivement les lettres à Jubaianus, l. III-V, à Quintus, l. V, c. xviii-xix, l’épître synodale aux évêques de Numidie, l. V, c. xx-xxii, la lettre à Pompée, I. V, c. xxiii-xxviii, enfin les Sententiæ episcoporum (87) du concile de Carthage en 256, l. VI et VII. À comparer avec Contra Crescon., l. I, c. xxxii ; l. II, c. xxxi-xxxviii : De un. bapt. c. Petit., c. xiii-xvi, n. 22-26.

37° Les trois livres Contra litteras Petiliani, P. L., t. xliii, col. 245-388 ; Retract., l. II, c. xxv, ouvrent la controverse avec l’évêque donatiste de Cirtha (Constantine) ; ils ont été écrits de 400 à 402, à mesure que les documents donatistes parvenaient à l’évêque d’Hippone. Pétilien, né catholique, violemment arraché à l’Église par les donatistes, rebaptisé et ordonné malgré lui, étant devenu leur évoque à Cirtha et une des colonnes du parti (il sera un des orateurs de la conférence de 412), avait adressé à ses prêtres une lettre contre l’Église catholique. Augustin, en ayant eu des fragments, adressa aussitôt une lettre pastorale à ses fidèles pour les prémunir : c’est le livre Ier. Le texte même de la lettre donatiste lui ayant été remis plus tard, il la réfute phrase par phrase dans les cent huit chapitres du l. IIe. Enfin, Pétilien ayant répondu au l. Ier par une seconde lettre pleine d’invectives, Augustin, « lans un 1 1 1 * livre, montre l’impuissance de son adversaire A remarquer : la

n du principe donatiste : i de la conscience du ministre dépend la justification du baptisé, il. c. ii-ix ; I. ]|. c. m ; la contradiction des donatistes qui anathématisenl lea maximianistes et ne les rebaptisent pas, 1.1, c. x-xvin ; le débal sur les luis impériales de répression, I. I.c. xviii ; I. II, c. xiv-xxin. xxxix-xi.ui, lxxiii-ci ; I. 111,

C. XXXIX.

38" Ad catholicos epistola contra donatistcu, on De unitate Ecclesise liber unus, P. /…t. xlhi, col. 391-446. Cette lettre pastorale, qui porte le nom d’Augustin, et, d’après c. i. n. 1, aurait dû être écrite entre le II’et le III » livre de l’ouvrage précédent (en 102), avant qu’Augustin connût la 2° lettre de Pétilien, est d’une authenticité très douteuse. Elle a en sa faveur le catalogue de Possidius, c. ni, signalant une Epistola c. don. ad catholicos fratres (mais est-ce celle-ci ?) et une citation du II » concile de Constantinople, en 553, Mansi, t. ix. col. 261-262, l’attribuant à Augustin. Mais contre elle il y a le silence des Rétractations, qui signalent la lettre pastorale précédente, Contra hit. Petil., 1. I, un style non seulement inférieur, mais de caractère tout différent, tourmenté, déclamatoire, l’obscurité fréquente de la pensée, une langue parfois barbare, des opinions opposées à celles d’Augustin : les bénédictins, loc. cit., col. 389-390, hésitaient beaucoup ; nous croyons qu’une comparaison minutieuse avec les autres traités doit faire rejeter cet opuscule qui agite, d’ailleurs, les mêmes questions que l’ouvrage précédent et combat également Pétilien (ce que ne suppose pas Possidius).

39° Les quatre livres Contra Cresconium grammaticum partis Donati, P. L., t. XLHI, col. 445-594 ; lictract., 1. II, c. xxvi, continuent la même polémique. Ils sont écrits peu après les lois répressives d’Honorius en 405, 1. III, c. XLVii ; Retract., loc. cit., donc vers 406. Le rhéteur Cresconius avait pris la défense de la 1™ lettre de Pétilien, son évêque, et attaqué le livre I er Conlralitt. Petiliani. A signaler : l’inutilité du baptême des hérétiques, quoique valide, 1. I, c. xxi-xxxiv ; la notion de l’hérésie et du schisme, 1. II, c. iii-ix (les donatistes sont hérétiques) ; tout le livre IV roule sur la fameuse scission des maximianistes.

40° Le Liber de ttnico baptisrno contra Pétition P. L., t. xliii, col. 595-614 ; Retract., 1. II, c. xxxiv, est le dernier de cette polémique (vers 410). Pétilien était revenu à la charge par un écrit, De unico baptisrno, l’évoque d’IIipoone donna le même titre à sa réponse qui revient sur les mêmes idées et touche à la question historique de Cécilien, etc., c. xvi-xvii.

41° La Lettre, cviii, àMacrobe, évêque donatiste d’IIippone, 7’. L., t. xxxiii, col. 405-418, est de la même époque (410) et doit être rapprochée de cette controverse. Augustin reproche au successeur de Proculeianus : a) de rebaptiser les catholiques, tandis qu’il ne rebaptise pas les maximianistes ; b) de se séparer de l’unité de 1 Kglise.

42° Le Rrericulns coUatianis cnm donatistis, P. I… t. xi. iii, col. 613-650 ; Retract., 1. II, c. xxxix. n’est

qu’un résumé, à l’usage des fidèles, du procès-verbal

officiel (les trois jours de conférence contradictoire entre les évéques catholiques et donatistes quin ill).

i : i" Le Liber i"i iitomipht*)>n*t collationem, P. L., t. xi. iii, col. 651-690 ; Retract., 1. II, c. xi., est un appel adressé, après la conférence, aux laïques donatistes pour les imiter a l’union et les prémunir contre les faussetés répandues par leurs évéques. L’Epistola, exii, /’. /.., t. xxxiii, col. 577-583, est une invitation semblable, mais plus courte, au nom des évéques du synode de Zerta.

ii La Conférence avec Entérite, évêque donatiste de Césarée, est un épilogue « le celle de Carthage. Augustin étant venu à Césarée, en lis (chargé, par le pape Zozime,

d’une mission restée secrète), Émérite, qui avait été l’un des orateurs donatistes en 111, vint saluei d’Hippone, qui 1 imita à l’accompagner, le jour m< a l’église catholique pour une discussion devant le peuple : lue nie accepta, la conférence eut lieu d> plusieurs évéques, amis d Augustin. L’évéque d’Hipi prononça le Sermo ad Ca e j

Emerilo præsente habit us, J’. /.., t. xliii. col I sur la paix, sur la conférence <b- 411 ; lue rite. doute se sentant vaincu, relusa de prendre la parole i Ki septembre 418).

lieux jours après, nouvelle conférence à l’église, racontée dans le De gestis cuni Emerilo Cxsan donatistarum] episcopo liber unus, P. /.., t. xi ni. col. 697-700 : Emérite s’obstina, persista dans mutisme, mais sans se convertir.

45* Les deux livres Contra Gaudentium, dona< runi episcopum, P. L., t. xliii, col. 707-752 ; I I. II, c. LIX, sontle dernier écrit antidonatiste (vers i Gaudentius, évêque donatiste de Thamugade, un des orateurs de 411, irrité des lois sévères de l’empereur, entretenait, chez ses fidèles, la fureur du suicide, et avait écrit en ce sens, au commissaire impérial Dulcitius, deux lettres que celui-ci transmit à l’évéque d’Hippone, pour les réfuter. C’est le sujet du l" livre. Gaudentius ayant répondu à son tour à Augustin, celui-ci répliqua par le livre IIe ; la question agitée est surtout celle des lois de rigueur et du suicide. Cf. Epist., cciv, P. L., t. xxxii, col. 939-942.

Voir sur la controverse donatiste : Epist.. xxiii. xxxiu-xwv,

XI. 111, Xl.IV, XLIX. I.I-LIII, LVI-LVIll, LX1, LXVI, LXX, l.XXM, I.WXVI-I.XXXIX, XCIII, XCVII, C, CV-CVIII, CXI. (XII. CXXVIII. C’.XXI.X, CXXXIII, CXXX1V, CXXXIX, CXLI, CXLII, CXL1V, CI. XXIII,

ci. xxxv, cciv, P. L., t. xxxiii.

TraCtOtUS i » Jva. Evang., Xl. IVVI. IX-XXIII : In Epist tr. I-IV, P. L., t. xxxiv ; Enar. in Ps. x. xxv (enar. Il), (enar. ni), xxxii (enar. Ill), xxxjn (enar. Il), xxxv, (serai, ii, tu), xjcxjx, uv, ivii, txxxv, xcv, xcviii, ci.

CXXIV, CXXXII, C.XLV, CXLVI1, CXL1X, P. /…t. XXX VI-XXX Vil ;

, X, XI. VI. XLVII, LXXXVIII. XC, XCIX. CXX1X. CXXXV1II.

CXI. VI, CCI.XV, CCLXVI, CCLXVIII, CCLXIX, CCXCII, CCCLV II-CCCLX,

P. L., t. xxxviu-xxxix.

4. Contre les pclagiens.

Le système augustiniende la grâce devant être étudié plus loin, nous nous bornerons ici aux indications chronologiques nécessaires. Cf. Garnicr, édit. de Mercator, diss. VI, c. ii, ! ab Aiignstino advenus pelagian* s. P. /… t. xlviii, col. 546-566. — Nous distinguerons les écrits Pelage et Célestius ; 6) contre Julien ; c) contre les semipélagiens.

o) Contre Pelage et Célestius (412-419). — 46 » Les trois livres Depeccatorum meritis et cet P. /.

I. xi. îv. col. 109-200 (souvent cités sous ce titre baptisrno parvulorum, par Augustin lui-même, ii, CZXXix, n. 3, ou encore Libri ad Marcellinum |, Ret 1. 11. c. xxxiii, ont été écrits à la prière du tribun Marcellin (412). Le I" livre établit la chute d’A cause de la mort et du péché que le baptême i dans les enfants ; le IIe combat l’impeccabilité pélagienne ; le III » est une lettre ajoutée après coup pour rérater l’exposition de Rom., v, 12. par PéJ

Le livre De spiritu et littera, P. /..t. xiiv, 201-216 ; Retract., 1. 11. c. xxxvii. répond aux pi cup. liions de Marcellin troublé « lavoir lu. dans loir ; précédent, que l’homme peut être sans péché a grâce, mais de fait ne l’est pas. Il a été écrit à la fin de Ï12, du moins av.mt le meurtre de Marcellin (septembre 113 Dans le titre, les termes spiritus et Uttèrm pruntés a II Cor., m. 6. équivalent à gratin i Cont. Faust. ntanich., I. XV, c. viii ; CotU. Juhan. imp., 1. II. n. I.">7. La loi seule est litti

grâce do Saint-Esprit vivifie en inspirant la « d « 

lion i de la charité.

nuact gratta ad Tïniasiunt et Jacobum contra Pelagium, P. L., t. xliv, col. 247-290 ; Retract., 1. II, c. xlii, est la réfutation (en 415) du livre de Pelage De natura, transmis à Augustin par ces deux jeunes moines, que Pelage avait gagnés à la vie religieuse. A remarquer : les ménagements pour Pelage, c. vi, col. 250, sa théorie exposée, c. vii-x, xix, col. 250-256, la discussion des témoignages des saints Hilaire, Ambroise, Jérôme, etc., c. lxi-lxviii, col. 284288. Cf. remerciements de Timasius, Epist., clviii, P. L., t. xxxiii, col. 711.

49o Le Liber de perfectionne justitise hominis, P. L., t. xliv, col. 221-318, est adressé, en 415, aux évêques Eutrope et Paul qui ont remis à Augustin un écrit apporté de Sicile, les Dcfuiiliones ou raisonnements attribués à Célestius et certainement d’accord avec un ouvrage de lui, c. I. Saint Augustin réfute les 10 raisons de Célestius, c. i-vn, et puis explique les textes scripturaires apportés en faveur de l’impeccabilité possible.

50 » Le Liber de gestis Pclagii, P. L., t. Xl.IV, col. 319360 ; Retract., 1. II, c. xlvii, dédié en 417 à l’évêque Aurèle, de Cartilage, est le plus précieux document pour l’histoire du concile de Diospolis dont il reproduit et explique les actes. On y trouve la série des articles reprochés à Pelage, qu’il dut désavouer ou condamner pour être absous. Saint Augustin donne un résumé de tout l’ouvrage, n. 60-66, col. 355-358.

Daniel, S. J.. Histoire du concile de Palestine ou de Diospolis, dans le Recueil de divers ouvrages philosophiques, etc., in-4o, Paris, 1724, t. i, p. 700 sq.

51o La Lettre, clxxxvi, à Paulin de Noie, P. L., t. XXXIII, col. 815-831, est de la même année (417), résume le synode de Diospolis, n. 32, col. 827, et prouve l’influence de Pelage sur saint Paulin, n. 1 1 col. 516 ; la lettre, clxxxviii, à Juliana, mère de la vierge Démétriade, est de la même époque (lin de 417 ou commencement de 418), P. L., ibid., col. 848-854, et montre l’aclion dangereuse de Pelage sur cette illustre famille à laquelle Julien d’Éclane s’était allié par son mariage avec la, dont Paulin, apparenté lui-même aux Anicii, avait chanté l’épithalame. P. L., t. lxi, col. 633-638. Garnier, S. J., craint même que Démétriade n’ait étéfavorable à l’hérésie. P. L., t. xlvhi, col. 554.

52o Les deux livres De gratia Christi et de peccato originali, P. L., t. xliv, col. 359-410 ; Retract., 1. II, c. L, ont été écrits contre Pelage et Célestius en 418, après la condamnation de l’hérésie à Rome et en Afrique ; Augustin était resté à Carthage, après le concile du 1er mai, et n’avait pas encore rempli sa mission à Césarée. Les nobles et pieux Romains Pinien (sanctits Pinianus, dit Augustin, Cont.Jul., 1. IV, n. 47), Mélanie et Albina, influencés par Pelage qui protestait de son orthodoxie, s’adressèrent à l’évêque d’Hippone. Celui-ci, dans le Ier livre, De gratia, dévoile les ruses de Pelage qui appelle grâce la liberté, ou la loi, ou la rémission des péchés. Le II livre, De peccato originali, établit l’existence et le caractère dogmatique du péché originel môme dans les enfants.

La Lettre, cxciv, au prêtre romain Sixte (plus tard Sixte III), /’. /.., I. xxxiii, col. 874-891, est aussi de 118 i i doil i tre signalée, à cause des troubles seinipélagiens rloni elle fut l’occasion. Augustin y insiste sur le mystère de la prédestination gratuite (à la grâce), n. 41 30, 34 ; c’est au n. 19, qu’est la célèbre formule : cimi Deus coronat mérita nostra, nihil aliud coronal V"""’munera tua ; il atteste que les pélagiens recouraient déjà aux mérites futuribles des enfants, pour nier la gratuité de la grâce, n. 35-43.

Vi [, e S quatre livres hr anima et cjns origine, P. L., t. xi. iv, col. 475-548 ; Retract., I. II, c. i.vi, peuvent être indiqués ici, quoique composés en (90. Vincentius Victor, jeune donatiste récemment converti, étonné des hésitations de l’évêque d’Hippone sur l’origine de l’âme, écrivit contre lui un factum en deux livres, où il mêlait

les plus monstrueuses erreurs, empruntant aux manichéens l’émanation, aux origénistes la préexistence des âmes, aux pélagiens le salut sans le baptême. Augustin répondit par cet écrit en quatre livres : le 1er adressé au moine Renatus qui lui a transmis l’ouvrage de Victor ; le IIe au prêtre espagnol Pierre à qui Victor a dédié son livre ; le IIIe et le IVe à Victor lui-même qu’il traite avec une indulgente bonté. Il réfute l’émanatisme, 1. I, n. 4, 23, 24 ; 1. II, n. 4, 7 ; il justifie ses hésitations entre le traducianisme et le créalianisme, et enfin affirme que pour ceux qui meurent sans baptême, il n’y a ni paradis, ni prière de l’Église.

b) Contre Julien d’Éclane (419-430). — 55o Des deux livres De nuptiis et concupiscent ia, P. L., t. xliv, col. 413-474 ; Retract., 1. II, c. lui, le Ier fut adressé, au commencement de 419, au comte Valère que l’évêque d’Hippone voulait prémunir contre les écrits pélagiens (de Julien sans doute) qu’il avait reçus, c. ii, n. 2, col. 414 ; il y est prouvé que la doctrine du péché originel n’est pas la condamnation du mariage. Julien d’Éclane publie aussitôt contre l’ouvrage d’Augustin un factum en quatre livres dont des fragments sont transmis par le comte Valère à l’évêque d’Hippone, qui composa le livre IIe, défense du Ier contre les calomnies de Julien. Avec celui-ci, le débat roulera habituellement sur la concupiscence, inclination innocente d’après lui, péché (matériel) et cause de péché d’après le saint docteur.

56o Les quatre livres Contra duas epistolas pelagianorum, P. L., t. xliv, col. 449-638 ; Retract., 1. II, c. lxi, sont adressés (vers 420) au pape saint Boniface Ier (418-422) qui avait transmis à Augustin deux lettres, l’une, disait-on, de Julien, envoyée à Rome, l’autre des dix-huit évoques pélagiens envoyée à Rufus, évêque de Thessalonique : il y a quelque doute sur la première. Op. imperf. cont. Jul., 1. I, c. xviu. Le Ier livre réfute la l re lettre qui accuse Augustin d’être manichéen, de nier la liberté et de condamner le mariage. Les livres II-IV réfutent la 2e lettre sur des reproches analogues, et précisent la doctrine des pélagiens.

57o Les six livres Contra Julianuni, hæresis pelagianæ defensorem, P. L., t. xliv, col. 641-874 ; Relracl., 1. II, c. Lxii, furent composés en 421 après la mort de saint Jérôme, quand l’ouvrage intégral de Julien en quatre livres fut parvenu à Augustin. Les livres I-II forment une réfutation générale de Julien par le témoignage des Pères grecs et latins : ce sont eux qu’il accuse de manichéisme ; les textes d’Irénéc, de Cyprien, de Reticius, d’Olympe, d’Àmbroise, de Basile, de Jean Chrysostome, etc., sont discutés. Les quatre derniers livres réfutent pas à pas, selon la méthode du grand docteur, chaque phrase des quatre livres de Julien, sur le péché originel et le mariage, 1. III, sur la concupiscence, 1. IV et V, sur le baptême des enfants, 1. IV.

58o L’Opus imperfectum contra Julianuni, ou contra secondant Juliani responsionem, P. L., t. xliv, col. 10491608, en six livres, est le dernier ouvrage du grand docteur, interrompu par la mort. Julien, réfugié en Cilicie, ayant connu la première réponse d’Augustin (De nuptiis, 1. II), écrivit aussitôt conlre lui un pamphlet virulent en huit livres, qui ne parvint à l’évêque d’Hippone qu’en 428, pendant qu’il préparait le III’livre des Rétractations. A la prière d’Alypius, il réfuta, livre par livre et point par point, le texte intégralement reproduit de Julien. Les réponses sont par suite trop morcelées pour garder toute leur force, si le lecteur ne fait la synthèse. Le débat porte surtout soih’péché originel, 1. II et III. la concupiscence, I. IV-V, et la liberté- après la chute, 1. VI.

c) Contre les semipélagiens (426-430). — 59o f.c livre De gratia et libero arbitrio, /’. L., t. xliv, col. 881912 ; Retract., 1. II, c. lxvi, fut écrit en 126 ou 127 pour les moines d lladruuiet, aujourd’hui Mahoméle ni Imnsie. Dans ce monastère, la lettre cxciv à Sixte, envoyée par le moine Flora » , avait excité dea disputes ardentes, plnaieara croyant la liberté anéantie par Augustin, L’abbé Valentin envoya ses moii I rnius .i Félii consulter l’évéque d’Hippone. Celui-d les instruit, leur remet deui lettres pour I abbé Valentin et sa communauté, Epist., ccxiv (où est expliquée la lettre à Sixte) et ocxv, L., t. xxxiii, col. 068-974, et en même temps ce traité composé pour affirmer la gratuite de la grâce sans débriment de la liberfe I calme fut rétabli, mais pas entièrement, Valentin, avec - ; i lettre de remerciements, ccxv, ibid., col. 974, envoya Florus.m Baint docteur.

lu Le livre De correptione et gratta, /’. /.., t. xi.iv, col. 911-946 ; Retract., 1. II, c. lxvii, fut la réponse (427) à la question posée par Florus, au nom des moines inquiets : « Si la grâce seule donne la persévi i dans le bien, pourquoi nous reprend-on de nos chut-Vugustin répond que la liberté demeurant, la correction est légitime. Honio, m eo quod audiercu et tenueraa, m m perseverares, si celles, dit-il aux fidèles, c. vu. n. ii, col. 923. Mais il développe le dogme de la gratuité de la prédestination totale, le don de la persévérance. A ce propos, il établit entre lagiàce d’Adam et celles de ses lils rachetés une distinction qui a fait couler des Ilots d’encre, et dont.lansénius a voulu faire la clef de la doctrine auguslinienne.

A. Arnaulii a composé de cet écrit une Synopsis analytica placée en tête de quelques exemplaires de l’édition bénédictine, mais supprimée ensuite comme janséniste.

61o L’Épitre, ccxvii, à Vitalit de Cartilage, /’. /.., t. xxxiii, col. 978-989, serait de 127, d’après les bénédictins (Garnier la croyait plus ancienne, 420-424). Elle est très importante pour l’histoire du seinipélagianisme qui avait des représentants à Carthage comme à Marseille. A remarquer : les duodecim sententtæ du c. v, n. I(>, col. i)Si, ou douze régies de foi sur la gratuité de la grâce, qui marquent un grand progrés de la question depuis les canons de Carthage en 418.

62" et (>’! " Le Liber de prædestinatione sanctorum (des fidèles), /’. L., t. xi.iv. col. 959-992, et le Liber de dono perseverantise, ibid., col. 993-1031, ont été écrits tous les deux après les Rétractations, en 128-429, contre les semipélagiens des Gaules. Les deux laïques instruits et zélés, Prosper et Hilaire, témoins de l’agitation soulevée dans le clergé régulier et séculier du midi de la Gaule par les écrits d’Augustin, surtout par le De correptione et gratia, informèrent l’évéque d’Hippone des nouvelles doctrines. Epis t., CCXXV, CCXXVI, P. L., ibid., col. 947-959 ; t. xxxiii, col. 1002 sq. <>n prétendait d’une pari que Vinitium salutis devait venir de la volonté qui prie et désire le salut, d’autre part que la persévérance n’est pas un don, mais dépend de nous. Contre la première erreur. Augustin écrit le De prédestinations, am établit le don de Dieu, pour le commencement du salut, pour toute prière ou tout désir : la gratuité de la première grâce est la hase du dogme de la prédestination, celle-ci n’étant que la préparation de la grâce, c. x. n. 19, col. 971. La seconde erreur est réfutée dans le De <i<, un (et non De bono) perseverantise, qu’on a aussi nommé Liber secundtu de prædestinatione.

5. Contre Varianisme.

(>i° Le Liber contra sermom’iii arianorum, /’. /.., t. xi.n, col. t>77-7(KS ; Retract., 1. ii, ciii, est la réfutation, écrite en 118. d’un sermon arien anonyme qu’on répandait parmi les fidèles 1 1 dont le texte est donné’en entier. L’auteur inconnu

soutenait l’infériorité du Christ par rapport au l’ère.

(i.V La Collatio cum Maximino arianorum episcopo, /’. /.., t xi. ii, col. 709-742, et les Duo libri contra eumiii-nt in i imiiiiiiii arianum, ibid., col. 743-814, se rapportent à la célèbre conférence de 128 è tlippone entre le grand docteur et l’évéque arien Maximin, arrivé i n Afrique avec les Goths de Segisvult. La Collatio est le procès-verbal officiel du colloque : après quelques

attaques de part et d autre, Maximin s éternise dans un long discours, col. 724-740, qui absorba tout le t. et, .m lieu de reprendre le débat le jouisuivant nonça son départ poui’i Vugustin i

le procédé déloyal dans le pi I réfuta le

discours dans ses deui livn - contre M..mu, m. Maximin accordait à Augustin la distinction des h mais il niait l’unité d’opération et de pi consubstantialilé et l’égalité des ti que démontre l’évéque d’Hippone. L’arianleme est encore combattu, Sern ni. cxviii, cxxvi,

CXXX. CXXXIX, CXI, CLXXXIII. CCI SU, F. /…t. XXXV1II-)

Tractatus tu Joannem, XVII, XJll. XX, XXVII, XXXVI, XXXVII, XI.IX, MX, LXXI, /’. L., t. XXXV ; Epist., ciam, ccxxxviii-c.lxui, I’. L., t. xxxiii.

V « (LASSE : EXEGESE SCttlPTCRAMB. — Apri - un

traité théorique, nous énumérerons les écrits ex tiques dans Tordre de la Lihle.

1. Théorie de l’exégèse.

60 De doctrina christiana libri IV, I’. L., t. xxxiv, col. 15-122. — C’est un vrai traité d’exégèse, le premier en date -aint Jérôme avant plutôt écrit en polémiste), compi.rande partie (I. I— III, c. xxxvij dés 397, achevé en « 20, cl divisé en deux parties : voyant dans la Lihle une grande source de la doctrine chrétienne, non l’unique ni la première, Augustin trace la méthode : a) d’en découvrir le sens ; c’est la " partie, véritable herméneutique comprenant 1. I— III ; b) de l’exposer au peuple : c’est la II* partie qui donne les principes, non de l’exposition scientifique, mais de Vhomilétique ou prédication. Impossible d’entrer dans le détail : c’est le monument historique le plus utile pour connaître le caractère de l’exégèse à cette époque.

Édition séparée par Bruder, Leipzig. 1838. — Études importantes de Clausen, Schneegans. Voir plus ti in.

2. Commentaires sur l’Ancien Testament.

Trois commentaires sur la Genèse, sans compter le quati i inséré au 1. XI-XVI des Confessii ns, montrent I es d’Augustin cherchant avec une anxiété croissante plication scientifique des origines.

67o Les deux livres De G amaniehmos, P.L.,

t. xxxiv, col. 173-220 ; Retract., I. I. c. x. ont par le nouveau converti à son retour d’Italie (38. v pour réfuter les objections des manichéens conii récit de la création. Dans celle explication de Gen., l-m, il a blâmé lui-même l’abus du ^ens allégorique.

68o Le De Genesi ail litteram liber imperft /’. L., t. xxxiv. col. 219-346 ; Ki tract., 1. I, c. xvi un essai d’exégèse littérale qu’Augustin, devenu prêtre, tenta vers 393-394. > Mais, dit-il, son inexpérience succomba sous le faix, » Retract., lac. rit., et il rei ; à poursuivre. A la révision de 126, il ajouta les D. 61-62.

69 Les douze livres De Genesi O’i litterdm, P. /. t. xxxiv. col. 245-486 ; Relract., 1. 11, c. xxiv. sont le travail définitif d’exégèse littérale sur le récit des origines. Il a été écrit de lui à il">. après l’interprétation plus allégorique donnée dans les Confessx - Le but est bien d’écarter tout désaccord entre le récit biblique et la raie science. Mais, dit-il lui-mèmi.

jiliini quæsita quam inventa, eteorumq[ i nmf

pauciora firmata, calera >ao iia posita, velui adhuc requirenda tint. Retract., loc. cit. Les di r sont nombreuses : sur l’astrologie, I. II. c. mu. sur la science des anges, 1. III. c. xxix ; les |. vu et N ferment toute une psychologie, ou même, en v joignant le I. VI, une anthropologie. Le 1. Ml est une étudi le rapt de s., int Paul, II Cor., xii, 2-S. et sur les m surnaturelles.

70 I.’- sept livres Locuttonum in Hcptatcxclmni, /’. /.. i. rxxtv, col. 185-546 ; Retract., I. 11, c. i.iv.

des notes critiques de linguistique sur les bébi héllénismes qui obscurcis » ni la vei sien latin

71° Les sept livres Quæstionum in Heptateuchum, P. L., ibid., col. 547-824, sont des scholia plus développés signalant les problèmes que soulève le texte. Vers 419.

72° Les Annotationes in Job, P. L., ibid., col. 825-886, sont des notes marginales d’Augustin écrites de 397 à 400, publiées par d’autres, et assez maladroitement, sicut potuerunt vel voluerunt, dit-il. Retract., l. II, c. xiii. De là, désordre, obscurité, hésitation de l’auteur à en accepter la paternité.

73° Les Enarrationes in Psalmos, P. L., t. xxxvi-xxxvii, sont l’œuvre de toute la vie d’Augustin. A peine prêtre, il se mit à exposer, mais sans ordre déterminé, les divers psaumes : ce n’est que plus tard qu’il mit en ordre ces discours. Plusieurs n’ont jamais été prononcés : ainsi, en 415, il écrivit plusieurs commentaires qui ne sont pas des sermones, par exemple pour les Ps. lxvii, lxxi, lxxvii. Les trente-deux sermons sur le Ps. lxviii ont été écrits les derniers, bien après 415. Il ne faut point y chercher l’explication littérale des psaumes : mais, de l’aveu d’Ellies Dupin, si hostile pourtant à l’allégorie, c’est un chef-d’œuvre d’éloquence populaire, d’une verve et d’une originalité inimitables.

3. Écrits sur les Évangiles. — 74° Les quatre livres De consensu Evangelistarum, P. L., t. xxxiv, col. 1041-1230 ; Retract., l. II, c. xvi, écrits vers l’an 400, sont une apologie des Évangiles contre les infidèles et un essai de conciliation des apparentes contradictions des quatre récits. Le Ier livre sur l’autorité, le caractère et le but des évangélistes, réfute l’accusation d’avoir altéré la doctrine du Christ. Le IIe et le IIIe concilient Matthieu avec Marc, Luc et Jean. Le IVe étudie les particularités des trois derniers évangélistes. Sans doute certaines observations sont plus subtiles que solides. Mais de l’aveu du protestant Clausen, Augustinus… interpres, 1827, p. 107-115, nulle part Augustin n’a déployé plus de finesse et d’ingéniosité. H. J. Vogels, S. Augustins Schrift De consensu Evangelistarum, Fribourg-en-Brisgau, 1908.

75° Les deux livres Quæstionum Evangeliorum, P. L., t. xxxv, col. 1321-1364 ; Retract., l. II, c. xii, sont le recueil fait après coup (vers 400) de réponses envoyées en divers temps et sans ordre à un lecteur passionné des Écritures : la note morale et mystique domine ; le Ier livre est sur saint Matthieu, le IIe sur saint Luc.

76° Les deux livres De sermone Domim in monte, P. L., t. xxxiv, col. 1229-1308, sont le fruit du ministère sacerdotal d’Augustin (393-396). Prenant pour base Matth., v-vii, il groupe dans le cadre du discours sur la montagne, et surtout des béatitudes, les autres paroles du Christ, et dans une synthèse remarquable d’onction i l de profondeur, il résume ce qu’on nommerait aujourd’hui la théologie morale du Christ.

77° Les Tractatus CXXIV in Joannis Evangelium, P. L., t. xxxv, col. 1379-1976, sont des homélies prononcées vers 416. Ce commentaire suivi de saint Jean, d’allure tour à tour dogmatique et morale, est à bon droit rangé parmi les œuvres magistrales d’Augustin. Ariens, pélagiens, donatistes sont successivement combattus, et l’âme est toujours saisie.

78° Les Tractatus X in epistolam (P iii) Joannis (ad Partlios), P. L., ibid., col. 1977-2062, sont de la même année (116) et s’arrêtent au c. v, j^. 3. L’orateur s’est surtout attaché à la charité, tr. V1II-X, et à l’unité de l’Église, tr. ii, III, X, 8-10.

4. Surlei Épitre » de saint Paul, Augustin a laissé trois is datant de son ministère sacerdotal. — 79° UEx posilio quarumdam (84) propositionum ex Epist. ad Romanes, /’. L., t. xxxv, col. 2063-2088 ; Retract., 1. 1, c. xxiii, est le fruit des entretiens avec les frères du monastère d Ilippone (393-396) : comme on y lisait l’Épltre aux Romains, Augustin était interrogé sur les passages difficiles : ses réponses, écrites par les frères avec son aveu, forment ce recueil. Les scmipélagiens se

réclamaient de la 9e et Augustin avoue qu’alors il n’avait pas saisi le rôle de la grâce ad initiant salutis. De prædest. sanct., c. m-iv.

80° VEpistolxad Romanos expositio inchoata, P. L., t. xxxv, col. 2088-2106, ne développe que les salutations, i, 1-7, et la question du péché contre le Saint-Esprit, n. 14-23 (traitée aussi dans Serm., lxxi, et Enchirid., c. lxxxiii). La difficulté le fit renoncer à l’entreprise.

81° L’Expositio ad Galatas, P. L., ibid., col. 21052148, est un vrai commentaire expliquant le sens littéral de chaque verset. Cf. Retract., 1. I, c. xxiv.

5. Recueil scripturaire.

82° Le Spéculum, P. L., t, xxxiv, col. 887-1010, est un simple recueil des prescriptions morales extraites dans l’ordre même des Livres saints, sans aucun essai de systématisation. Il fut composé par Augustin sur la fin de sa vie ( 427), dans un but d’édification, comme un miroir de la loi divine.

Il fut publié par Cl. Ménard à Paris en 1654 ; les critiques en prouvent l’authenticité par le témoignage de Possidius et les extraits d’Eugyppius. Seulement à la version italique, dont se servait presque exclusivement Augustin, on a substitué (sauf de rares passages ) le texte hiéronymien. Tommasi l’a édité à part, Rome, 1679.

Un ouvrage analogue, sous ce titre de Liber de divinis scripturis sive spéculum, a été successivement publié : 1° par l’oiatorien Vignier dans son Supplementum operum S. Augustini, 1654, t. i, p. 515-546, d’après un manuscrit de Théodulfe d’Orléans qui ne donne qu’un abrégé de l’ouvrage primitif, et très mal reproduit par Vignier ; 2° par le card. Mai dans sa Nova PP. Bibliothecu, t. i 6, reproduisant le Codex sessorianus qui donne le texte le plus pur de l’ouvrage complet, d’après Vltula ; 3° par Weihrich, à la suite du premier Spéculum, t. xii du Corpus de Vienne, p. 287-700, d’après le Sessorianus ; il ajoute en note le texte complet de l’abrégé de Théodulfe, d’après les deuxmanuscrits Auicieusis (Le Puy) et Mesmianus (aujourd’hui à Paris, 9380). Ce Liber diftère du Spéculum précédent en ce qu’il classe les textes dans un ordre méthodique pour en faire une somme doctrinale. Bien que Vignier, Mai et récemment Léopold Delisle aient vu dans ce Liber le véritable Spéculum de saint Augustin, il est certainement supposé et le Spéculum des bénédictins répond seul aux indications de Possidius. Cf. Weihrich en tète de son édition ; Léopold Delisle, dans Biblioth. de l’École des chartes, 1884, p. 478-487.

VI’CLAUSE : EXPOSITION DOGMATIQUE ET MOI ! AIE. —

1. Exposition générale de la foi.

83° Le De fide et sijmbolo, P. L., t. xl, col. 181-196 ; Retract., 1. I, c. xvii, est le discours sur le symbole prononcé au concile d’Ilippone, en 393, par Augustin simple prêtre, qui ne put refuser de le donner au public en le complétant.

8’t° Le De agone christiano, ibid., col. 283-310, compose dès 396, est un manuel de vie chrétienne, « exposant, avec une extrême simplicité de langage pour nos frères peu exercés dans la langue latine, la règle de la foi et des mœurs. » Retract., 1. II, c. n. C’est l’Enchiridion du peuple : comme dans l’autre, le dogme y est plus développe 1 que la morale.

85° Enchiridion ad Laurentium seu liber de fide, spe et caritate, P. L., t. xl, col. 231-290 ; Retract., 1. II, c. lxiii. Un Romain pieux et instruit, Laurentius, frère du tribun Dulcitius, demanda à Augustin sur la foi chrétienne un enchiridion, au sens grec du mot, un petit livre substantiel qu’il eût sans cesse en main. La réponse fut, en 421, cet opuscule, précieux entre tous, admirable synthèse de la théologie d’Augustin ramenée aux trois vertus théologales : a) à la foi, il rattache l’explication de tout le symbole, C. viii-cxiii, et c’est la plus grande partie du livre ; b) à l’espérance le commentaire de l’oraison dominicale, c. cxiv-cxvi ; <) à la charité tous les préceptes, c. cxvii-c.xxii. Les théologiens l’ont toujours considéré comme un manuel du véritable augustinisme.

Éditions spéciales : par Danée, Genève, 1675 ; in-12, Leipztp, 1838 ; par G. Krablnger, Tublngue, 18W ; dans la Chrtetomatia patristica d’Augusti, t. H, p. 2U eq. ; dans les Opéra srlrcta de Hurler, i xvi : iurt

giqueadeJ -B Kaure 5 J. l Rome, lM55, 2’édK.(PaasagUa), Ni « rO Schell Tul

de l’Encblridlon par Harnack, Lehrbuch det Dogmengeêch., 3 - édjt., t. iii, p. 205-221 ; Irad. (ranç. p. 291-296.

2. Question* diverset ou mélanges. - 86oLeLtft< divertit qusestionibus LXXJlli, P. L., t. XL, col. 11-102 ; Retract., I. I. <. xxvi, est le fruit des entretiens thi ologiques avec les solitaires de Tagaste et il Hippone (393396 Di venu évoque, il lit recueillir 1rs reuilles bdi quelles ses réponses avaient été consignées, et les publia .-..m-. 1rs coordonner. Les questions traitées sont de tout genre, philosophiques (q. viii, ix, xii, xv, etc.), exégétiques (la plupartà partir de q. xi.ix ; sur saint Paul, q. lxvii. xxivi, surtout dogmatiques. Fessler-Jungmann, op. cit., p. 365, donne un index méthodique.

87o Les trois livres Dedivertit qusestionibus ad Simplicianum, P. /.., t. xi., col. 101-148 ; Retract., I. 11. c. i. sont le premier ouvrage d’Augustin évoque, adr à Simplicien (voir Confet., I. VIII, c. i-n), successeur d’Ambroise sur le siège de Milan. Le 1er livre, de beaucoup le plus important, répond à deux questions sur la grâce, Rom., vil, 7-25, et surtout sur la prédestination. Rom., ix. 10-29. Les meilleurs critiques, soit catholiques comme Fessier, soit protestants comme Loofs et lit’uler, regardent cet ouvrage comme l’expression de la vraie doctrine augustinienne sur la grâce. Cf. Retract., loc. cit. ; De priedestin. sanct., n. 8, etc.

Cf. Analyse de ce livre par Loofs dans Realencyclop t. ii, p.’278)sq. Voir Franzelin, De Deo, th. i.vu, p. ô7’J ; et plus bus. Doctrine de lu grâce.

88o Le Liber de octo Dulcitii qusestionibus, P. L., t. xi., col. 1 1-7-1 70, adressé vers 422 au tribun Dulcitius, « est formé, dit l’auteur, Retrait., 1. II, c. î.xv, de citations extraites des ouvrages que j’avais antérieurement composés. » Il le conserve cependant à cause de nouveaux développements et d’une question nouvelle.

3. Questions particulières dogmatiques.

89o Les quinze livres De Trinitate, P. L., t. xi.ii, col. 819-1098, sont l’œuvre dogmatique la plus développée et la plus profonde d’Augustin. Pendant plus de quinze ans, de 400 à 416, il y travailla, et il raconte, Retrait., 1. II, c. XV, que les douze premiers livres ayant été distribués dans le public à son insu, avant complète correction, il fallut la prière des frères pour lui faire achever l’œuvre. Il se propose de justifier le mystère de la Trinité. La ["partie (1. I-VII) établit le dogme et résout les objections scripturaires et rationnelles. La IIe partie (I. VIII-XV) essaie de donner l’intelligence du mystère par l’image qu’Augustin en découvre : a) dans l’âme qui se connaît et qui

saiine (1. IX) ; 6) dans ses trois facultés, mém

intelligence et volonté (1. Xi ; c) même dans la vision corporelle (1. XI) ; d) enfin dans la science, la foi et la sagesse (1. XII, XIII, XIV). Celle dernière partie est à la fois la plus subtile et la plus discutée. Le saint docteur proclame lui-même que ce sont là seulement de lointaines analogies ; ailleurs. Epis t., Cl.XIX, CI.XXIV (préface du livre), il avoue la grande obscurité de ces derniers livres.

Stilting, Actn sanct., Inc. ni., n. 125, établit que la rencontre par Augustin de l’ange enfant essayant d’épuiser l’eau de la mer, est une tégi ode -ans autorité.

90 La Lettre, cxx.ad Consentium sur la Trinité, /’. /.., t. xxxiii, col. 152-462 (vers 410 ?), en réponse à la lettre exix, insiste : a) sur la subordination de la raison à

la i"i. n. 2-10 ; b) sur l’infinie simplicité qui ne per t

pas de distinguer une divinitcu Trinitatit qui sérail autre chose que la Trinité, n. l’20’.H - De fide et operibus, /’. /… t. xi., col. 197-Retract. , I. II, c xxxvin. Vers H3, des fidèles instruits envoyèrent à Augustin certains écrits assurant le salut a tous 1rs baptisés, et D’exigeant pour le baptême que la foi sans amendement de vie. Contre cette îorme de

l erreur ni l’évêque d’Hi ; - lit :

a qu’on mdoit admettre au baptême qi

bien vivre ; b) que, malgré la loi. bpécheur impénitent sera damné pour toojoui

(in a souvint répété (ban- ; lirigô

/ I. I. I

oparer mr la toi c. utvn-cxvii,

r » ’i.

i I de morale ou

titre nous réunissons les écrits d’un but plus pratique, dont deux sont sur le mensonge, cinq sur la contin ou le mariage, etc.

92 » Le De mendacio, P. /.., t. xi., col. 183-518, i posé en 394, avait été condamné a disparaltri de son obscurité-. Mais à la revision de fâ6, Augustin le corrigea et le conserva pour certains détails qui manquent au suivant. Retract., I. I, c. xxvii. Seul le suivant est adressé à Consentius.

93" Contra mendacium ail Consentium, P. L., t. i. col. 517-548 ; Retract., I. II, c. lx, fut motivé, par la question suivante de Consentius : N’est-il pas permis à un fidèle de se faire passer pour priscillianiste, alin de découvrir les mvstères de cette secte qui, pour garder ses secrets, impose le parjure à ses adeptes’.' » Non. répond Augustin à son arni, tout mensonge est illicite, mais plus encore en matière de religion.

!)ï Le De continentia. P. L., t. XL, col. 340-473, n’est proprement qu’un sermon (vers 395) sur les luttes nécessaires pour garder la continence de son état, malgré les fausses excuses des pécheurs, surtout des manichéens.

95o De bono conjugali, P. L., t. XL, col. 373-386 ; Retract., 1. IL c. xxii. Vers 400, les partisans de Jovinien répétaient que l’on n’avait pu le combattre qu’en déprimant le mariage. Augustin répond en exposant sa dignité et sa (in. C’est le plus complet traité patristique des devoirs des époux.

96o Le Liber de sancta virginitate, P. L., t. xi. col. 397-428, suivit immédiatement le précédent (400) et le compléta. Retract., 1. II, c. xxiii. C’est une apologie de la virginité (explication de I Cor., vu. 20’et une vive exhortation au vœu de perpétuelle continence, pourvu qu’il soit fait avec humilité’, n. 29-57.

97o Le Liber de bono viduitatis seu epistola ad Julionam, P. L., t. XL, col. 131-450, fut composé en 414 a la prière de la noble veuve Juliana, mère de Démétriade. Lit n que des noces réitérées soient toujours permises, n. 1-15, Augustin célèbre le mérite et les vertus d’un saint veuvage, n. 16-19, pourvu qu’il s’appuie sur la grâce.

98o De conjugiis adulterinis ad Pollentium libri II, P. L.. t. XL, col. J51-486 ; Retract., 1. II, c. i.vn. Aux questions de Pollentius, Augustin répond (en 419) que le mariage chrétien est absolument indissoluble, même en cas d’adultère (ce que Pollentius niait. Il étudie le célèbre privilégiant paulinum. L. I. c. xx

99 Le De patientia, P. 1… t. XL, col. 611-696 proprement un sermon prononce avant îlS. Cf. Kpist., ci XXXI, n. 7. L’idée mère est que la patience des justes et des vrais martyrs est un don de la grâce, n. 19 1

100° De cura gerenda pro mortuis, P. /… t. xi. col. 591-010 : Retract., 1. U.c. lxiv. Vers 121, inten par Paulin de Noie sur l’avantage d’être enseveli ; des tombeaux des martyrs, Augustin démontre l’efficacité des prières, surtout du sacrifice de l’autel poui défunts, et ajoute que ces prières sont ordinairement plus ferventes près des mémoire ! des martyrs.

Comparer Serm., clxxil-clxxiii. — A. Frai i/oTodten… nach tic » Schriften des AugusUnus, in-8-, N haussa, 1861 (thèse Intéressante).

101 Le livre Pc opère monachorum, P. L.’col. 549-592 ; Retract., 1. II, c. xxi, tul compost vers la prière d’Aurele, évêque de Carthage, pour apaiser I. » division qui partageai ! < et, à leur occ> les fidèles : dans les monastères récemment fondés, les uns se réclamaient de Matth., vi, 25-34, pour exclure et mépriser le travail corporel que les autres pratiquaient pour vivre. Augustin se range à ce dernier avis, et recommande le travail, pratiqué par saint Paul, n. 1-26, conforme à l’Évangile, n. 27-35, préservatif contre les vices.

Voir Le Camus, évêque de Belley, Saint Augustin, De l’ouvrage des moines, in-8° Rouen, 1633 (avec d’autres opuscules et commentaires sur ce sujet).

VIIe CLASSE : PASTORALE ET PRÉDICATION. — La

théorie de la prédication a été donnée par l’évêque d’Ilippone dans le IVe livre De doctrina christiana (voir n. 66). Pour Augustin le prédicateur est avant tout le divinarum Scripturarum tractalor et doctor, c. IV, n. 6. Il doit donc s’approprier de mémoire les saintes Letlres et les approfondir, n. 7. Mais la sagesse chrétienne doit aussi mettre en œuvre les ressources de l’éloquence, c. III.

"102° Le De calechizandis rudïbus, P. L., t. XL, col. 309-348 ; Retract., 1. II, c. xiv, a été composé vers 4-00, à la prière du diacre Deogratias, chargé d’instruire les catéchumènes. Augustin enseigne à prémunir les esprits contre le scandale des vices des chrétiens indignes, à instruire sans ennui ni fatigue, grâce aux industries variées du zèle ; il donne même deux modèles d’instruction, n. 24-55.

Cf. même sujet dans Cou t. Faustum. 1. XIII, c. vu ; 1. XXII, c. xvi-xxi. — Éditions séparées dans la collection de Hurter et dans les Qucllenschriften, de G. Kruger, 2e édit., Tubingue, 1803. — Études : Fr. X. Schôberl, Die a narratio » des hl. Augustin uud die Katecheliker der Neuzeit, in-8° Dingnlfing, 1880 ; Mayer, Gesohichte des Kateehutnenates und der Katechese, Kempt, 1868 ; Jos. Gruber, Des h. Augustin Théorie der Katechetik, Salzbourg, 1830, souvent réimprimée avec additions ; Renlschka, Die Dekalogkatechese des hl. Augustinus, 1905.

103° Sernwnes, P. L., t. xxxviii-xxxix. L’œuvre oratoire de saint Augustin est immense : elle embrasse les Enarraliones in Psalmos (n. 73), les Tractatus in Joannem (n. 77, 78), etc. Sous le titre de Sermons, les bénédictins ont classé les discours plus isolés, au nombre de 363, sûrement authentiques. Ils les ont divisés en quatre classes : La l r « , De Scripturis, Serin., icxxxiii, autrefois appelés De verbis Domini, De verbis apiisloli, etc. C’était l’usage de lire un passage de l’Ancien Testament ou des Épitres avant le chant du graduel, suivi de l’Évangile : à son gré, Augustin développait l’une ou l’autre lecture, ou même réunissait les deux. Cf. Serm., xxxii. La 2e, De tempore, sur les différentes solennités, clxxxiv-cclxxh ; la 3e, De sanctis, panégyriques des martyrs, CCLxxiii-cccxl ; la 4e, De diversis, sermons dogmatiques, inoraux, ou de circonstances. Les sermons sont en général assez courts ; on les écoutait debout ; prenait des noies qui voulait. Augustin revisail l’œuvre des tachygraphes -ou parfois dictait lui-même, mais le plus souvent après le sermon. Ainsi s’expliquent les rédactions différentes du même sermon. Déjà le manichéen Secundinus appelait Augustin summum oratorem et deum pêne totitu eîoquentiiB. /’. /, ., t. xi.n, col. 574. Il traduisait l’impression générale des contemporains ratifiée par la postérité, si le docteur domine chez lui l’orateur, s’il a moins de couleur, d’abondance d’actualité et de charme oriental que.leanChrysostome, il a aussi une logique plus nerveuse, des rapprochements plus hardis, plus d’élévation et de profondeur dan la peu-, el parfois dans ses élans de cœur et ses dialogismes hardis, il égale la puissance irrésistible de l’orateur grec. De notre temps les critiques ont mis en relief le mérite oratoire de saint Augustin que son rôle doctrina] reléguait au second plan. Voir Rottmanner, HUtorUches Jahrbuch, 1898, p. 894.

ISur L’éloquent » de aint Augustin : Collnkamp, Étude critiques " le oratoire de saint A ugustin, m-n% paris, 18’iS ;

DICT. Uh THÉOL. CATIIOL.

Sadous, S. Augustini de doctrina christiana libri expenduntur, seu de rhetorica, apud christianos disquisitio, in-8° Paris, 1847 ; A. Lezat, De oratore christiaiw apud S. Augustinum disquisitio, in-8°, Paris, 1871 ; Longhaye, Saint Augustin, prédicateur, dans La prédication, grands maîtres et grandes lois, in-8° Paris, 1888, p. 153 sq., et dans Études religieuses, 1888 ; Wolfsgruber, Augustinus, 1898, p. 464-499 ; J. Vérin, S. Augustini auditores, sive de Afrorum christianorum circa Augustinum ingenio ac moribus disquisitio, in-8% Blois, 1869 ; A. Degert, Quid ad mores ingeniaque Afrorum cognoscenda conférant S’Augustini sermones, in-8° Paris, 1894 ; A. Régnier, La latinité des serinons de saint Augustin, in-8% Paris, 1887. Cf. Norden, Die antike Kunstprosa, t. ir, p. 621-624.

2° Sur la date des sermons, nous ne pouvons que renvoyer aux conclusions auxquelles est arrivé pour certains sermons M. Degert, s’aidant des recherches des bénédictins. Op. cit., p. 20-30.

3° Nouveaux sermons publiés depuis l’édition bénédictine, sous le nom d’Augustin : 1. La collection de Michel Denis, S. J., Vienne, 1792, 25 sermons, dans P. L., t. xlvi, col. 813-940 ; ce recueil a une vraie valeur critique, et dom Morin, Revue bénédictine, 1895, p. 45, ainsi que Rottmanner, Histor. Jahrb., 1898, p. 304, s’étonnent qu’on le confonde avec les suivants ; 2. Collections de sermons supposés ou du moins fort douteux : a) celle de Fontani, à Florence, 1793, 4 sermons, P. L., t. xi.vn, col. 11131140 ; b) de Frangipane, moine du Mont-Cassin, Rome, 1819, 10 sermons, P. L., t. xlvi, col. 239-1004 ; c) de Caillau, in-tol., Paris, 1842, 160 sermons : d) les Sermones inediti ex codicihus Vaticanis, dans le Spicilegium romanum de Mai, t. viii, p. 713-715, et dans Patrum nova bibliotheca, t. i, 201 sermons ; e) Liverani a aussi publié quelques homélies, dans le Spicilegium liberianurn, in-fol., Florence, 1863. Voir les discussions sur ces recueils dans la 2e édit.on de dom Ceillier, t. ix, p. 833844 ; dom Morin, Revue bénédictine, 1893, p. 28-36, sur Geoffroy de Bath (auteur présumé de plusieurs de ces sermons) ; 3. Plus récemment Caspari, dans Alte u. neue Quellen z. Geschichte der Taufsymbols, Christiania, 1870, a prouvé l’authenticité du sermon ccxxii, P. L., t. xxxviii, col. 1060-1065, à tort suspecté. 4. Publications de dom Morin : voir la revision faite dans Revue bénédictine, 1895, p. 388 ; le discours sur Faustinus, publié dans Bévue bénédictine, 1890, p. 267, n’est pas de 390, et reste douteux ; un autre discours inédit attribué à saint Augustin dans Revue bénéd., 1892, p. 173, est pseudoaugustinien.

4- Sermons douteux ou supposés de l’édition bénédictine. Les éditeurs, avec un sens critique admiré de tous, ont séparé, connue douteux, une 5° classe de 32 sermons et relégué dans l’Appendice 317 sermons apocryphes. L’erreur, entre autres causes, est venue du système de plagiat dont saint Césaire a formulé la loi, cf. Malnory, Vie de saint Césaire, p. XII. Les bénédictins ont essayé de restituer à leurs auteurs les divers sermons qui ne sont pas d’Augustin, par exemple à Pelage le n. CCXXXVI emprunté au Libcllus l’ulei de l’hérésiarque, à Origène, et surtout à saint Césaire. On trouvera des sermons de Césaire égarés parmi ces pseudoaugustiniens, une 1° table de 128 sermons par les édit. bénéd., P. L., t. LXVII, col. 21-22 ; une 2* liste assez différente est fournie par l’éditeur de saint Césaire, P. L.. t. lxvii, col. 1041-1042, elle retranche un certain nombre de numéros ; une 3’liste, la meilleure, est fournie par M. Paul Lejay dans la Revue biblique, 1895, p. 594, d’après l’étude des manuscrits par M. Malnory, op. cit.

VIIIe classe : ŒUVRES SUPPOSÉES. — Nous les grouperons dans le même ordre que les authentiques. — 1 » Letlres. — 1. La Lettre à Démétriade, col. 1098-1120, a été écrite par Pelage en 143 quand Démétriade, touchée par un sermon d’Augustin, prit le voile, el à cette occasion reçut les félicitations de Jérôme, d’Augustin, d’Innocent I r, ou peut-être en ili, quand elle se relira.’t Home. [1 est étrange qu’on ait pu l’attribuer à Augustin qui en dénonce le caractère pélagien. Epis t., CLXXXVIII, et nomme l’auteur dans le De gratin Christi, c. XXII, ainsi que les aveux île Pelage. Ibid., C. XXXVIII, /’. /.., t. xi iv, col. 371, 378. Paul Orose, dans son Apologeticus (édité eu 115), l’attribuail à Pelage en ajoutant qu’un secrétaire (Anien) l’avail écrite en son nom. Bède, In Cant., I. L l’a réfutée en l’attribuanl à Julien d’Éclane.

— 2. La Regulapro monachis, /’. /.., i. xxxii, col. 14191452, adaptation aux moines de la lettre ccxi pour les religieuses, est postérieure à saint Augustin. — S. I > lettre de consolation à Probus, I’. /.., t. xxxui, col II7.S-L 179, regardée par Mi mo c mme authentique, avait été

I. - 73 à juste titre rejetée par i pondance aw < le i mh i ibid, col. 1095-1096, absolument inconnue dei anciens, admise par Baronius, est i exercice de rhétorique <l un inconnu. S La correi pondance Bupp guslin et’'yi - U de té) usaient sur les vertus et les miraclea di saint Jérôme, /’. /… ibid., col. H 20-1 153, i t l’œuvre d’un imposteur maladroit (puisque Cyrill morl bien avanl Ji rame et monothélite. Cf. Epiât. iv, col. 1132.

j Philosophie. Le De spirituetavima, P.L., t. xi, col. 779-832, faussement attribué a saint Augustin, a été imprimé aussi dans les œuvres de Hugues de Saint-Victor, où elle forme le II< Ijvre De anima. Cette psycholi théorique et ascétique, est une compilation curieuse reproduisant ou abrégeant les théories des Pères latins depuis Augustin, Gennade et Boèce jusqu’à saint Bernard ci Hugues en passant par Isidore, Alcuin et Anselme. Saint Thomas, De anima, a. 12, ad l u’", l’attribue à un cistercien et s’inquiète peu d’être en désaccord avec lui sur la distinction de l’âme et de ses facultés. Lus bénédictins, et StocKI. Geschichte der Philos, d. M. A., t. i, p. 389, croient qu’il est d’Alcher de Clairvaux.

3o Apologie contre les infidèles.

1. Le Tractât us (sermon) advenus quinque hxreses seu contra quinque hoslium gênera, P. /.., t. xi.ii, col. 1101-1116, est pi rieur à Augustin, du temps de la persécution des Vandales. Le second titre est seul exact, puisque les païens et les juifs sont combattus avec les manichéens, les Babelliens et les ariens. Les Lovanicnses, Bellarmin et d’autres l’ont cru authentiqne, — 2. Le Scrrtw desymbolo centra judseos, paganos et arianos, P. L., t. xi.ii. col. 11171130, est de la même époque ; les bénédictins ont constate des emprunts à saint Augustin. — 3. Le Dialogua de dltercatione Ecclesise et Synagogm, P. L., t. xi.n. col. 1131-1140, paraît être l’œuvre d’un juriste, disent les bénédictins, col. 1131 ; ne serait-ce pas une déclamation de rhéteur ?

4o Apologie contre les hérétiques.

A. Contre les manichéens. — 1. Le De fuie contra vianicltœos, P. L., t. xi. ii, col. 1139-1154, est une imitation d’Augustin, spécialement dans le De natura boni contra manichseos. Sirmond l’attribuait à Évodius, sur la foi d’un manuscrit. — 2. Le Comnwnitorium quomodo sit agendutn cum nianichmis qui convertuntur a été faussement attribué à saint Augustin et donne la formule d’abjuration en 10 anathématismes pour les manichéens convertis, avec les règles à suivre. Cf. formule gréco-latine plus ancienne et plus développée, éditée par Galland, et reproduite P. G., t. i, col. 1462-1477.

B. Contre les donatistes. — 1. Le Sermode Bwticiano tubdiacono a donatisHs rebaptizato et m diacomtn ordinato, P. L., X. xi.iii, col. 753-758, n’est pas d’Augustin. Voir ibid., col. 7.V2. D’après Harnack, Lehrb. d. Dogmeng. , t. ut, p. 131, ce serait une pièce fabriquée par le fameux Jérôme Vignier. —2. Le livre Contra Fulgentium donatistam, /’. L., t. xi.iii, col. 76.’î-7(ii, est également supposé : il paraît être de Vigile de Tapse. — 3. L’écrit publié sous le titre de Liber testimniiioru m fiilci

contra donatistaSfP&T dom Pitradans Analecta sacra et classica, part. I. Paris, 1888, p. 147-158, n’est ni d’Augustin, ni contre les donatistes. mais contre les ariens et les macédoniens, el d’un auteur plus récent ; peut-être estce le l’amts libellus adversus arianos et macedonû de Fauste de Riez (conjecture de dom Cabrol, Revue des quest. hist. 1890, t. i

, p. 232-243)

c. Contre les pélagiens. — I. HypmneHicon cont. imita* ei cœlestianos, P. /.., t. xi.v. col. 1609-11 ce Ciimmiiiiiimiiim e^t aussi appelé Bypognottioon [subnotaiionum libri), titres employés l’un et l’autre par

Marins MerCBtor. C’est une réfutation en six livres,

d une vraie valeur, des cinq grandes thèses pélagiennes, Bien que Julien ne soit pas nommé, l’auteur semble

écrirecontre lui ; tout le livre IV est contre

il. la ooncupii

véque de Lyon, a. m prouvé qu il n

[ Hincmar) dans l<

/’. L., t. i i. col. 1044,.i 1 1 1 s i que Prude contre Scot Érigéne. De

t. lxv. col. 1200. L’auteur est inconnu : les l penchent pour MannMercator, rnalgn la difl stvle, d’après Garnjer.oe serait le plut

tard sitr lll. qui aurait voulu air accordée d’abord > G i- -tins.

VI /’/.. !. V

I

. Utorꝟ. 1T36

2. De prmdestinatione etgratia, P. L., t. xlv.coI. Il 1078, traité court et sans grande valeur, ment ni d’Augustin, ni de Fulgence de Ruspe. Bellannia et d’autres ont vu dans le c. IX des traced inspiration semipélagienne. — : s. Le De atione libelltu,

ibid., col. 1677-1680, est une courte protestation contre la prédestination au mal. très bien caractérisée, c. iii, comme une impulsion irrésistible.

I). Contre les ariens. — 1. La Collalio beati Augusi ariano… pressente Laurentio jud P. L., t. xxxiii, col. 1 irjG-1 102. est présentée comn procès-verbal officiel d’une conférence qui aurait en lieu à Hippone. Les bénédictins ont d. montré, col. I1Ô311r>< ;, qu’elle n’est pas historique, cf. Epist., CCXXXMIl, P. /… t. xxxiii. col. I0 : W. et qu’il faut voir une ouvre de Vigile de Tapse publiant sous le nom d’Augustin ce que la persécution des Vandales ne lui permettait de dire en son nom. — 2. Même explication pour le livre Contra Felicianum arianum de unitate Trinilatis, P. L., t. xi.n, col. 1157-1172 ; ce dialogue entre Augustin et Félicien est supposepar Vigile de T véritable auteur. — 3. Le livre De trinitate et unitale Dei, P. L., t. xi.n, col. 1193-1200, est lormé d’emprunts au dialogue apocryphe entre Orose et Augustin L. contra sertnonem arianorum.

5 » Exégèse. — 1. Les trois livres De nnrabilibus særm Scripturse, V. L., t. xxw. ce, l. 2149-2200, ne son : l’œuvre d’Augustin, comme l’avait d irqué

saint Thomas, Suni. theol., III » . q. XLV. a. 3. ael i mais d’un homonyme écrivant e-n 661, cꝟ. 1. 11. «  col. 2176. très probablement e-n Irlande, col. -un examen, selon la science du temps et sans grand intérêt, de tous le* miracles de la Bible. — 2. Le commentaire De benedictionibus Jacob pat, I., t. xxxv. col. 2199-2206, est un extrait des la Genèse d’Alcuin imité de saint Jérôme et de saint Gri ^oire le Grand. —3. Les Quxstiones Veteris etN Testamenti, P. L.. t. xxxv. col. 2205-2415 ; t. i. du Corpus de Vienne (deux édit. par Souter 1. Ce vaste recueil t / ex Veteri Test. : 9o e.c Sovo : 3’ex utroque mixiim i nepeut être d’Augustin. de l’aveu de tous (opinions étranges, voir col. 2206 t. La collection a d’ail leurs été remanie’-e et augmentéeau moins une fois, puisqu’une famille de manuscrits intercale de nouvelles questions. Cf. index, col. 2207. La collection primitiveserait, d /’. /… t. xi.viii. col. 314-315, con. 1 Ambrosiaster (auteur élu Comment, id’après les bénédictins. /’. /… t. xxxv. col. e-lleest l’œuvre deplusieurs auteurs e-t de diri époques. Jansénius l’accusait de pélagianh nsulter : A. Harnack. dans Abltandlungen Al. v. Ûtlin hnet. Munich. 1898. p. 54-93. — 4. Liber qum num wii m Matth., I’. 1… t. xxw. col 1365aussi très probablement apocryphe. Cf. Cellier, a l.q.vii. n. 2. — 5. Le Psalterium quod ma tri /’. /… t. xi. col. 1135, est attribué a Jean X 6. Cantici Magnificat expositio, ibid., col. 1137-1149 une trait, horriblement mutilé, d’Hugues de Saint-Vil si lion dogmatique ou morale. — 1.1 ad Petrum sive de regula veræ fidei liber unus, P. L., t. xl, col. 753-780, exposé de la foi avec xl règles, est d’inspiration augustinienne : mais l’auteur est Fulgence de Ruspe. — 2. Le livre De ecclesiasticis dogmatibus, P. L., t. xlii, col. 1215-1222, est depuis longtemps restitué à son auteur, Gennade de Marseille. — 3. Les deux livres De incarnatione Verbi ad Januarium, P. L., t. xlii, col. 1175-1194, sont formés d’extraits du Περὶ ἀρχῶν d’Origène, traduit par Rufin. — 4. Le De essentia divinitatis, P. L., t. xlii, col. 1199-1208, attribué aussi à Jérôme, à Ambroise, etc., est, en grande partie, extrait du De formulis spiritualis intelligentiæ, d’Eucher de Lyon. — 5. Le dialogue De unitate sanctæ Trinitatis, P. L., t. xlii, col. 1207-1212, est d’un auteur inconnu, mais fort ancien. — 6. Les Quæstiones (xxxiii) de Trinitate et de Genesi, P. L., t. xlii, col. 1171-1176, sont extraites d’Alcuin. — 7. Le Dialogus quæstionum lxv, sub titulo Orosii percontantis et Augustini respondentis, P. L., t. xl, col. 733-752, est un recueil d’extraits, pris çà et là, des œuvres d’Augustin et des commentaires in Genesim, attribués à Eucher. — 8. Le Liber XXI sententiarum seu quæstionum, P. L., t. xl, col. 725-732, recueil plus court, mal digéré, d’emprunts divers. — 9. Le De Antichristo, ibid., col. 1131-1134, attribué aussi à Alcuin, est du moine anglais Adson de Derby. — 10. Le De assumptione, ibid., col. 1141-1148, répond à une consultation sur la réalité de l’assomption : l’auteur (peut-être Fulbert de Chartres, au xie siècle), en indique les raisons de convenance. — 11. Le De vita christiana, P. L., t. xl, col. 1031-1046, est d’un rigorisme pélagien, déjà reconnu par Tillemont, t. xv, p. 15-17. Les critiques l’attribuaient jusqu’ici à l’évêque breton Fastidius, pélagien ardent, auteur d’un livre De vita christiana, et dont Caspari a publié plusieurs opuscules, Briefe und Abhandlungen, Christiania, 1890, p. 361. Mais dom Morin a reconnu le De vita chnstiana de Fastidius dans la première lettre publiée par Caspari ; d’autre part, le De vita christiana que nous étudions, renferme textuellement la prière orgueilleuse que l’on reprocha si fort à Pelage ; dom Morin conclut que cet opuscule est. fort probablement, le fameux livre de Pelage, Ad viduani, qu’on avait cru perdu. Ainsi, on avait attribué à Augustin l’écrit même de l’hérésiarque. — 12. Le De vera et falsa psenitenlia ad Christi devotam, P. L., t. xl, col. 1113-1130, quoique Cité presque intégralement par Gratien et Pierre Lombard sous le nom d’Augustin, n’est certainement pas de ce Père : il cite les actes apocryphes de saint André, n. 22, et décrit une économie pénitentielle bien postérieure à Augustin, cf. casuistique compliquée (et erronée), n. 27. L’auteur de ce document intéressant est inconnu. — 13. Le Liber exhorlalionis, vulgo De salnlaribus documentis ad quemdam comitem, P. L., t. xl, col. 1047-1078, recueil de conseils d’un ascétisme relevé, est certainement de Paulin d’Aquilée († 802-803). — 14. Le De cognilione verse vilse, P. L., t. xl, col. 10051032, est l’œuvre d’Ilonorius d’Autun (-J— 1152) sous forme de dialogue entre le maître et les disciples. Les — l’ont traduit en l’attribuant à Augustin. — 15. Le De amit <’<". /’. L., t. xi„ col. 831-848, est un résumé, fort mal exécuté par un inconnu, du beau traité en trois livres du moine anglais Ethelred de Riedval. — 16, Le Liber « ’sororem de >iia eremclica, P. L., t. xxxii, col. 1451-1474, cite 1m règle île saint Benoit, c. xiv, et transcrit les Méditations anselmicnncs, c. xv-xviu. L’auteur parall être le même Ethelred. —17. Spéculum, I 1. /, ., col. 968-984 : c’est la première partie de la Confessio fidei, attribuée à Alcuin, ’i"i est elle-même fori, i-.’d’extraits <i Augustin et autres Pères, el a fourni à s.in tour des emprunt aux Meditationes s. Augustini. 18. l. Spéculum peccatori » , ibid., col, 983-992, est d’un auteur postérieur au siècle. 19. Le /.<’< diligendo Deo, P. L., t. xl, col. 847-864, est un recueil

pieux et fait avec soin d’extraits d’Hugues de Saint-Victor, de saint Bernard et du Proslogium d’Anselme.

— 20. Les Soliloquia, Meditationes et Manuale, P. L., t. xl, mentionnés n. 7, paraissent être du même auteur que le précédent. — 21. De triplici habitaculo, P. L., t. xl, col. 891-898, d’un auteur inconnu, mais non sans mérite, étudie l’enfer, la terre ou le voyage, et le ciel. — 22. De contrilione cordis, ibid., col. 941-951, pieux extraits des Méditations anselmiennes. — 23. Scala paradisi, ibid., col. 998-1004, n’est ni de saint Augustin, ni de saint Bernard, mais du chartreux Gui.

— 23. De septem vitiis et septem donis, ibid., col. 10891091, se trouve dans les Allégories d’Hugues de Saint-Victor. — 25. Le De con/lictu vitiorum et virtutitm, ibid., col. 1091-1106, attribué à quatre Pères, est d’Ambroise Autbert, bénédictin, abbé de Saint-Vincenl-en-Vulturne. — 26. A des auteurs inconnus appartiennent : De duodecim abusionum gradibus, P. L., t. xl, col. 1079-1088, étude sur douze défauts, attribuée faussement aussi à saint Ambroise ; De sobrietate et caslitale, ibid., col. 1105-1112 ; De visitalione infirmorum, ibid., col. 1147-1158, art de préparer à la mort.

Prédication.

Aux 317 sermons apocryphes signalés

au n. 3, il faut ajouter : 1. Les Sermones ad f valves in cremo, P. L., t. XL, col. 1133-1358 : ils sont au nombre de 76, mis en circulation par le célèbre augustin Jourdain de Saxe (Jourdain de Quedlinberg, f 1380). Les 48 premiers sont tous d’un même auteur qui se donne pour l’évêque d’Hippone, mais tous indignes de lui, remplis de fables ridicules (sauf les deux authentiques déjà connus ccclv et ccclvi). Exercices d’un rhéteur gallo-flamand, disent les éditeurs Lovanienscs : imposture d’un ignorant du Xe ou xie siècle, d’après Christianus Lupus. — 2. Sermons ou fragments de sermons réunis par les bénédictins, P. L., t. xl, col. 11591230, parmi lesquels deux De consolalione mortuoruiu, col. 1159-1168, attribués par un manuscrit à saint Clirysostonie, d’autres, sous le titre De rectitudine catlmlicse conversai ion is, col. 1179-1190, sont des extraits non de saint Éloi, mais de saint Césaire. — 3. Dans la série de onze sermons, édités parmi les opuscules, P. L., t. XL, col. 626-723, les quatre premiers étaient autrefois appelés De symbolo libri quatuor : en réalité ce sont des sermons aux catéchumènes in traditione symboli (à comparer avec les sermons authentiques ccxii-ccxv, /’. L., X. xxxviii, col. 1058-1076) ; seul le premier est authentique. Des trois autres qui sont apocryphes, lia liii, Bibliothekder Symbol, 3e édit., p. 60, a extrait une formule de symbole un peu différente de celle d’Augustin ; il a signalé aussi, après Usher, la parenté de ces discours avec le Sermo (apocr.) de symbolo contra judssos, pananos et arianas, signalé plus haut, P. L., t. xlii, col. 1117. — Les sept autres sermons De disciplina christiana, De canlico nova (au baptême), De IV frein, De calaclysmo, De tempore barbarico, sont également apocryphes et probablement composés par le même auteur que les précédents, durant la domination des Vandales. — 4. Le Serm.jCCCLl, reconnu authentique parles bénédictins, était suspect à Érasme, el avec raison, semble-t-il : examiné avec attention, il n’a aucune parenté de style ni de langue avec les autres écrits d’Augustin. y. /.., t. xxxix, col. 1535 sq.

UP CLASSE : OUVBAOBS PERDUS. — Cf. Schœnemann, dans P. L., . XLvn. col. 34 ; Cave, Scriptorum ecclesiasticorum historia litteraria…, s ; ec. v.

1° Ouvrages philosophiques et littéraires : I. Le De apto ei pulchro, compose sons l’influence manichéenne, par le jeune professeur de rhétorique « le Carthage. (T. Confess., 1. IV. c. mu. n. 20-27. — 2. Presque toutes les parties de son grand ouvrage sur les Arles libérales [Retract., 1. I, c. m. /’. /.., t. xxxii, roi. 591), par

exemple les l’eim, /ita 7, , , , , , , /, , , <, clc, COmilieUCes ; ’|

Milan en 387.

2 : M1

AUGUSTIN [SAINT

f j. ; ]2

ORDRE CHRONOLOGIQUE DES ÉCRITS DE saint AUGUSTIN

Von- : l" lis.il t bénédictins ; 2° Stiltinj dam icta i, i i augusti, p. 363-357 ; 3° Sduenemaaa

/’. /.., t. xi. vu. col. 26-34 Realencyclopàdie, t. ri, |> 259-286 christlichen Kirche, ISH7. Le savanl P. Odilo Etottmanner, 0. S. B., ; i bien oulu reviser ce tableau, qui a t’-t « corrigé selon ses précieuses indications. Les dates sont souvent approximati

! date. ouvrage. ÉDIT. bénéd. Tome. MIGNE. P. L. CORPUS de vienne. Retract. numéro d’ordre colspan="7"| Ire Époque. — Écrits d’Augustin catéchumène (386-Pâques 387) 386 Contra academicos l. III (à Cassisiacum) i xxxii, 905-958 » I, 1 4 De beata vita (fin de 386, ibid.) i xxxii, 959-976 » I, 2 5 De ordine l. II (ibid.) i xxxii, 977-1020 » I, 3 6 387 Soliloquiorum l. II (ibid.) i xxxii, 869-904 » I, 4 7 De immortalitate animæ (à Milan) i xxxii, 1021-1094 » I, 11 8 De grammatica (un fragment conservé) i xxxii, 1385-1408 » » 11 387-391 De musica l. VI (fini en Afrique) i xxx, 1081-1194 » I, 11 colspan="7"| IIe Époque. — Du baptême au sacerdoce (387-391)


De quantitate animai (à Rome)

Dr mombus Eccl. cATii. i : r ut : uor. uanicb. t.. Il (a Rome).

De Gène » cont. manichœos I. II (à Tagaste)

Dr rinr.no arbitwO i.. III (à Rome et en Afrique)

De magietro (à Tagaste)

Di vera hblioione (à Tagaste)

De diversii qusestionibus ixxxiti


III « Époque. — Du sacerdoce a la consécration épiscopale (391-396)

Dr iTii.iT.srr CRBBBNBl (ad Honoratum)

De duabus animabusc. manich. (avant août 392)….

Disputatio c. Fortunatum (28 août)

Defldeet symbole (dise, au conc. d’Hipp.)

/i Genesi ad litteram I. imperfectua

Ih’srriiioni’Dooiini m monte I. Il

i’s, ii, ints c. partem Donati (abecedarivs)

Contra Adimantum manichaH diecipulum

Expositio quarumdam proposit. ex Epist. ad Rom…

Expositio Epiât, ad Galatas

Epist. ad Romanos inchoata expositio

Epist. xxvin ad Hieronynum (De noua V. T. versione).

hmendacio

Di continentia



IV Époque. — De l’épiscopat a la controverse pélacienne (396-412)

II, DIVERSIS QV/EST. (Vil) AD SlHPUCIANUM MsDIOL. BPISC..

De agone christiano

Contra epistolam (manichaH) quam vocant l

Di boctrina cbristiana (1. l- ! ll. : t ! Kî » ; la On en 426….

Quasstionu m Evangeliorum (ex Matth. et Luca) I. II..,

Annotationes in Joli

/> catechizandis rudibus

ssli, M M L. XIII

Contra Faustem manich as oh c. XXXIII

Dl CONSENS ! / BVANOBLISTARUM L. IV

Ad inquisitxones Januarii l. Il (Epiât, uv, lv)

/> opère monachorum

/). flde rrrinii’/".(’'m" viiienlitr

Contra epistolam Parmeniani i. III f….

Dl BAPT18H0 CONTRA /’" N ITISTAS !.. 17/

// bono conjugali (contra Jovin.)

De sancta uirginitate

G.irai LITTERAS PeTIIIANI DONAtiaTAS L. III

Ad catholicos epistola (c. donatistas), ou D <

l.’MllIl. ?)

Di trinitate r. XX (. III avant U6, I XIV en H6)….

Dl dl VBSI Mi UTTBRAM !.. XII

/ ;. actts cum Felice manichmo t. Il (7 et 12 di ml

/)/ VATURA BONI CONTRA MANICBAXO& IVNUS

IA StCONBINUM MANtCHMOM t. VNOB,

Epist. lxxxii ad Hieronymum (Gal., Il, 14)

Contra Cresconium grammaticum partis D iii i TV.. i

406-411

408 408-409

409

410

411 412

412

413

413-426 414

415

415

116-417 416

417

418

avant 418 419

419-420 420

421

422

129

436-427

427 428

428-42’!

De divinatione dsemonum l. unus

Epist.xcm ad Vincent. Bogat.(De hxreticisvi coercendis).. Se.v quxstiones contra paganos (Epist. en ad Deogr.)… Epist. cviu ad Macrobium donat. (De non iterando bap tismo)

Epist. cxviii ad Dioscorum (pa.ïen)(De pliilosophiæ erroribus) Epist. cxx ad Consortium (De Trinitate)

De UNICO BAPTISMO contra Petilianum

Breviculns collationis cum donatistis

Liber contra donatistas pvst collationem

EDIT. BÉNÉD.

Tome.

MIGNE, P. L.

IX

IX

XL, 581-502

    1. XXXIII##


XXXIII, 321-347 xxxiii, 370-386

    1. XXXIII##


XXXIII,

    1. XXXIII##


XXXIII,

    1. XXXIII##


XXXIII,

XLIII,

XLIII,

XLIII,

405-417 432-449 452-462 595-613 613-650 651-689

Ve Époque. — Depuis les luttes pélagiennes a la mort (412-430)

Epist. cxxxvii ad Volusiunum (De incarnat.)

Epist. cxxxviii nd Marcellinum (De incarnat.)

Epist. cxl ad Honorium. DegratiaN. T. I. I

De peccatorvm mer. et rem. et de bapt. parv. l. III ad

Marcel

De SP1R1TU et littera ad Marcelunim

De fide et operibus (complément du De spiritu)

Epist. cxLvn ad Paulinum seu l. de videndo Deo

De civitate Dei (1. X après 415 ; 1. XX vers 426 ; fin en 426).

De bono viduitatis. Epist. ad Julianam

Epist. clvii ad Hilarium Siculum (De pelagianismo)… Dénatura etgratia contra PELA-oiUM(adTimasium etJac). De perfections jvstiti.s hominis (contre les Defmitiones

de Célestius)

Epist. clxv iu d /lieront/ m u m seude origine animes hominis. Epist. clxvii ad Hieronymum seu de sentent in Jacobi, ll, 10. ContrapriscillianistiiselorigenisUisl.ini Pau lum OrOSÏum. Enarr. ;.v Ps. lxvii, lxxi, lxxvii, etc. ; les autres depuis 391

jusqu’à bien après 415

IN JOANNIS EVANQELWM TR. CXXIV

In Epist. Joannis ad Parthos tr. X (vers Pâques 416)…

Dï GESTIS PeLAGU IN SY.M1D. Dlo.sl’OL. AD AVRELIUM EP18C..

Epist. clxxxv ad Bonifacium, De correctione donat istarum liber

Epist. clxxxvi ad Paulinum iXol. (De pelagianismo)…

Epist. clxx.wii ad Dardanwm seu de præsentia Dei liber.

Dr ORA1IA Cllnisn ET PECCATO oillillNM.l L. II

Epist. cxciv ad Sixtum presbyt. rom. (plus tard pape)… Sermo ad Csesareensis Eccl. plebem, Emerito pressente..

De festis cum Emerito donat. episcopo Cœsarex

Contra sermonem quemdam arianorum liber

De patientia liber (seu potins sermo)

De conjugiis adulterinis I. Il

Locutionum (in Heptateuchum) I. VII

Qiuestionum (in Heptateuchum) I. Vil

Epist. exax ad Hesychium episc. seu de fine sseculi…

De NUPTI18 ET CONCVl’ISCENTIA L. Il I, 419 ; II, 420)

de anima et e.iis origine l. il

Contra duas epist. pelaqianorum ad Bonifacium papam

, .. IV

Contra mendacium liber ad Consentium

a Gaudentium Thamugadensem episc. donat. I. //.

Contra adversarium Legis et Prophetarum i. Il

Contra Julianum bavresis pelaoianm dbfbnsorbm i.. IV..

    1. ENCBIRlDtON AfJ LaURÂ Mil if##


ENCBIRlDtON AfJ LaURÂ Mil if. SEO DE EIDE, sin-, CBARITATE I.IIIFR

De cura pro mortuie gerenda (ad Paulin. Nol.)

/>< octo Dulcitii queestionibus liber

Epist. ce » ’"' moniales (L.&RègtedeS. Aug. ma étr extraite). De oratia ET liberii ARBITRIO ad Vnle, il m / m Adrumet..

rreptjone etgratia ad eumdem

Rstractationom !.. Il

Epilt. eexiii ad Vitalem carthag. (Douze règles de foi contre les semlpélagiena)

Spéculum de Scriptura sacra

Collatio cum Maximino arianorw

Contra Maximinum arianorum episcopum

De hseresibus ad Quodvultdeum 1.1

atusadversusjudœo8(S< vrn D"adv.jud.)

I)i l-iilln %TI NATIONS -iv I. ml l’rnspee ii, , , et Ililniiinn Ih DONO ri : iisi : vi n ni. ml ri.silem

opus Imperfectum contra Julianum l, VI

n

VII VI

II

X

II

H VIII

III III X

II

X

II

IX IX VIII VI

VIII X

VI VI VI

II

X

X

II III

III

VIII

VIII

III

X X

xxxiii, 515-525 xxxiii, 525-535 xxxiii, 538-577

xliv, xliv,

XL,

    1. XXXIII##


XXXIII,

XI. !,

XL,

    1. XXXIII##


XXXIII,

XLIV,

109-200 201-246 197-230

596-022 11 -si 14 429-450 674-693 247-290

xliv, 291-318

xxxiii, 720-733

xxxiii, 733-741

xlii, 669-678

iim-ni, 66-191X1

xxxv, 1379-1976

xxxv, 1977-2IH11

xliv, 319-360

    1. XXXIII##


XXXIII,

    1. XXXIII##


XXXIII,

    1. XXXIII##


XXXIII.

XLIV,

    1. XXXIII##


XXXIII,

XLIII,

XLIII,

XLII,

XL,

XL,

XXXIV,

XXXIV,

    1. XXXIII##


XXXIII,

XLIV,

XLIV,

792-815

815-831

832-848

359-410

874-891

686-697

697-7116

683-708

611-626

451-480

485-546

547-825 1

904-925

411-474

474-548

xliv, 549-638

xi„ 517-548

xi iii, 707-754

xi.ii, 603-666

xi. iv, 641-874

XL,

XL, XL,

    1. XXXIII##


XXXIII, XI. IV, XLIV,

xxxii,

    1. XXXIII##


XXXIII.

l. l II.

XI.II, XI. ii, XLII,

XI. IV,

i.v, U.

231-290 591-610 147-170 958-965 875-911 911-946 583-656

978-’. 18 ! I

890-1040

709-743

743-814

21-50

51-64

959-992

993-1034

1049-1608

XLIV XLIV XLIV » XI. I XLIV XL XLI XLIV

))

XLII XLIV

XLIV »

XLII XLIV » XL 1 XII XXVIII XXVIII

corpus

de

Retract.

    1. VIENNE##


VIENNE.

XLI

II, 30

XXXIV »

XXXIV

II, 31

XXXIV

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XXXIV »  »

II, 36 »

II, 39

1)

II, 40

II, 33

II, 37

II, 38

II, 45

II, 42

II, 45 II, 45 II, 44

II, 47

II, 59 II, 50

II, 51 II, 52

II, 57 11, 54 II, 05

11. 53 II, 56

II, 61

II. 60

11. 59

II. 58

11, 62

il. 63 il. 64

II. 05

II. 66 II. 67

Mil mu d’ordre

17

18

41 19 90 40 42 43

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32

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77 78 50

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signalent bon nombri que "" i"~’Con tra partem Donati l. ii, écrit entn 397-400. Retn I. il. c. i. 2. ( lit’ « lona

tistis, après 1 < m ► ffctract., 1. II, c. xix. - : i l’rohaiionitiii et testinioniorum contn

après HXJ. Retract., I. II, c. iivii. - l. Contradonatistam ncscio quem, même époque. Retract., 1. II, c. xxviii. — 5... /.>// « / de nia J

contra donatistas, vers î<)7. Retract., I. U.c. xxxv.

— 7. I.iher «  « / Emeritum donatistarum episcopum post collationeni, vers il2. Retract., 1. II, c. xi.vi. Possidius signale encore d’autres écrits anti-donatistes, non mentionnés dans les Rétractations. Cf. Indiculus, c. iii, P. /… t. xi.vi, col. 8. — H. Adversus Primianum, donatistarum Carthaginensium episcopum commonitoriuni. — 9. De traditione m persecutionibus et defalso baptismo c. donatistas libri très. — 10. De baptismo rouira eosdeni,

S" Sujets divers. — Dans les Rétractations sont signalés

les suivants : Liber contra Hilarium, . II, c. m avec la Responsio ad objecta Hilarii, également perdue. Expositio Epistolse S. Jacobi. Retract., 1. II. c. x.xxii. Apres Possidius, Cave et Scbœnemann ajoutent encore : Contra paganos libri 1res, avec Exhortatio ad paganos : De sacrificiis spiritualibus contra manichseos ; De die Donnai secundum Sophoniam prophetam contra manichseos. Divers Tractatus contre les ariens et aussi De ckaritate.

I. Sources de renseignements sur les œuvres et les éditions.— 1° Sources anciennes. — Les Hetractationum t. II. P. /, .. t. xxxii. col. 583-656 ; Indiculus librorum, tractatuum et epistolarum s. Augustini, par Possidius, P. /…t. xi.vi. col. 5-22 ; les préfaces des éditeurs bénédictins. — 2 Bibliographies générales ou ecclésiastiques. — Bellannin. De ecriptoribus ecclesiasticis, ssec. v, édit. Latine ; J. M. Suores, Dissertatio de chronologia operum a. Augustini, in-4° Rome, 1670 ; Oudin, Commentarius de scriptoribus Ecclesise antiquis, 3 infol. , Leipzig, 1722, t. I, p. 931-993 ; Cave Scriptorum ecclesiasticorum historia litteraria, 2 in-fol., Baie, 1741-1745, t. i, p. 290299 : L. Hain, Bepertorium bibliographicum, in-8° Paris, 1825, t. i, n. 1946-2114, p. 244-264 ; Potthast, Bibliotheca hist. med. tevi, 2- édit, Berlin, 1886, p. 126, 1186-1188 ; C. T. S. Schônemann. Bibliotheca hist or. litter. PP. loi.. 2 vol., Leipzig, 1792-1794, t. ii, p. 8-363, dans P. I… t. xi.vn, col. 9-197 (i logue très détaillé des éditions même isolées) ; F. Buschius, Librorum S. Aiaj. recensus plane novus, in-4°, Dorpat, 1822 ; C. F. Urlta. Beilràge zur Geschichte der Augustinichen-text Kritik, in-8°, Vienne, 1889 (extrait des Sitzungsberichte Acad. Wien) : remarques sur l’édition entreprise à Rome, par ordre de Sixte V, mais non exécutée.

II. Éditions des œuvres comp] i ris. — 1° La première fut exécutée à Bàle, 1506, par Amerbacb, avec le concours du chanoine Aug. Dodon, en onze parties, 9 in-fol., suivant l’ordre chronologique indiqué parles Rétractât. Très incomplète. Elle n’a ni lt^ Lettres, ni les Sermons, ni les Enarrati talm., qu’Amcrliach avait imprimés à part. Réimprimée à Paris. 1515.

— 2* Érasme, en 1528-1529, lut chargé par Froben, de Bàle, de diriger une édition plus critique suivant un ordre méthodique en Ki in-fol, , réimprimée à Baie, 1543, 15564569, 1570, etc. ; a l’aris. 1531, 1541 ; à Venise. 1552, 1570, 1584. Les notes critiquée d’Érasme sont reproduites dans les Variorum exercitah

P. I… I. xiv, col. 198-570. - 3 La troisième à Lyon

avec des Indices rerum memorabilium à chaque volume.—

4* La quatrième. / » / theologos Lovani" ea nendata… et

Ulustrata eruditis censuris, Il in-M., Anvers. 1577. La d

Uon, après la mort de Th. Cozée, fut confiée a Jean van der

Meulen (Molanus) ; pour la première fois, les supposititia son)

rejetés à la fin des divers tomes. Réimprlmi

1608, 1609, 1613 ; à Genève, 1576 ; à Cologne, 1646. Oct Worst, 0.

eap. 1 ; 1671}}e publié une critique de cette édition : Vindicte

augv atholicse, etc. In-fol. En 1654-1655, l’oratorien

Vignier publia a Paris en 2 in-fol. un Supplément à toutes les édi t i Il précédentes, contenant de nouveaux sermons, un Sj Ihui (apocryphe), 6 livres de l’ouvrage Contra Jutianw

r’1 Illeure édTtii n eel celle des bénédictins de la

aaur, 18voL en Il tom. In-fol., 1C79-1700, par domDouau au

début, Blampta et Pierre Goustont, :.

bapitres en

M J ai I). I

i efatiuue PP. ben

Il /.. i « 1861, 1 1 Avri gny, U : |TliuiUier

iictins de la Cong. d. la Cong. de S. Maur, p. 29U sq. ; ’i m oui. eccl., 2- édit., Par16, 1861, note sur l’édition I p. 815-818 ; B. C. Kukula. DoM dans les Sitzungsberichte de l’académie de histor. Classe, Vienne, 1890, 1898, Lcxxi, cxxii, cxxvil, cxxxviii (histoire détaillée <ie< accusations de tendi cette édition, cf. / ique, 1890, |. 191) ; H. Reuscl

r, t. 11, n. 685 ; le It. P manner, dans Bibliographische Nacht D h

1. Die Mauriner…, même recueil. Vienne, t. cxxiv. p. 1-12, a corrigé les dates de publication des di

mes de cette édition, t. n en 1679. t. m en l( en 1688 et 1689. La I. t, Paris, 1900, n. 3. 1

l’influence exercée par Bossuet sur les rédacteurs de la pi

édition a été reproduite : 10 vol., Pari-. Il in lol., Anvers (Amsterdam), 1700-1703 ; avec Ap

(t. xii, 17u3) par Phereponus (Jean Leclerc Venise. 1729, 1835 ; 1756-1769 ; 1797. 1807 (édition très fa d’après Bottmanner. p. 10) ; par Caillau, 43 in-8° Paris. 1840 ; par Gaume, Paris, 1836-1839, Il vol. en 22 parties gr par Higne, P. I… t. xxxii-xlvii ; le t. xi.vn contient en s ment les études de Vives. Érasme, Scliènemann, -Leclerc. N Merlin, etc., ainsi que les préfaces de certains éditeur uvres de saint Augustin, par exemple celles de Vives, Claude Hénard, Sirmond, etc. — 6’Édition de l’académie impériale de Vienne, dans le Corpus script. Eccl. la t.. ont paru : Confes t, édit P. Knôll, 1896 (sect. i, l, t. xxxill) ; édit. P. Knôll, 1902 (sect 1. 2. t. xxxvt) ; EpistoUe, 1-123, édit. Al. Goldbacher, 1895-1898 (sect. 11. 1-2, t. xxxi vj : se. 1. 1 11. 1 luni et L. de div. Script., édit. Weihricli, 1887 (111, 1, t. XII) ; l>e Genesi adlitt., et autres opuscules surl’Heptateuque ; Adnol. in Job, édit. J.Zycha, 1894-1895 (in, 2-3. t. xxviid ; De eivilaU édit. E. Hoffmann, 1898-1900 V, 1-2, t w.e.Deftdeel 1 autres opuscules de morale, édit. J. Zycha. 1960 V, 3 I utilitate credendi, et autres ouvrages contre les manichéens, édiL J.Zycha, 1900 1 viii, 2. t. xiin. Voir le tableau.

III. ÉDITIONS d’ouvrages isoi i : s. — Consulter surtout Schùnemann et la seconde édition de dom Cefllier, I

1. 812-814, et les indications données pour les principal

-. Ici nous signalerons la collection de H. HurP

1, Inspruck. 1868. On y trouve : De utilitate credendi : De /}’( rmon q

1. 1. t. vu ; lie catechizandis rudibus, a pur P r 1. t. 1111 : Ench Vaurentium

l caritate (ser. 1, t.x 1 (ser. I, t. kxvii) ; Epistola ad mon. Adn libéra arbitrio (ser. i.t. xxx 1 ; D sv

v. (ser. 1, t. xxxvi) ; [) Trinitate (ser. 1. 1. xi II, xliih : /./ it jelium tractatus (ser. 11. t. 1-11).

IV. Traductions françaises.- $1-$2 par Raulx et Poujoulat. 17 par Péi inné et autres collaborateurs, 34 in-4°, I le texte latin et les n.’ies de l’édition tu di.nne en français les deux Vies du sain !  ; bénédictins. --2* Traductions d’Œuvres >. * i’des traductii ns anciennes, cf. l’annotation delà

m Ceillier, Hisf. des mil. ec 1861, t. ix. 1

815. En particulier, les 1 té traduites par Arnaud

.1 An.lilly. in-12. Paris. 1649, 1695 ; I nnais

t notice sur les manichéens, 2 in-32,

harpentier, en 1861 ; par Dul 1844 ; par Léonce de Saporte, in-lî 1 Moreau, in-8-,

Paris. 1840 ; par Paul Janet, In-12, Paris, 18..7 ; par Sain 1

. in-M’illustre, Paris, 1884

Prestes, AbbevlUe, Iis6 ; par des bénédictins. 2 in-8°, 17e ! i Moreau, 3 iu-s. p..

8-, Paris, 18 i in4

ncc introduction ; les Six livres contre Julien, par l’abbé de Vence, 2 in-12, Paris, 1736. Dubois a traduit les opuscules suivants : De vera religione, 1690 ; Despir.etlilt., 1700 ; Deordine, 1701 ; De doctr. clirist., 1701 ; De util, credendi, 1741. Arnaud a traduit VEnchridion, 1685 ; le De prxdest. SS. et de dono persev., 1676. On a de Pellissier : Les Soliloques traduits pour la première fois en français, in-12, Paris, 1853. Ils avaient été traduits cependant avec le manuel et les méditations, par La Croix, in-12, 1745-1747.



III. Doctrine. —

Quand les critiques cherchent à déterminer « la place d’Augustin dans l’histoire de l’Église et de la civilisation » (titre de l’étude de Feuerlein, voir plus loin), il ne saurait être question d’une influence extérieure et politique, telles que l’ont exercée les saints Léon, Grégoire ou Bernard. Reuter l’a justement remarqué, Augustinische Studien, p. 479, Augustin, évêque d’une cité de troisième ordre, n’a guère exercé d’action directe sur la politique ; et peut-être, ajoute Harnack, Lehrburch der Dogmengeschichte, t. iii, p. 95, n’avait-il pas les qualités d’un homme d’Etat. Toute son influence a été intime et sur les esprits. S’il fait époque dans les destinées de l’Eglise, comme on en convient, c’est dans l’histoire du dogme que son action a son contre-coup ; et s’il a une place à part dans l’histoire même de l’humanité, ainsi que l’estiment les penseurs réfléchis comme Rudolf Eucken, c’est en qualité de penseur ayant, même en dehors de la théologie, exercé une action décisive sur l’orientation de la pensée occidentale. Étudier sa doctrine, c’est donc en même temps étudier son action dans le monde. Dans un si vaste sujet, impossible d’être complet : on comprendra que, laissant de coté les questions de détails nous cherchions à fixer avec précision la position d’Augustin dans les grands problèmes augustiniens.

Voici l’ordre que nous suivrons :
1° Rôle doctrinal hors de pair de saint Augustin ;
2° Sources de sa doctrine, en quel sens est-il néoplatonicien ?
3° Sa théorie de la connaissance et l’ontologisme ;
4° Sa doctrine sur Dieu et les œuvres de Dieu ;
5° Le docteur de la grâce : est-il prédestina tien ?
6° Le docteur de l’Eglise et sa théorie des sacrements ;
7° Le docteur de la charité ou morale de saint Augustin ;
8° Théories eschatologiques d’Augustin ;
9° Conclusion : caractéristique du génie de saint Augustin.

I. RÔLE DOCTRINAL HORS PAIR.. —

Comme introduction à l’examen de ses théories particulières, nous voulons mettre en lumière non pas cette vérité incon que l’influence doctrinale d’Augustin a été immense, mais cette conclusion plus étonnante, proclapar les plus grands critiques, que cette inlluence est exceptionnelle et sans rivale, même à côté de Thoiii is d’Aquin, en un mot que l’enseignement d’Augustin marque uni- époque décisive dans l’histoire de la pensée chrétienne, et fait entrer l’Église dans une phase nouvelle. On aurait pu réserver ce fait comme conclusion de l’étude sur sa doctrine : mais pour mieux déterminer le, points précis sur lesquels se fixera l’attention, il est uiile de montrer :
1° le degré d’influence qu’il faut attribuer., Augustin ;
2° la nature ou les éléments de son action doctrinale ;
3° les caractères généraux de sa doctrine.

I. Augustin proclamé le plus grand des Pères. —

1. Par les catholiques. —

Tel était certainement le sentiment’i' - contemporains i Augustin, si l’on en juge par ipressionsde leur admiration recueillies par Stilt i m _. < Li ii - Acta tanctorum, loc. c » f., § i.v, p. 359-361. Jérôme, entre autres, n’hésitail pasàlui dire : CatholU ci te conditorem antiqum rursut fidei venerantur. Epis t., iaii. advugust., /’. /.., t. xxii, col. 1180. Mais les contemporains seraient suspects si la postérité n’avait ratifié leur jugement. Les papes ont attribué au il d’Hippone une autorité si exceptionnelle qu’elle mérite une étude à part. Voir pinlui l’autorité de saint Augustin. La pensée du tout le moyen âge a été parfaitement résumée par Pierre le Vénérable, plaçant Augustin immédiatement après les apôtres : Maximuspost apostolos ecclesiarum instructor. Epis t. ad S. Bern., dans Opéra S. Bernardi, Epist., ccxxix, n. 13, P. L., t. clxxxii, col. 405. Le XVIe siècle exprime la même admiration par deux écrivains de caractère tout opposé : Érasme lui-même s’enthousiasme sur ce sujet : quid habet orbis christianus hoc scriptore mugis aureum vel augusliusf dit-il dans la Préface de son édition. Et Sixte de Sienne proclame Augustin le plus grand génie de l’humanité : Doctor super omnes gui ante eum et posl eum hucusque fuerunt mortales. Biblioth. sancta, Cologne, 1576, p. 220. Dans les temps modernes, c’est Bossuet, le génie le plus semblable à celui d’Augustin, qui lui assigne sa place parmi les docteurs, la première : il ne l’appelle pas simplement « l’incomparable Augustin » , « ce maître si intelligent et pour ainsi dire si maître, » Défense de la tradition, 1. IV, c. XVI, édit. Lebel, t. v, p. 240, mais, l’aigle des docteurs, ibid., 1. IX, c. xiv, p. 501, et « le docteur des docteurs » . Sermon pour la vêture d’une postul. bernardine. — Si un moment l’abus que les jansénistes firent de ses ouvrages, peut-être aussi les exagérations de certains catholiques ainsi que les attaques de certains critiques à la suite de Richard Simon, semblent avoir effrayé quelques esprits, le jugement général n’a pas varié 1, et au XIXe siècle Stôckl exprimait la pensée de tous : « Augustin a été à juste titre appelé le plus grand docteur du monde catholique. » Geschichte der christl. Philos, zur Zeit der Kirchenvâter, 1891, p. 365.

2. Au jugement des protestants. —

Chose étrange ! il semble que les critiques protestants aient été spécialement séduits en ces derniers temps par la grande ligure d’Augustin, tant ils lui ont consacré d’études profondes (Bindemann, Schaff, Dorner, Reuter, A. Harnack, Eucken, Schee), etc., pour ne parler que de travaux allemands). Or leur admiration, pour être froidement raisonnée, n’en est pas moins enthousiaste : et, plus ou moins, ils arrivent à cette formule de Harnack : « Où trouver, dans l’histoire de l’Occident, un homme qui pour l’inlluence puisse lui être comparé ? » Lehrbuch iler Dogmengeschichte, 3 a édit., t. iii, p. 95. Les réformateurs, Luther et Calvin, s’étaient contentés de traiter Augustin avec un peu moins d’irrévérence que les autres Pères. Voir Ph. Schaff, Saint Augustin, 1886, p. 99-101. Mais leurs descendants lui rendent éclatante justice, et cela au moment même où loyalement ils reconnaissent en lui le père du catholicisme romain. Schaff a rapporté leurs conclusions, loc. cit., p. 101-102. Pour Rindemann « Augustin est, au ciel de l’Église, un astre d’un éclat extraordinaire. Depuis les apôtres, nul autre ne l’a surpassé : on peut dire que la première place parmi les Pères de l’Église lui est due… Il marque le plus haut point de développement de l’Église d’Occident avant le moyen âge. C’est de lui que le mysticisme aussi bien que le scolaticisme médiéval ont reçu la vie. Il forme le plus solide pilier du catholicisme romain » . Il ajoute, il est vrai, que chez lui aussi les chefs de la réforme ont puisé « les principes qui ont enfanté une ère nouvelle » . Le I)’Kurtz, dans s, , n Histoire de l’Église, 9e édit., 1885, appelait Augustin « le plus grand, le plus puissant de tous les Pères, celui dont l’influence est la plus profonde, de qui procède lout le développement doctrinal et ecclésiastique de l’Occident, et à qui le ramené périodiquement chaque irise, chaque orientation nouvelle de la pensée » . Schaff lui-même n’est pas d’un autre avis, op. cit., p. 27 : « Tandis que les autres grands hommes de l’histoire de l’Église BOnl accaparés ou parles catholiques ou par les prolestanls. lui. il jouit auprès des deux coules, ions d’un respect également profond ri durable. » liudolf I ucken, plus hardi, a OSé écrire : Sur le terrain propre du christianisme, a paru un seul grand philosophe :