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Dictionnaire de théologie catholique/CIRCONCISION

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Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 2.2 : CAJETAN - CISTERCIENSp. 605-609).

CIRCONCISION (hébreu : ynihi, mais se trouvant exclusivement sous la forme mûlâh, Exod., iv, 26 ; en

--v.tiijt, . Joa., vii, 22, etc.’; Vulgate : circumcisio),

rite qui consiste dans l’amputation du prépuce, membrane qui couvre le gland du membre viril. — I. Histoire il exégèse. 1 1. Théologie.

1. Histoire et exégèse.

I. La circoncision chez peuples ni l’antiquité.

Origine de la circoncision.

On n’est guère fixé sur l’origine de ce rite, nonobstant les recherches di i rudition moderne. Ce qu’il y a de certain, c’est que la circoncision n’a |. été exclusive à Israël. On la trouve instituée chez les peupli et aussi chi i les peuple-, voi in ri I raël : Phéniciens, Iduméens, Moabites, Ammonites, Arabes..1er., ix, 26. Seul, —, lis Philistins ne l’ont pas con nue. I Reg., xviii, 25-30 ; xxxi, 4. Il n’y a pas de preuve de son existence chez les Chaldéens. Les plus anciennes traces de cette coutume ont été découvertes en Afrique. Cf. H. Ploss, Das Kind in Brauch un, ! Sitte der Vôlker, 1882, p. 342 sq. En ce qui concerne Israël et les tribus syriennes, quelques critiques pensent qu’ils empruntèrent la circoncision aux Egyptiens, qui l’auraient eux-mêmes reçue des tribus africaines, parmi lesquelles les garçons la subissent à la puberté ; Krman, JEgypten und segyptisches Leben in Alterthum, d’après Hérodote, ii, 10’t, 1885, p. 56-57, 7Il sq. ; d’autres pensent qu’elle a pris son origine parmi les petits peuple^ nomades de l’Arabie ; en tout cas, il semble certain que la circoncision n’a pas été, en Israël, un rite autochtone, c’est-à-dire indépendant de touie infiltration étrangère.

But de la circoncision.

Hérodote nous apprend, ii, 37, que les Égyptiens « pratiquaient la circoncision pour cause de propreté ». Certaines raisons physiologiques ont pu avoir quelque influence sur la pratique de la circoncision. Renan, Histoire du peuple d’Israël, 6’édit., Paris, 1887, t. i, p. 123-128. Mais ce n’est pas là le motif décisif, si même il a existé, ce qui est fort douteux. D’autres ont prétendu que la circoncision était un simulacre de sacrifice de l’enfant, un sacrifice en miniature, substitué au sacrifice réel de la personne. Fr. Jérémias, dans le Manuel d’histoire des religions de Chantepie de la Saussaye, trad. franc., Paris, 1904, p. 184. Mais cette hypothèse est invraisemblable. Nulle part, la circoncision ne se présente comme un équivalent de sacrifice, et il est incroyable que tous les mâles, soumis à la circoncision, aient été regardés comme des victimes soustraites à la divinité par une immolation fictive. La circoncision se présente plu toi comme un rite d’initiation, et cbez les tribus arabes elle est une consécration de la puberté, une introduction religieuse a l’existence virile et au mariage. La vraie signification de la circoncision est religieuse ; c’est un fait reconnu aujourd’hui par la majorité des savants. A l’origine, la circoncision n’était que la cérémonie sainte par laquelle on devenait membre de la communauté religieuse, et l’on était admis dans le peuple ou la tribu, (’.'était donc un rite d’initiation, analogue, en un certain sens, à noire baptême. C’étail un pacte de sang par lequel le jeune homme se trouvait lié à sa tribu et au dieu de la tribu en même temps qu’il devenait apte au mariage. L’effusion du sang et le eboix du membre mutilé avaient un symbolisme particulier. Faire couler le san^, porter atteinte au corps humain, principalement en un membre jugé à la l’ois honteux et sacré’, paraît avoir eu la même idée fondamentale que les sacrifices, c’est-à-dire la communion de vie à établir ou à conserver entre le dieu et la tribu. i. Marti, Geschichte der isrælitischen Religion, fa édit., in-8°, Strasbourg, 1903, p. 13 ; Valeton, dans le Manuel d’histoire < ! <* religions de Chantepie de la Saussaye, trad. franc., Paris, 1904, p. 200-201 ; P.-.l. Lagrange, Études sur les religions sémitiques, 2e édit., Paris, 1905, p. 243-246.

II. La circonsion chez les hébreux.

1° Pratique le la circoncision.

Le Code sacerdotal fail remonter, tien., xvi i, 10-14, cette pratique jusqu’à Abraham, ei il ne suppose pas que ce patriarche ail pu la connaître dans son pays d origine. Selon lui. elle et lit oblie pour tous l> s descendants miles d’Abraham leurs serviteurs, nés dans la maison on achetés, même dune autre race. Obéissant a l’ordre de Dieu, Abraham, quoique âgé de quatre vingt-dix neuf ans, se circoncit lui-même 1 1 circoncit tous les ho les de s, , maison. Und., jl. 23-27. Un an plus lanl il circoncit son lii Isaac, âgé de bini jours, si Ion I ordie di Dieu. Gen. i, . A pai tir de ce moment i.i ( ne r sérail devenue une pratique habituelle chea i d idants d’Abraham. Durant leur séjour en Egypte, les Hébreux durent, en 2.*2l

f.II’.CONCISION

2522

v.’.. 5. I ! embii i pendant qu’il > ent quelq phor i. l’i min. di Mi

suite di i

de sang, i oui

i que son lils aui pieds (eup mari pour

lui appliquer le rite di la circoncision et le meltre i l’abri de la colère di ine. B. Dæntsch, Exodua, Gœttingue, 1003, p. 35. So Dieu rappelle le précepte de la

ncision : ce Cul à l’occasion de la Pâque ; seuls les circoiM ipurent * prendre part. Eiod., su, 14, 18. Au

t, cette obligation fui iu i rappelée. la mère de

tout enfanl mâle demeurait impure pendanl Bepl jours, et l’enfant étail circoncis le huitième jour. Lev., xii.

Durant les 10 ans il’- séjour au désert, la loi ne fut appliquée ni aux nouveau-nés ni à la multitude qui s’était jointe au peuple hébreu. Exod., iii, 38 ; Lev., xi, n’est qu’à Galgala, sur la rive droite du Jourdain, non loin de Jéricho, que la loi de la circoncision fut remise en vigueur. Jos., v, 2-11. A partir de l’établissement des Uébri ux dans la terre de Chanaan, la circon d rut i nuis rigoureusement observée. Les dernières traces de la circoncision, avant sou abrogation, ni dans l’Évangile île saint Luc, i, 50 ; ii, 21, et’l ins les Épi très de saint Paul.

l 2 Symb de la circoncision. — 1. Chez les

Il breux plus que parmi les autres peuples, la circoncision a toujours eu une signification religieuse. Selon l’historien jéhoviste, elle avait aux yeux de Jébovah une importance capitale, puisque Jébovah punissait quiconque l’omettait. Exod., iv, 24-26. Le Code sacerdotal est plus explicite ; il présente, Gen., xvii, II. la circoncision comme le signe d l’alliance entre Jébovah pt 1’: I. Au moment où les Hébreux sont établis dans la terre diChanaan, la circoncision serl à les distinguer di >s Philistins incirconcis >. Jud., xiv.’, ', -. xv. 18 ; 1 Reg., xiv, (i ; xvii, 26, 36 ; xxxi, i ; II Reg., i. 20, Lorsque.li.su/- eut circoncis les enfants d’Israël, le Seigneur lui dit, Jos.. v, ’.) : e Je vous ai enlevé aujourd’hui l’opprobre d’Egypte ; » cet opprobre n’est que le mépris que les Égyptiens avaient pour les incirconcis. Ce récit I lisse entendre que, pour occuper légitimement la terre de Jébovah, les Israélites devaient porter sur leur chair le signe de l’alliance avec lui. On en conclut parfois qu’anciennement la circoncision étail pratiquée en Israël, non pas sur les enfants, mais sur lev jeunes gens à l’époque où ils étaient reconnus capables de intrai ter mariage. C. Steuerna i tinç ne. 1000, p. 168. Cerla - pensent que le Code saci rdotal a rat taché relie coutume plus ancienne que Moïse à l’élection

raham et aurait été le premier à attribuer à la cirion une eflicacité m. mile et spirituelle. Pour lui, la valeur du signe ne résulterait pas de sa nature et île sa si anglant, mais procéderait

uniquement du pn ceple divin. Loisy, La religion d’Israël, Paris, 1901, p. 30. En réalité, l’auteur du Code

rdotal voit dans la circoncision un signe d’alliance entre Dieu et la posti rite d’Abraham, et il lui : un cachet religieux et national. Il n’a donc pas perdg de vue le véritable sens de I institution, car dans tout le cours de l’hisli concision a eu

un caractèi uxel sacré.Cf. Benzingi r, Heb a

a Brisgau, 1894, p. 156-157 ; H. Gunki : it., Gôtlingue, 1902, p.

Drivi. i, ndn -. 1904, p. 189 l’.H.

2. i ii di on propre, la circoncision

a encore dans la i rvi de base, par an

U ! le leÇOn lux I. lie. I

., xxvi, m 16 ; ux,

taclea Inli

il. Rom., .i i e

lymbole de l On est in

cilement la v< i 1er.. vi.Y m.

; Cérémonial. — Four cin

indique l’antiquité <lu rite, pratiqui

un, eut’, de pierre. D’après Gen. x 1 1 12 ; Lev., mi. 3, l’enfant étail cii huitième jour apn de là, 1 1

de saint Paul : rapcTopLJj ôxta^iupo ;. l’I.il.. iii, .">.

i brogalion de la à t. —

La circonci >ion fut nou velle donnée au monde par Jésus Christ, et en a temps que la loi ancienne. Voir t. i. col. 129-133. Mais feux qui al du judaïsme eurent quelque

peine à abandonner cette coutume ; c’est pourquoi l’assemblée réunie à Jérusalem, à la suite des rappor-Paul et Barnabe, déclara la circoncision non nécessaire. Act., xv. 1-29. Les juda se tinrent pas pour

battus ; ils combattirent surtout Paul, qui prêchait partout l’abrogation de la circoncision ; saint Pau] n’eu -un pas moins la même doctrine : ’J’ite n’e^t pas forcé île s, , r., , , —, . circoncire, Gal., il, ’.i. le Christ ne serl de rien à ceux qui se font circoncire, cai en i Christ ni la circoncision ni l’incirconcision n leur, mais la fui qui e-t a| r la charité, ibid., v.

L-2, ij. Il : vi, 12-15 ; la circoncision et l’incii ^ ut inutiles, si on n’obs les commandements

de Dieu, Rom., n. 25-29 ; I Cor., vu. 18 - a foi

qui justifie et le circoncis et l’im irconcis, Ilom.. m Abraham a été justifié étant encore incirconci>. Rom., iv, 9-12. Saint Paul ne met aucune confiai ! i cir concision charnelle, Phil., iii, : ’, -ô ; il n’y a plus de diû*i n nce entre la circoncisionet l’incirconcision. Col. iii, 11.

i. En pratique. — On la tolère cependant pour les Juifs convi t ainsi que Paul lui-m ncit,

Act., xvi. ! - : '>, Timothée, N<u d’une mère juive. judéo-chrétiens, contre lesquels lutte cet ap il.ii.nl la circoncision obligatoire et l’in aux

païens qui dent. Apres la mort de

Paul, Cérinthe exigeait encore la sion. Voir

col. 2151. Au usiècle, li -. les elkasaîtes pra tiquaient l’ancienne coutume juive. La. continua donc seulement dans les sectes hérétiques. Au ive siècle ncore prali

judéo-chi

dans leur ol stination à observer la loi inos Duchesne,

p. 135. A la fin du xii sii i.u avi c i

rent 1378 Histoire de VI I. Bélet, 1

! ’22 | raliquenl

nent la circoncision, mais Us ne la regardent

même comme une cérémonie religi

""- 444 ; Gotha,

221 ; M. eu :

H. I de saint Paul sur

ilité de la loi non.

it, en dehors des sectes ji

fication religieuse. Aussi tous les docteurs chrétiens ont-ils admis la doctrine de l’apotre. Les premiers Pères regardaient seulement la circoncision comme le signe de l’alliance des Israélites avec Dieu et ne lui reconnaissaient aucune verlu d’ellacer le péché originel et de conférer la grâce. Mais comme la circoncision apparaît dans tout l’Ancien Testament avec un caractère religieux et moral, on s’est demandé, à partir du ive siècle, quelle était, sous l’ancienne loi et avant son abrogation, son efficacité propre : si eile effaçait le péché originel, si elle conférait la grâce sanctifiante et de quelle manière elle obtenait ses effets.

7. LA CIRCONCISION EFFAÇAIT-ELLE LE PÊCHE OBIGI NEL ? — L’affirmative est communément admise par les théologiens à l’exception de Vasquez, Bellarmin et Tournely : 1o On la prouve quelquefois par Gen., xvii, 11, bien que ce passage ne semble pas décisif. Cf., pour le commentaire théologique de ce texte, De Augustinis, De re særamentaria, 2e édit., Rome, 1889, t. t, p. 35-39. — 2o Mais c’est surtout la tradition palristique qui s’appuie précisément sur le texte de la Genèse. Les principaux témoignages des Pères de l’Église expriment les raisons qui les amenèrent à penser que la circoncision effaçait le péché originel. Au ive siècle, saint Ambroise dit : Egregie autem iufantia in primis vagitibus circumcidi mares lex jubet, eliam vernaculos ; quia sicut ab infanlia peccatum, ila ab infanlia circumcisio. Nullum tempus vacuum débet esse tulelse, quia nullum est culpse vacuum. De Abraham, t. II, c. xi, n. 81, P. L., t. xiv, col. 495. Au ve siècle saint Augustin : Ex quo enim institut a est circumcisio in populo Dei, quod erat tune signaculum justifiée ftdei, ila ad significationem purgatiouis valebat et. in parvulis originalis veterisque peccali, sicut et baptismus ex illo valere cœpit ad innovationem hominis ex quo est inslitutus, De nuptiis et concup.A. ii, c. xi, n. 21, P. L., t. xi.iv, col. 150 ; Cont. Julianum, I. II, c. vi, n. 18, P. L., t. xliv, col. 680 : Quod ergo est oclavo die non circumcidi, hoc est m Christo non bapt’r. uri ; et quod est perire de populo suo, hoc est non intrare in regnum cselorum ; et Cont. lit t. Petit., t. II, c. lxii, n. 162, P. L., t. xliii, col. 309 : Certe antiquus populus Dei circumeisionem pro baptismo habebat. Cf. Epis t. ad Dard aman, c. XI, n. 31, P. L., t. XXXIII, col. 845 ; De civ. Dei, i. XVI, c. xxvii, P. L., t. xi.i, col. 500 ; De bapt. roui, donat., t. IV, c. xxiv, n. 31, P. L., t. xi, iii, col. 171. Au vie siècle saint Fulgence, Epist., xvii, n. 31, P. L., t. lxv, col. 470-471, dit : Sancto (/uoijue Abrahse videat circumeisionis sacramentum non sine tremenda parvuli comminatione mandatum. Ibi quippe Drus fidelis ri jus tus, qui non infert ira ? » uhi

on non invenit, patri nostro Abrahse sic loquitur : Masculus qui non fuerit circumeisus carnem præputii sui oclavo die, exterminabitur anima Ma de populo suo ; quia irslamentum m eu m transgressus est.Gen., xvii, 14. Quisquis itaquenegat in parvulis secundum carnem nascentibus originale peccatum, dicat m </u<> poluit infans oeto dierum testamentum Dei transgredi non in Mo transgressus est m quo onvnes peccaverunt. Saint Grégoire le Grand, Moral., t. IV, c. iii, P. L., t. lxxv, col. 635 : Quisquis vegenerationis unda non

>ur, realu primi vinculi ligatus tenetur.Quod v> ro apud ! iiquu baptismatis hoc egit apud vete pro his qui ex Abrahse stirpe prodierant, mystet. Au vu’siècle, nous avons saint t. iu V. T.. in (icn., c. xiii,

n..">-0, P. L., 1. t. xxxiii, col. 242-243 : Illud autem quoi $U quod dictum est : Masculus <pn mm circunicidetur octavn dû. peribit anima Ma de populo suo quii etum irritum fecit ? Cur enim pereat <><

pan r m ipso pactum I »

non j Kisi

ut signi/icaret quod parvuli. tduwi oi

secUndum originem, in primo homine pactum Del dissipaverunt, in quo omnes peccaverunt. Nascitur enim omnis non proprie, sed originaliter peccator. Quem nisi regeneratio liberet, peribit anima de populo suo, quia pactum Dei irritum fecit, quando in Adam originaliter eliam ipse peccavit. Au viiie siècle, saint Bède, Hom., x, de festo circum. Domini, P. L., t. xciv, col. 54, enseigne la même doctrine : Scire enim débet vestra fraternitas quia idem saluliferæ curationis auxilium circumcisio in lege contra originalis peccali culnus agebat, quod nunc baptismus agere revelatse gratis tempore consuevit, excepto quod regni cselestis januam nec.dum intrare polerant, donec ad reniais benedictionem darei qui legem dédit, ut videri possil Deus deorum in Sion ; tantum in sinu Abralise post mortem beata requie consolati, supernse pacis ingressum spe felici exspeetabant. Qui enim nomper Evangelium suum terribililer ac salubriter clamât : Nisi quis renatus fuerit ex aqua et spiritu non potes/ iutroire in regnum Dei (Joa., ni, 5) ; ipse dudum per legem suam clamabat : Masculus cujus præpulii caro circumcisa non fuerit, peribit anima Ma de populo suo, quia pactum meum irritum fecit (Gen., xvii, 14), id est, quia pactum vitæ in paradiso hominibus mandatum Adam prævaricanle transgressus est, in quo omnes peccaverunt : peribit de cœtu sanctorum, si non ei fuerit remedio salutari subvention. Utraque ergo puri/iealio, et circumeisionis videlicel in lege, et in Evangelio baptismatis, tollendec prævaricationis primai grulia pnsita est. Au xiie siècle, Hugues de Saint-Victor s’en tient, De sacram., t. I, part. XII. c. ii, P. L., t. CLXXVI, col. 349, à la doctrine courante : Ut ostenderetur igitur sacramentum circumeisionis, non quemadmodum priora sacramenta ad voluntatem propositum, sed ex necessitate exequendum, prfeceptum comminatione firmatur cum dicitur : Masculus, cujus : præputii caro circumeisa non fuerit, peribit anima Ma de populo suo (tien., xvii, 11). Causa quoque subinfertur, cum dicitur : quia pactum meum irritum fecit. Si ergo per pactum Dei irritum factum prævaricationcm primorum parentum intelligimus, cum circumeisus ob prævaricationem pacti perilurus dicitur, manifeste datur intelligi sacramentum circumeisionis ad hoc inslitutum Ut per ipsum Iwmo a débita primse prævaricationis liberaretur. A la même époque saint Bernard, Tract, de passione Dom., c. ii, n. 2, P.L., t. CLXXXIV, col. 037, dit : Circumeisus enim fuit Jésus, non quod hac circumeir sinne egeret, qure in antiquis Patribus delebat originale peccatum, sicut baptismus in nobis. Cette tradition patristique se termine par l’Épitre décrétale d’innocent 1Il contre les cathares qui niaient la nécessité du baptême ; le saint pontife dit.- Cum circumcisio lam adullis quam parvulis ex preecepto Domini conferretur, ne baplismi, qui SUCCeSSil loCO ijisius, et generalior lamen exislit, cum tant uiri quam feminse baptizantur, minoris videatur effeclus, tam adultis quam parvulis est conferendus. Sicut enim sine distinctione qualibel mosaica lex clamât : Anh præputii cum circumeisa mm fuerit, pe>. pulo

suo ; ila nunc indistincte uox intonal evangelica : Nisi quis renatus fuerit ex aqua et Spiritu "i in Irabil in regnum Dei : ab hac gène xum

nec œli ccludens… etsi originalis culpa remit tebatur per en cumci ! i mnatio uis periculum vitabatur, non tua, eniebatur

ad regnum cselorum, qui

/mi omnibus obseratum itum bap tismi Christi sanguine " remiltitur,

ericulum et ml regnum cselorum eliam : venitur, cujus januam Christi sanguis fidelibus suis diter reseravit. De, -cet., i. III. ni. xlii, c. 3. Lombard, Sent.. I. IV, dist. I, n. (i. P. /… 1. 1 ol 840, admil I ur le tém

CIRCONCISION

<V, i

CG

saint Auguttin 1 1 de linl i

1091. rou sur ce point. m », q

eunu

il regardait la ciri

attire, In I. IV. dist. I. p. il, a. 2, q. n : Cin unicisio fuit

et < aluni. In IV Sent., I. IV. dist. I, q..1 Supponendum ". quod 1 peccatum

patei pet item tanc 1. Durand, In I VSent., . IV. dist. I. q. v I la fuit contra ad effectum remissionis, sed, traductû

Ce Pèresel ces do< leurs, pour pi cision effaçai ! le péché originel, s’appuyaient principalement sur le texte : Mascu pr&putii

umcisa non fuerit, di /< bitur a suo, quia pactum meum irrilum fecit. lien., xvii. li. Avec saint Augustin, De 1 m Mate Dt, I. W I. c. xxvii, P. /… i. mi. col. 506-507, ils entendaient les mots : <(, de la mort de l âme, et les autres : quia pactum meum irrilum fecit, du péché originel, contracté avant la naissance et rompant l’alliance divine. Mais ces expressions u’onl pas Elles signifient

seulement que le Mis d’Abraham qui ne sera pas cir-COUCis, ni’fera pas partie du peuple choisi et n’aura aucune pari aux promesses et aux bénédictions de l’alliance, dont il ne porte pas sur s ;, chair le sceau obligatoire. P. de qummelauer, Comment, in Genesim, Paris, 1895, p. 102-403. Quelques-uns, avec moins de raison. > voient la peine du retranchement ou l’exclusion du |" isi par l’excommunication, l< bannissement

ou même la peine de mort, par suite de la violation de l’alliance conclue entre Dieu et Abraham. Crélier, La Genèse, Paris, 1889, p. 193. La base exégétique de l’opinion des Pères latins.1 des docteurs du moyen disparaissant, leur sentiment perd beaucoup 1 < sa valeur, et l’opinion, d après laquelle la circoncision n’effaçait pas le péché originel, encore que la moins com1 paraît bien la plus probable. Elle n’a pas, du reste, manqué de ti nants dans l’antiquité ecclésiastique et les temps modernes, ^vec les Pères antérieurs au iv siècle, saint Chrysostome affirme plusieurs fuis et très explicitement que comme Abraham, justifié par la foi avant d’avoir été circoncis. lu Rom., homil. vin. n. 5, P. G., 1. 1 x. col. i(51 ; homil. xii, n. 1, col. 17 : i, les anciens patriarches, Isaac, lacol). toul comme Rahah, la femme publique, ont été justifiés par la loi. llomil. ii. n. 6, col. MO. Les écrivains grecs sont demeurés attachés au sentiment de Chrysostome. Au xr siècle, Lucien, bénédictin de Mant Joannis Chrysostomi commentaria inepistolam Pauli w.i Romanos, Brescia, 1538, ouvrage mis à l’Index du concile de Trente, a soutenu le sentiment des Pères grei -. que la circoncision était simplement un signe distinctii des Israélites et qu’elle n’avail aucune efficacité pour le salut. Sainjore [R. Simon. Bibliotlu que et i tique, I 1 17ns. t. [, p. 354, 358-360. D’ailleurs, un autre bénédictin, Druthmar, qui vivait au iv siècle, regardait la circoncision simplement comme un signe extérieur qui distinguait les Juifs des 1 trangers, au même titre que li s

rposilioin Matlh., c. lvi, P. L t. cm. col. 1447. Estius, commentant Rom., iv, II. déclare admodum probabile rigt

nihil ad juslitiam val nudum fuisse signunt fœderis quod Deus iniit cum Abraham ejusque poslerilate. C’est du moins la seule qui soil affirmée dans la Gen I 31 oti iiient des ancien :. de sa al Chrysostome et des 1, qui l’ont suivi. L’opinion contraire n’a prévalu chez les Latins qu’après saint Augustin

Mi,

il al !

dont parle saint P

ni mèmi lait la fo jon de la

pu 1 d

II. 1 1 1 im n’tsio — n

existe sur ce point troj opinii Hlle

a été BOUt

Vasqui / 1 1. di 1 par De Au Saint Tho Sum. tlu ol., II !, q. 1 mi. a. ii, ad 1 apporté di dicena

I I Un

cantis. In peu plus loin, q. i. 1

lui 1 ad

omnt n quam ii, I

Nam m baptii // « / gratta ea

baptismi, quart

nit Christijam perfeclm ; in neautem

conferebatur graiia non ex virtute

-, iui< : fidei - Christi,

circumeisio ; ita scilicet 7110c/ homo qui cumeisionem. prof) U

adultus r* Mut pro parvulis. Vnde et ajiostuUix

dicit (Rom., iv. Il quod Abraham cumcisio711s signaculumjuslilixfidi tia erat ea fidesignificata, non ea circumeitt ficante. Cꝟ. 1° II*, q cm 1. 2 s appliqui de l’ancienne loi / B m., lect. 11. c. i. Cette opinion s’appuie : 1. sur Rom., iv, 9-12, où sain : Pau que la circoncision ne justifie pa-, puisque Abrahi é : é justifié avant d’< tie circ< où ton-- les rites de l’ancienne lui sont d il. les

uvres éléments. -l. sur le concile de Florence* qui dit en [allant de l’ancienne loi :

llla enim

passionem Cht tse figurabant, et sur le

concile de Trente, sess. VII. can. ~2. qui semble insinuer Cette thl’sacramenta a - 1 antiqum leg’u mm (< : // ;

niai 710. » 1

sit. Cf. Denzinger. / 1, 1 édit., p. M’* ». 1U5. —

J Affirmait e. — Elle a été soutenue par Alexandre de Haies, saint Bonavenlure, Valentia, Suarez. Saint lionaventure dit : Circun ferebat gratiant habili tante* licel tant parvulam, 71101/ solum

merebatur dici deleliva culpa abilitotiva

tentim. 1 1 Sent., dist. I. part. II. a. 2. q. m. Cette opinion s’appuie : 1. sur l’autorité de saint Augustin ; commentant (en., wii. 11. le saint docteur dil enim illa octat i du

torts et GBATIAM BAPiiSMi gestabat, Il uni,

I. V. c. v, n. !. P. /… t. m v. col. 165 1 autorité

d Innocent 111. qui déclare, c. Majores, 1. III. lit. m. 11. c. 3, que le baptên

cision 3 L. êdiaire. — Le représentant de

cette opinion est surtout de LugO, disp. V, sed. 111, 1 suivant cette opinion, la circoncision conférait la

. non en tant que rite de la loi mosaïque, mai : tant qu’elle contenait le remedium naturn ; elle 1 ferait la grâce non en tant que l’enfant était agrégi au peuple juif, mais en tant que par elle il était peuple fidt le. Cf. Hui 1er, 77, , pendium, ’. « édil., t. m. p. 281. Estius, lu IV Si disp. I. §29-32, Paris, 1662, t. iv. p. 26 30, enseigne que la circoncision ni conꝟ. 1 lit pas la plus que

le^ sacrements de l’ancienne loi. Toutefois liluée avant la loi, elle n était pas un sacrement de la loi.

Mais tout coin :, nonies an jus

tifiaient pas per se et a Christo separatas, la circoncision ne justifiait pas non plus perse et a gratta Christi separata. Ayant été instituée comme signe de l’avenir, ad significationem futurorum quæ per Christum oportebat fieri, elle conférait la justification en vertu de la grâce du Christ qu’elle représentait. C’est ainsi que le baptême l’a remplacée.

/II. DE QUELLE M AS 1ERE LA C/BCOAYVS/O.V CONFÉR AITELLE la grâce ? — La réponse à cette question résulte de ce qui précède. Elle varie suivant les docteurs : 1° Saint Thomas refuse à la circoncision le pouvoir de conférer la grâce ex opère operato. Cf. pour cette thèse, Billuart, tr. XVI, diss. III, a. 6, n. 2 ; de Lugo, disp. V, sect. iii, n. 61. 2° Saint Bonaventure, Scot et parmi les modernes Estius, paraissent soutenir que la circoncision conférait la grâce ex opère operato. Cf. De Augustinis, op. cit., p. 54. 3° Enfin Suarez, disp. X, sect. il, admet que, dans certains cas seulement, elle conférait la grâce ex opère operato : S ed interdum, dit-il, eis datant esse [grattant] præler opus operanlis solum oh spec’talem necessitatem, ctti divina providentia non stalttit aliter subvenire, quæ nécessitas in parvulis lantttnt accidebat.

V. Ermoni.