Dictionnaire de théologie catholique/CONTI (Armand de Bourbon, prince de)

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C. Constantin
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 3.2 : CONSTANTINOPLE - CZEPANSKIp. 183).

CONTI (Armand de Bourbon prince de), né à Paris en 1629, mort à la Grange près de Pézenas, en 1666. Fils de Henri II, prince de Condé et frère du grand Condé et de Mme de Longueville, à peu près bossu, il fut d’abord destiné à l’Église et reçut plusieurs abbayes. Il fut très mêlé aux troubles de la Fronde, renonça finalement à l’Église pour l’armée et épousa une nièce de Mazarin, Marie Martinozzi, 1654. La princesse n’était alors qu’une honnête païenne et lui un débauché. Mais en 1655, étant malade et ayant vu Pavillon, évêque d’Aleth, il se convertit ; sa femme le suivit en 1657 et tous deux s’enrôlèrent dans la clientèle de Port-Royal. Il écrivit dès lors Neuf lettres sur la et sur la liberté, en réponse à celles du P. des Champs sur le même objet, Cologne, 1679 ; un traité des Devoirs des grands, avec un Testament, Paris, 1667 ; un Traité de la comédie et des spectacles selon la tradition de l’Église, Paris, 1667, attaqué par l’abbé d’Aubignac ; un traité des Devoirs des gouverneurs de province, 3 in-12, Paris 1667. Quand il mourut, il était depuis 1660 gouverneur du Languedoc.

Les Mémoires du temps et en particulier les Mémoires de Cosnac, édités par la Société de l’histoire de France, 2 in-8°, 1852 : Sainte-Beuve, Causeries du lundi, passim, mais surtout t. v, p. 25-41 ; duc d’Aumale, Histoire des princes de la maison de Condé, 1886, t. vi ; Cousin, Madame de Longueville, in-8°, Paris, 1853.

C. Constantin.